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15 octobre 2014

Samba

Véronique LE BRIS / Mon blog actrice, adaptation, Charlotte Gainsbourg, cinéma français, Eric Toledano, Izia Higelin, Omar Sy, sans papiers / 1 Comment

Trois ans après Intouchables (plus de 19 millions d’entrées en France), le trio Omar Sy, Eric Toledano et Olivier Nakache est de retour avec Samba. Avec de nouvelles têtes à leur côté et un sujet grinçant.

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Sylvie Ohayon
8 octobre 2014

Papa was not a rolling stone

Véronique LE BRIS / Mon blog 1980's, ascension sociale, banlieue, condition, études, fille, La Courneuve, littérature, origine, Paris, pub / 0 Comments

Sylvie Ohayon : « Aie une belle vie. Ce sera ta meilleure revanche »

Sylvie OhayonGrandie à la Cité des 4000 de La Courneuve sans père mais dans une vraie famille juive, violentée et insultée par son beau-père, Sylvie Ohayon s’en est sortie grâce à son goût des mots, des livres et des études. Après une riche carrière dans la pub, elle écrit l’histoire de son enfance « Papa was not a Rolling Stone » , son premier livre publié en 2011, qu’elle adapte aujourd’hui en film.

Pourquoi ce titre ?

Dans la pub, je faisais tout le temps des titres. Mais,quand il a fallu titrer mon livre, j’étais bloquée. Un ami m’a dit : «  ton père, c’était pas un Rolling Stone ! ». Et c’est le moins qu’on puisse dire ! Non seulement il m’était inconnu, mais il n’était pas rock n’roll.

Il n’y a pas de référence à la chanson des Temptations? 

Si, on l’entend au début du film…

Je veux dire aux paroles de la chanson : un enfant demande à sa mère pourquoi il n’a jamais vu son père, un bad boy dont on comprend en sous-texte qu’il était en prison ?

Euh… Si, bien sûr, je le disais dans le livre que mon père était un prisonnier au long cours…

Est-ce que votre film est aussi autobiographique que vous le revendiquez ?

La réalité était plus intense, donc moins crédible. Oui, c’est mon histoire que j’ai criée, expulsée quand j’étais au plus bas, en plein divorce et sans boulot. C’est mon second mari qui m’a poussée à « cracher mon histoire en la camouflant sous le désinfectant roman ». Ca a été salvateur.

Pourquoi en faire un film ?

Quand j’ai fini de l’écrire, je suis allée voir Stella de Sylvie Verheyde, un film qui m’a bouleversée. Je lui ai envoyé mon manuscrit pour qu’elle le lise et s’il lui plaisait, qu’elle adapte au cinéma. Elle a accepté de m’aider mais pas de le réaliser. Et m’a dit que j’étais folle de vouloir confier mon histoire à quelqu’un d’autre. Elle a participé au scénario, au casting et je l’ai appelé tous les soirs du tournage…

Elle vous a donné des conseils techniques ?

Elle m’a surtout aidée à révéler mes sentiments et mes émotions. Elle m’a appris à lâcher prise, à laisser couler la sève et le sang. La technique est un faux problème. Il faut surtout un point de vue et de la volonté. J’ai tenu à tourner en 35mm, à l’ancienne, sans caméra numérique, comme dans les années 1980 durant lesquelles le film se passe.

A ce propos, la reconstitution des 80’s est très bien faite, mais pourquoi vos personnages parlent-ils comme aujourd’hui? 

Pas du tout ! J’ai un rapport tellement fort à la langue –j’en parle dans mon deuxième livre d’ailleurs – que je peux vous assurer que toutes les expressions utilisées l’étaient à l’époque. A la Courneuve, on disait déjà  relou, rebeu, mytho, mythologue. Chez nous, la langue était plus libre, plus fleurie. Ces mots se sont diffusés et ont ensuite été rattrapés par Paris, comme le Verlan dans les années 1960.

Est-ce qu’être une fille a été une chance dans votre parcours ?

C’est difficile à dire. Je sais que dans la pub, j’ai vraiment été recrutée sur mon cul. Ca a été une claque, moi qui avais tout misé sur mes diplômes ! Mais, je ne suis pas sûre qu’en banlieue, il y ait un déterminisme sexuel. Kamel –Ouali – s’en est bien sorti par la danse.

