Bricolo est un inventeur loufoque. Qu’il s’agisse d’un procédé inédit de greffe pour débarrasser une maison d’une colonie de souris, de chaussures pour mieux danser le Charleston ou d’une peau de banane antidérapante, ses innovations révolutionnent son petit monde, pas toujours convaincu au départ. Ces trois courts-métrages muets de et avec Charly Bowers, réalisés en 1924, sont à redécouvrir de toute urgence. Avec la même gourmandise qu’un vieux Chaplin ou Laurel et Hardy.
En pleine réserve du Masai Mara au Kenya, un fleuve majestueux coupe la Savane en deux. Au sud, le clan des lionnes du vieux Fang qui vit paisiblement de la chasse et profite de ses nombreux lionceaux. Au Nord, Sita à l’affût de tous les dangers pour préserver ses cinq petits guépards, et l’armée puissante du valeureux lion Kali, prêt à tout pour accroître son territoire au sud. La survie, l’expansion, voici donc les thèmes abordés par ce magnifique documentaire, filmé au plus près des animaux sauvages.
Au fil des saisons, on découvre les dangers de l’existence aventureuse des félins, leurs difficultés à se nourrir, leur stratégie de survie, les menaces des leurs qui ne sont peut-être les plus meurtrières. Le tout avec un suspense qui fait parfois froid dans le dos. Un film inoubliable autant pour ses images sublimes que pour la leçon de vie qu’il distille loin des clichés habituels. Et pour son point de vue féministe aussi. Pour une fois, la nature y est filmée du point de vue des femelles, lionnes, guépards ou autres. Et cela change (presque) tout.
Elles, ce sont ces jeunes femmes sans scrupule qui vendent leur corps pour se payer des études ou un avenir en France. D’extraction modeste ou étrangère, elles sont des prostituées occasionnelles, plus ou moins régulières, qui s’assurent ainsi un train de vie à la hauteur de leurs ambitions. Elle, c’est Juliette Binoche, journaliste au magazine Elle justement, qui peine à écrire son enquête sur la prostitution étudiante… puis qui, d’un seul coup d’un seul, a une révélation.
Bobo parmi les bobos, elle s’ennuie, subit sa vie de mère, d’épouse parfaite à la sexualité non épanouie… Bref, son enquête la bouleverse tant qu’elle remet sa vie en cause.
Dit comme ça, Elles, le film, se laisserait voir. Le sujet est dérangeant, les confidences de ces jeunes femmes qu’on entend jamais questionnante. Mais, la caricature avec laquelle la réalisatrice polonaise Malgoska Szumowska, présente la journaliste, caricature dans laquelle se complait et se jette Juliette Binoche, coupe toute velléité d’air de l’empathie pour elle : en deux scènes, chez elle, penchée sur son Mac (si, si!) et enquête d’inspiration, elle est exaspérante.
Il n’y a guère que les scènes où les jeunes femmes se confient qui sont intéressantes. Même les interviews, surtout quand elles dérapent, sont ratées, rapidement insupportables à regarder.
Au lieu de décrire un sujet en le montrant comme on s’attendait à ce que la réalisatrice documentariste le fasse, on tombe dans le fantasme du luxe, du journalisme, de la prostitution propre et de la libido bourgeoise qu’il faut encanailler. Et comme de fait exprès, le film est particulièrement mal monté!
avec Juliette Binoche, Anaïs Demoustier, Joanna Kulig, Louis-Do de Lencquesaing
En 1826, l’arrivée de la première girafe en France est un évènement. Offerte par le Pacha d’Egypte au roi Charles X, Zarafa (girafe en arabe) a traversé le Sahara, la Méditerranée, les Alpes et une bonne partie de la France pour rejoindre à pied le Jardin des Plantes à Paris. Cette histoire vraie a inspiré ce conte typiquement qu’un vieux sage raconte sous le baobab à des enfants d’aujourd’hui captivés.
Avec un dessin aux traits nets et soulignés mais aux couleurs contrastées, ce dessin animé mixe avec brio le réalisme et les différentes ambiances que traversent les héros. Si le film en rajoute sur l’aspect épique de ce voyage incroyable, en faisant prendre à la girafe un ballon dirigeable par exemple, Rémi Bezançon, réalisateur réputé pour Le premier jour du reste de ta vie, aborde sans mièvrerie des thèmes aussi profonds que la mort de la mère, le racisme ou encore le respect de parole tenue. Il se moque même de la société parisienne des années 1820 capables d’adopter sans retenue la mode des animaux sauvages tout en traitant les petits africains comme des esclaves.
La guerre est déclarée, c’est celle que Valérie Donzelli et son compagnon déclarent à la maladie de leur fils. A moins que ce ne soit la maladie qui leur donne cette urgence à vivre.
A Yokohama, juste avant les JO de 1964. Umi, une jeune adolescente pleure chaque jour la disparition de son père en hissant des drapeaux. Pour combler son absence, elle s’occupe de la pension que sa famille gère depuis toujours puis se rend au lycée. Là-bas, elle découvre que quelqu’un lui a dédié un poème magnifique dans le journal de l’école. Serait-ce le séduisant Shun? Comment va-t-elle réussir à entrer en contact avec l’auteur? Et n’aurait-il pas plus à partager qu’il n’y paraît?
C’est à un véritable voyage dans les années soixante japonaises que le fils de Hayao Miyazaki, Goro, nous convie ici. Un voyage nostalgique et émouvant, celui d’une jeunesse solidaire, en pleine quête d’émancipation vis-à-vis de l’autorité mais fort respectueuse de ses ancêtres. On y parle d’une époque où les hommes manquent à l’appel, où les histoires familiales sont confuses, où les jeunes filles comme les garçons vivent leurs premiers émois amoureux. Un Japon d’avant le boom économique où les valeurs sont fortes et les possibles nombreux. Pas sûr que malgré ses qualités ce film séduise les enfants, mais leurs parents se régaleront.
« L’un est couvert de pois, l’autre de point, et c’est très bien comme ça ». Voilà le point de départ de ces cinq courts-métrages pour les tout-petits. Cinq aventures quotidiennes et amusantes, où nos deux petits héros mangent trop de bonbons et finissent chez le dentiste, partent pique-niquer et reviennent dévorés par les insectes, jouent aux pirates et finissent couverts de coups de soleil. Des histoires de tâches qui disparaissent dans On rénove! et réapparaissent dans Tatouage, pour dire combien la vie des enfants est, chaque jour, riche en découvertes qu’il faut prendre le temps de savourer. Surtout quand l’imagination leur joue des tours et que d’un ciel étoilé, surgit un extra-terrestre et sa soucoupe volante…
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