Doria Achour et Soumaye Bocoum

On a finalement peu de témoignages de fille sur la vie en cité.

Moi, j’ai surtout tenu à montrer des filles qui font des études, qui ont une sexualité normale, qui tombent amoureuses. A mon époque, les rebeu, les juives, les autres, on portait de shorts, on chantait dans la rue. C’est vrai qu’il ne fallait pas dire qu’on couchait, les filles se faisaient recoudre, mais on avait le droit d’aimer. Aujourd’hui, c’est plus compliqué : tout s’est radicalisé et paupérisé. Le voile a fait son apparition, des migrants qui ne parlent pas français sont arrivés. Or, la langue était notre lien intercommunautaire.

Retournez-vous à la Courneuve ?

Souvent ! J’en suis partie à 26 ans. Mais, je vais voir ma mère et ma grand-mère tous les week-ends et je suis restée amie avec mes copines d’enfance.

Soumaye Bocoum et Doria Achour à la Courneuve
En revanche, vous dîtes qu’avoir grandi sans père a été une chance.

Du coup, je n’ai pas eu de limite. Je n’ai pas eu de figure d’autorité. J’ai bâti mes propres cadres, qui sont très cohérents avec ce que je suis vraiment.

Vous n’aviez pas de père, mais bien un beau-père. Atroce en plus.

Oui, il était violent, me tapait et m’insultait tout le temps. Mais, ça glissait sur moi, parce que justement, ce n’était pas mon père. Et avoir lu Fitzgerald m’a sauvée : « Aie une bonne vie, ce sera ta meilleure revanche »

Justement, tendez-vous la main à ceux qui comme vous voudraient échapper à leur condition ?

Ecrire des livres, c’est déjà tendre la main. La seule chose que j’enseigne, c’est que quand on te fout à terre, il faut te relever. Avance, donne-leur tort. Fitzgerald, encore. La vengeance n’est jamais gagnante, la revanche, si.

En quatre ans, vous avez écrit trois livres, réalisé un film. Et maintenant ?

Les bourgeoises, le deuxième livre de Sylvie OhayonBonne à (re)marier, 3e livre de Sylvie Ohayon

J’ai un contrat pour adapter mes deux livres, Les Bourgeoises et Bonne à (re)marier, au cinéma. En janvier, sort mon quatrième livre, L’une contre l’autre, une fiction qui parle du racisme anti-français dans les cités et j’ai déjà commencé à écrire le cinquième.

Lire la critique Papa was not a Rolling Stone.

https://youtu.be/Qj4M0-y4xyU
8 octobre 2014

Mommy

Véronique LE BRIS / Films, Mon blog actrice, adolescence, Anne Dorval, Festival de Cannes, fils, mère, passion, Xavier Dolan / 2 Comments

Mommy de Xavier Dolan est un film bourré de talents et d’émotion. Un film qui terrasse et bouleverse jusqu’à l’os. Bravo !

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La surprise de Teresa Badzian
8 octobre 2014

Mino Polska

Véronique LE BRIS / Non classé animaux, cération, dessin animé, Pologne, Polska / 0 Comments

Dès 4 ans


MinoPolska HD2 par malavidafilms

Ce programme de cinq courts-métrages d’animation est l’occasion parfaite de découvrir une partie du riche patrimoine créatif de l’ancienne Europe de l’Est. Ces cinq films polonais ont été tournés entre 1954 et 1965 et ils ont tous, à leur manière, innové ou marqué leur temps.

Musical

Sans parole mais avec une musique judicieusement choisie, ils se moquent et s’attendrissent de la modernité de l’époque. « Le chapiteau sous les étoiles », exemple très soigné d’animation de marionnettes, mélange les numéros traditionnels du cirque avec la conquête spatiale.

La surprise de Teresa Badzian

« La surprise » confronte des jouets traditionnels, des peluches animés, à l’arrivée du Mecano. « Le petit quartet » oppose l’ennui de l’apprentissage de la musique classique avec l’émergence et la fluidité du jazz. C’est le seul film à mixer des prises de vues réelles avec de l’animation, celles des statues qui ornent les candélabres du piano.

Moderne

« Maluch la petite voiture » consacre à sa façon la société du tout automobile. Elle vante l’autonomie de ce nouveau moyen de transport mais met en garde sur la nécessité d’accepter des règles communes.  

Maluch, la peitte voiture de Lucjan Dembinski

« Le petit western » parodie un genre cinématographique très en vogue alors en utilisant un dessin à base de tâches de peinture, encore très moderne aujourd’hui. Et ses bruitages, comme le reste, n’ont pas pris une ride !

De Wlodzimierz Haupe, Teresa Badzian, Edward Sturlis, Lucjan Dembinski, Witold Giersz. 

1954/ 1965 – Pologne – 0h46

En partenariat avec Grains de Sel

Le garçon et le monde
8 octobre 2014

Le garçon et le monde

Véronique LE BRIS / Non classé Brésil, découverte, garçon, graphisme, monde, père/fils / 0 Comments

Dès 5 ans

Un petit garçon assiste désespéré au départ de son papa. N’écoutant que son envie de le retrouver, il part à l’aventure.

Le monde tel qu’il va

Au fil de son errance, il découvre toutes les belles facettes de son pays, Le Brésil : sa population riante, son carnaval, la richesse de ses paysages, la liesse du football, l’entraide…

Le garçon et le monde

Mais aussi tous ses problèmes : ses inégalités, ses injustices, sa agriculture et son industrie productivistes, la guerre, ses villes géantes et étouffantes où l’on crève de solitude, de pollution, de misère…

Un univers graphisme majestueux et varié

Cet ambitieux voyage initiatique, un peu confus dans son récit, vaut avant tout pour son extraordinaire graphisme.

Le garçon et le monde

Autant le petit garçon est dessiné en quelques traits et deux couleurs, autant son environnement est soigné et toujours savamment composé de jeux de couleur, de fonds noirs ou blancs peu à peu recouverts de traits multicolores, de figures qui deviennent géométriques (les champs de coton).

Multi-primé

Alê Abreu, le réalisateur a d’ailleurs mixé toutes les techniques possibles pour parvenir à ce brillant résultat : pastels, crayons, feutres hydrographiques, stylo à bille, collages et même prises de vues réelles.

Le garçon et le monde d'Ale Abreu

Un festival pour les yeux (le film est quasi muet mais chaleureusement porté par de la musique brésilienne) qui a valu à son créateur, de recevoir les deux plus prestigieux récompenses au dernier Festival d’Annecy : le cristal du long métrage et le prix du public. Mérité.

De Ale Abreu

2014 – Brésil – 1h19

En partenariat avec Grains de Sel

Ludivine Sagnier et Lola Lasseron, mère et fille dans Lou
8 octobre 2014

Lou ! Journal intime

Véronique LE BRIS / Non classé ado, BD, fille, Lou, Ludivine Sagnier, mère/fille, Nathalie Baye / 0 Comments

Dès 10 ans

Les BD (six tomes) ont été un vrai succès auprès des fillettes. Lou est une jeune fille de son époque, épanouie, un brin originale et élevée par une célibataire mère complètement loufoque.

Premier tome, premier film

Dans le premier tome, « Journal intime » qui est ici adapté au cinéma par son auteur et dessinateur, Julien Neel, Lou présente sa famille (notamment sa grand-mère revêche), sa vie quotidienne, se dispute avec Mina, sa meilleure amie, se lie avec une autre, est toujours amoureuse de Tristan à qui elle ose enfin parler et jette sa mère dans les bras de leur nouveau voisin.

Ludivine Sagnier et Lola Lasseron, mère et fille dans Lou

Fidèle à son personnage, Julien Neel a pourtant opté, non pas pour un film animé, mais pour une fiction avec des acteurs bien vivants. Si la jeune inconnue Lola Lasseron est une charmante découverte, les autres acteurs forcent tous le trait et tombent dans une surenchère insupportable des travers de leurs personnages.

Trop barrée

Ludivine Sagnier est méconnaissable et complètement à l’ouest, Nathalie Baye, la grand-mère, trop austère, le voisin Kyan Khojandi insignifiant… Les décors, les situations sont tellement décrites sans nuances que le film devient vite un gâteau beaucoup trop sucré et donc indigeste.

De Julien Neel, avec Lola Lasseron, Ludivine Sagnier, Kyan khojandi, Nathalie Baye…

2014 – France – 1h44

En partenariat avec Grains de Sel

Ben Affleck et Rosamund Pike
8 octobre 2014

Gone Girl

Véronique LE BRIS / Mon blog Ben Affleck, David Fincher, mariage, meurtre, polar, Rosamund Pike, thriller / 0 Comments

Faux-semblants

Pour leur cinquième anniversaire de mariage, Amy et Nick Dunne sont loin d’être à la fête. Leur couple bat sérieusement de l’aile. Le temps de s’épancher auprès de sa soeur en buvant un café, et Nick découvre en rentrant chez lui que sa femme a disparu. 

Rétro passionnant

Pendant que la police enquête, et par un savant jeu de flash-backs désynchronisés, sa femme raconte leur vie commune, depuis leur rencontre coup de foudre, leur image de couple idéal jusqu’au délitement de leur mariage. Nick pourrait-il l’avoir tuée? Tout semble l’indiquer…

Ben Affleck et Rosamund Pike

La vraie bonne idée de ce film, adapté des Apparences de Gillian Flynn, qui signe elle-même le scénario en en ayant semble-t-il radicalement modifié la fin, est d’avoir fait du mariage le centre même du thriller. Immédiatement, tous les éléments sont posés. Il y a un bon, un voire des méchants, un twist et un superbe point de départ : on n’épouse jamais celle ou celui qu’on croit. Evidemment, cette proximité, cette universalité du propos font qu’on adhère immédiatement au sujet du film. 

Chercher le mobile 

En revanche, et malgré un bon méchant, bien cerné et vraiment odieux, gage de la réussite et du suspense selon le maitre Hitchcock, il manque malheureusement un motif indiscutable. On suit donc pendant 2h30 les soubresauts d’un couple à la dérive, en changeant à mi-course radicalement de point de vue en se demandant constamment : mais pourquoi agissent-ils ainsi? Qu’est-ce qui les pousse, les motive? 

Nick (Ben Affleck) interrogé au commissariat

Une telle faiblesse – la folie, la rancoeur, la psychopathie ne pouvant pas tout expiiquer – affadit d’emblée ce film, qui soufre en plus, de quelques invraisemblances, surtout dans sa seconde partie : un meurtre non puni, même pas enquêté; un témoin croisé puis oublié… 

Un montage innovant

En revanche, David Fincher scrute ici à la loupe la société américaine et son manichéisme spontané: l’hyper-médiatisation qui définit d’emblée les bons et les méchants, qui condamnent sans savoir et sans jamais se poser de question est montré avec une insistance qui pourraient même flirter avec la lourdeur. 

Nick (Ben Affleck) annonçant la disparition de sa femme

Sa réalisation, comme toujours froide mais élégante, sied parfaitement au thriller et valorise ses deux principaux interprètes irréprochables : Ben Affleck et Rosamund Pike. Mention spéciale au montage inventif, qui malgré les flash-backs non chronologiques et les ellipses, garde une parfaite fluidité au récit en lui donnant un relief inédit. 

De David Fincher, avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris, Tyler Perry, Carrie Coon…

2014 – USA – 2h29

©20th Century Fox 2014

Dorothy Malherbe, belle plume de Cine-Woman
6 octobre 2014

8 films à voir avant Noël

Véronique LE BRIS / Mon blog 0 Comments

La sélection de Dorothy

Dorothy Malherbe, belle plume de Cine-WomanBienvenue à Dorothy Malherbe, la nouvelle plume de Cine-Woman. Jeune, dynamique et passionnée, Dorothy dirige le cinéma Etoile Cosmos de Chelles (77) et anime depuis 10 ans le Ciné Meaux Club. Une experte qui a collaboré à la revue Cinéastes et se dit fan de Kate Winslet, de Cary Grant, de Colin Firth et… de Prince! 

Avec son oeil très avisé, elle a sélectionné 8 films à voir d’ici Noël et à ne rater sous aucun prétexte. 

1) Mommy de Xavier Dolan  

Prix du jury au Festival de Cannes 2014, le film plonge dans un état émotionnel assez excitant. Véritable tornade que ce portrait amer et tendre d’une mère célibataire, veuve, chargée de veiller sur son fils, adolescent turbulent. Les héroïnes n’ont plus la « gueule » qu’on imagine mais elles ont de la gueule dans ce film. On décèle l’urgence fiévreuse, haletante de filmer chez ce tout jeune cinéaste, Xavier Dolan. Tant de talent à son âge, c’est presque indécent.

Sortie le 8 octobre 2014.

2) Geronimo de Tony Gatlif 

Toutes les formats et toutes les formes lui siéent à merveille : la télévision (l’Ecole du pouvoir de Raoul Peck), le théâtre (Molly Bloom mise en scène par Laurent Laffargue) et le cinéma (L’Apollonide souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello). Céline Sallette interprète Géronimo, éducatrice chargée de contenir les violences d’un groupe de jeunes dans un quartier du sud de la France et se retrouve malgré elle prise en étau entre deux clans, entre coups de tête et coups de folie. Le cadre est nerveux, la musique enivrante et la fougue de Céline Sallette digne d’un « guerrier apache ». 

Sortie le 15 octobre 2014.

3) Bande de filles de Céline Sciamma 

Présenté à la Quinzaine des réalisateurs 2014, le film a déjà fait couler beaucoup d’encre. Et on n’en attend pas moins de la brillante réalisatrice de Naissance de pieuvres et Tomboy. Moins porté sur l’ambiguïté sexuelle, Bande de filles s’attache néanmoins à filmer la naissance du désir et la manière de s’affranchir des interdits quand on a 17 ans. L’écueil serait d’envisager le film comme un énième opus traitant de la banlieue. Surtout pas. Une ode à la jeunesse, oui. A la complicité féminine. Un film qui regarde les jeunes filles se débattre contre les pressions extérieures, au moment le plus complexe de leur existence. Une lutte acharnée, fraîche et nécessaire. Un bijou.

Sortie le 22 octobre 2014. 

4) Serena de Susan Bier

Duo d’acteurs désormais incontournable du cinéma américain, Jennifer Lawrence et Bradley Cooper (Happiness Therapy et American Bluff de David O. Russell) campent un jeune couple qui s’installe en Caroline du Nord pour y bâtir une grande entreprise de bois de construction. Ce n’est pas tant le drame intime qui se joue que de voir se débattre une femme dans un monde presque exclusivement masculin, sur fond de Grande Dépression. Et la Serena de la réalisatrice danoise, malgré son très jeune âge a l’envergure d’une grande. 

Sortie le 12 novembre 2014.

5) Tiens toi droite de Katia Lewbowicz

Voilà un film sur les femmes à la fois moderne, drôle et touchant qui suit les trajectoires de Louise, Lili et Sam, trois « héroïnes »  qui vont se rencontrer au détour d’une usine de fabrication de poupées, désireuses de donner un second souffle à leur existence. Un état des lieux de la condition féminine sans concession, parfois absurde mais bienveillant et tellement rafraîchissant.

Sortie le 26 novembre 2014.

6) La Belle jeunesse de Jaime Rosales 

Présenté à Un Certain Regard- Cannes 2014, le film montre une jeunesse désœuvrée, qui a choisi la pornographie pour survivre. Comme dans ses précédents films, Rosales filme la violence sociale derrière la porte, pose un regard, dans une approche humaniste sur l’Espagne moderne et l’interroge sur ce qu’elle a à offrir à ses générations futures. Avec un sens esthétique abrupt et sans artifice, c’est toute l’histoire d’un pays en crise qui se déploie comme un splendide paravent. Et un cinéaste qui soigne autant la forme que le discours est forcément passionnant. 

Sortie le 10 décembre 2014.

7) Coming home de Zhang Yimou 

Présenté hors compétition à Cannes 2014, Zhang Yimou filme un sujet qu’il connait bien : les femmes et la guerre. Victimes ou traitresses mais toujours au cœur du conflit. Il tient de nouveau dans le viseur le visage lisse et immaculé, taillé dans le jade, de sa muse et épouse, Gong Li, dans ce drame centré sur la révolution culturelle chinoise et sur l’amnésie d’une femme qui attend toujours le retour du front de son époux.  Pure poésie.

Sortie le 10 décembre 2014.

8) La Famille Bélier d’Eric Lartigau

S’il fallait nommer LE carton de cette fin d’année, c’est celui-ci. Pas la peine de résister, d’intellectualiser, vous vous ferez cueillir, vous aussi. Enfin une comédie qui a le mérite de se moquer des standards avec brio et de les réinventer. La principale réussite du film réside dans son audace à parler du handicap en en faisant une force. Dialogues ciselés, personnages secondaires taillés sur mesure, la Famille Bélier sera la douceur à croquer avant les fêtes. Un film qui fait à la fois rire et verser une larme a forcément tout bon.

Sortie le 17 décembre 2014. 
En sortant de l'école de Lila Peuscet
1 octobre 2014

En sortant de l’école

Véronique LE BRIS / Non classé animation française, cération, classique, court-métrage, ecole, enfance, Jacques Prévert, Paroles / 0 Comments

Dès 5 ans

Remettre en avant l’esprit libertaire de Jacques Prévert. Voilà ce qui a guidé 13 jeunes réalisateurs, tout juste sorties des prestigieuses écoles d’animation française, pour réaliser un court-métrage de 3 minutes qui illustre un poème de Prévert de leur choix.

Nouveaux talents

« En sortant de l’école » est un programme innovant qui donne une chance à de nouveaux talents et qui promeut la variété de leurs styles et de leurs univers créatifs.

En sortant de l'école de Lila Peuscet

« Les belles familles » joue sur l’humour, « Le gardien du phare aime trop les oiseaux » prône une palette de couleurs magnifiques,  « L’école de beaux arts » un dessin japonisant et « Presque » un quasi noir et blanc, aux beaux dégradés de gris.

L’école buissonnière

Les enfants se reconnaîtront sans doute plus dans l’onirique et fort coloré « En sortant de l’école », chanté par Ronan Luce, dans la chatoyante  « Page d’écriture » ou dans l’ « Âne dormant » qui tâche de couleurs vive les carreaux d’un cahier d’écolier. Plus adulte, « Je suis comme je suis » se rapproche par son trait noir fin, à peine colorisé des dessins de Bretécher.

Tant de forêts de Burcus Sankur et Geoffrey Godet

« Tant de forêt », sur un poème peu connu de Prévert, mise sur de très beaux dessins graphiques, colorés et jouant de transparence est un des plus réussis, bien que l’ensemble soit une occasion idéale de redécouvrir la prose de Prévert.

De Lila Peuscet, Marie Larrivé et Camille Authouart, Burcus Sankur et Geoffrey Godet, Armelle Renal, Caroline Lefevre, Marie Auvin, Marion Lacourt, Chenghua Yang, Clément de Ruyter, Morgane Le Péchon, Anne Huynh, Marine Blin, Mélia Gilson. 

2014 – France – 42 mn

En partenariat avec Grains de Sel

The Tribe
1 octobre 2014

The Tribe

Véronique LE BRIS / Mon blog histoire d'amour, internat, langue des signes, muet, Nespresso, premier film, Ukraine / 0 Comments

Sans voix

The Tribe est un film comme vous n’en avez jamais vu, une expérience incroyable, puissante, sombre aussi, dure, très dure.  Mais, pour une fois, impossible de se perdre en conjectures : le film est visuel, totalement visuel et pourtant complètement parlant.

Un monde à part

The Tribe, la tribu, le clan, est un huis-clos ouvert sur un monde qui nous est fermé : celui des sourds-muets. Un jeune garçon, qu’on appellera Sergueï, arrive dans un internat spécialisé pour y vivre.

The Tribe

On est en Ukraine, dans une partie austère de Kiev, un quartier typique de ces villes de l’Est, aux immeubles en piteux état, aux couleurs froides où l’on sent que n’importe quoi peut y arriver. Sans état d’âme.

Un monde cruel

Sergueï débarque et doit trouver sa place dans cet établissement aux codes bien établis : un groupe a imposé son diktat, organise trafics en tous genres, prostitution, et fait régner son ordre à grands coups d’humiliations ou de claques dans la gueule.

The Tribe, rixe

Bref, pour gagner ses galons, sa place ou plus simplement un lit pour dormir, Sergueï doit le mériter.  Il est costaud, Sergueï et suffisamment intelligent pour s’imposer. Mais, c’est aussi un cœur sensible, va tomber amoureux d’Anna, une jeune ambitieuse qui se prostitue et envisage un avenir meilleur, à l’Ouest.

Un monde du silence

Une histoire d’amour adolescente dans un contexte différent, ce n’est que ça The Tribe. Pas du tout ! Car, en plus d’être frontal, dur, de n’esquiver à l’image aucune des épreuves que subissent ces jeunes gens et même les plus insupportables, – une scène d’avortement filmé en plan séquence, plein cadre et qui dure un temps infini, est un vrai choc – , le film est entièrement muet, en langage des signes et sans aucun sous-titres.

The Tribe - Anna au centre négocie son départ

Du coup, on ne le comprend que par l’image et par quelques bruitages. D’ailleurs, même si les protagonistes sont très bavards (mais, à moins de comprendre le langage des signes, rien n’est compréhensible),  leur monde est incroyable feutré, plus que dans la réalité où les signe s’accompagnent souvent d’onomatopées, de claquements de langue, de doigts, de soupirs, bref de bruits corporels que le réalisateur n’a pas gardés.

The Tribe - scène d'humiliation/punition

Autre bémol, mineur mais réel, certains plans séquences, notamment sur des conversations dont on comprendra la teneur plus tard, sont longs, très longs.

Un film multi-primé

Sombre, noir, violent, The Tribe, premier film signé Myroslav Slaboshpytskiy, n’en reste pas moins une expérience très forte, inédite. Un coup de poing sans concession, un coup de force qui a lui a valu de remporter le Grand Prix Nespresso, le prix Révélation France 4 et l’aide de la Fondation Gan à la Semaine de la critique de Cannes 2014, et une superbe carrière en festival.

De Myroslav Slaboshpytskiy, avec Grigory Fesenko, Yana Novikova, Rosa Babiy…

2014 – Ukraine – 2h12

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Fuori

Consacrer un film à la grande écrivaine italienne, Goliarda Sapienza,  pourquoi pas ? Mais pas celui de Mario Martone. Fuori était en compétition officielle au 78e Festival de Cannes dont il est reparti bredouille.

les-tourmentes

Les tourmentés

Lucas Belvaux adapte son roman, Les tourmentés, en un film noir qui hésite trop entre action et drame psychologique. Dommage.

ALPHA ok- Photo 1 ©MANDARIN & COMPAGNIE KALLOUCHE CINEMA FRAKAS PRODUCTIONS FRANCE 3 CINEMA

Alpha

Avec Alpha, son 3e long métrage, Julia Ducournau confirme son obsession de la mutation des corps ou de la difficile émancipation de l’autorité parentale. Elle s’affirme surtout comme une réalisatrice aux idées de mise en scène époustouflantes.

NV7┬®JeanLouisFernandez-CL0A3295

Nouvelle Vague

Nouvelle vague, le joyeux hommage de l’américain Richard Linklater à Jean-Luc Godard, était en compétition au 78e Festival de Cannes. Réjouissant ! 

Lapetite derniere

La petite dernière

La petite dernière, le 3e film d’Hafsia Herzi, a reçu le prix d’interprétation féminine rdu 78e Festival de Cannes remis à Nadia Melliti et la Queer Palm.

The History of sound d'Olivier Habermus

The history of sound

Garder la trace des folk songs américaines comme celle de l’amour d’une vie, c’est le propos The history of sound d’Olivier Habermus. Au 78e Festival de Cannes.

Un rêve plus long que la nuit de Niki de Saint Phalle

Un rêve plus long que la nuit

L’intérêt récent pour le matrimoine permet de découvrir Niki de Saint Phalle sous l’angle de son second film : un rêve plus long que la nuit.

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