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The bling ring de Sofia Coppola
5 juin 2013

Back en salles

Véronique LE BRIS / Mon blog déprime, festival, juin, post-cannois, reprises, retour / 0 Comments

Déprime post-cannoise!

La vie des professionnels de cinéma est rythmée par des rendez-vous importants, tout au long de l’année et, une fois par an, par ce que les Américains appellent un Climax. Une apothéose, un « orgasme », un nirvana, bref, un moment qui dépasse tous les autres : le Festival de Cannes. Alors que se passe-t-il après Cannes? 

Certains parleraient de repos du guerrier ou d’autres de dépression post-cannoise. Car, une fois passés les polémiques, les innombrables commentaires sur un palmarès  non négociable, les accusations gratuites sur le mauvais goût supposé ou l’absence de cinéphilie du jury, sur la prise de leadership de certains membres non identifiés (du jury toujours), il faut vivre le retour à Paris, à Tokyo, à Moscou ou à Los Angeles, plus rarement à Limoges (quoique), la réadaptation au monde normal et à la vraie vie, bref gérer au mieux la sortie de la Bulle que constituent dix jours durant la Croisette et son palais.

Films de juin…

Surtout, il y a le retour au quotidien, soit pour un journaliste, aller projections des films qui sortent en juin. Et croyez-moi, c’est loin d’être le moment le plus agréable de l’année. Car, on a beau râler sur la qualité des sélections cannoises, c’est évidemment là-bas qu’on voit les meilleurs films de l’année (et je vous jure qu’il finit toujours par y avoir un consensus là-dessus).

Le retour est toujours un choc. Alors, qu’y aura-t-il à voir en juin en salle?

… ca craint!

Passons sur « Star Trek into Darkness », le reboot de Superman, « Man of Steel », dont Cine-Woman ne fera pas l’écho. Donc de quoi a-t-on envie?

The bling ring de Sofia Coppola– « The Bling Ring » de Sofia Coppola? Pas sûr, son dernier film était une punition et celui-là ne semble guère plus avenant. On verra ça le 12 juin.

– De l’adaptation de « Belle du Seigneur », le roman mythique d’Albert Cohen? Pourquoi pas, pour celles qui comme moi, n’ont jamais réussi à aller au bout des 1110 pages du livre. Le casting laisse à désirer mais le réalisateur, un vieux monsieur débutant qui est mort avant d’avoir vu son film fini, y a joué sa vie. Faut voir donc…

– « Joséphine » d’Agnès Obadia? Misons que la réalisatrice de « Romaine par moins 30 » et autres comédies loufoques a gardé son étrangeté.

– « Les beaux jours » qui signent le retour en grand de Fanny Ardant? La fin de la trilogie Julie Delpy/Ethan Hawke/ Richard Linklater avec « Before Midnight »?

Belles reprises

De ce que j’ai déjà vu, je mise sur trois reprises magnifiques : « Les parapluies de Cherbourg » de Jacques Demy et « Le choix de Sophie » d’Alan J. Pakula ou « Femmes au bord de la crise de nerfs » de Pedro Almodovar.

Sinon, c’est du côté des enfants qu’il faut traîner avec « Ploddy – la voiture électrique mène l’enquête » et surtout l’hilarant « Moi, moche et méchant 2 ». 

Ou encore, fréquenter les festivals, celui des Champs Elysées, d’Annecy, de Cabourg ou de Paris Cinéma. Voire la Fête du cinéma. Mais, là, on sera déjà en juillet, la donne sera différente. 

le monde enchanté d'Epic
22 mai 2013

Epic

Véronique LE BRIS / Non classé aventure, Epic, fille-père, insectes, monde minuscule, Nature / 0 Comments

Dès 7 ans

Soupçonniez-vous que la nature, dès lors qu’on la regarde avec patience et insistance, est le théâtre d’un féroce combat entre ceux qui revendique la vie et ceux qui prônent la décomposition ?

Le père de Mary-Kate en a depuis longtemps l’intuition, mais personne ne le croit. Jusqu’à ce que Mary-Kate soit un jour réduite à une taille microscopique et engagée malgré elle dans une singulière tâche : celle de sauver un bourgeon et ainsi le monde entier.

Micro-monde

Inspiré d’un livre pour enfants et réalisé par Chris Wedge, le réalisateur de « L’Age de glace » 1 et 2 et de « Robots », « Epic » est, comme son nom l’indique, une épopée dans le petit monde des insectes, de ceux qu’on voit à peine à l’œil nu.

le monde enchanté d'EpicUn vrai film d’aventure, dans un univers qui nous est très familier (une forêt de feuillus) qui fait un peu penser à la trilogie des « Arthur  » de Luc Besson. Mais, ici, l’ambition du scénario est encore plus grande (il s’agit de sauver le monde, pas un monde) et le dessin des personnages plus soigné, sans aucune image réelle cette fois. Mais, c’est surtout l’animation des décors et les jeux de lumière qui font la différence ainsi que la petite audace dans la relation des deux jeunes héros. Charmant mais déjà vu.

De Chris Wedge, avec les voix françaises de Mélanie Laurent, Jérémie Rénier et Garou.

2013 – USA -1h44

En partenariat avec Grains de Sel

17 mai 2013

Le passé

Véronique LE BRIS / Films, Mon blog Bérénice Béjo, cinéma iranien, divorce, drame, Festival de Cannes / 0 Comments

Pour Asghar Farhadi, le réalisateur iranien d’Une séparation, le passé, ce sont tous les liens de votre vie qui vous entravent, qui vous empêchent d’avancer, d’aller de l’avant. C’est aussi le sujet de son sixième film.

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affiche de one piece Z
15 mai 2013

One piece Z

Véronique LE BRIS / Non classé Japon, manga, One piece Z, pouvoirs, quête, record, succès, trésor / 0 Comments

Dès 10 ans

One piece est le manga de tous les records. Au Japon, la série des 67 volumes a été vendue à plus de 270 millions d’exemplaires et à plus de 9 millions en France. Elle a déjà été déclinée à la TV et 1 fois au cinéma. Autant dire que One piece est un phénomène. Mieux vaut être un peu au fait de son histoire avant de découvrir ce film, qui livre toutefois tout ce qu’il faut savoir au fur et à mesure.

Une histoire de pirates

One piece est un fabuleux trésor que les pirates du monde entier recherchent. Luffy est l’un d’eux. Comme ceux qui l’accompagnent – Zoro, Nami, Usopp, Sanji, Chopper, Robin, Franky ou Brook – il a est doté d’un super-pouvoir et d’un super défaut. Son corps s’étire comme un élastique, mais coulerait à pic s’il tombait à l’eau. Avec son équipage, Luffy part à la conquête du Nouveau monde et ne va pas tarder à trouver sur sa route, Z, un ancien marine dont le but est d’exterminer tous les pirates. Qui va gagner ?

affiche de one piece ZOne piece, le film, est un vrai manga conçu et dessiné comme tel. Dès que les personnages se rencontrent, ils se battent et le plus fort gagne. Ce qui lui permet de poursuivre son aventure, un peu comme dans un jeu vidéo. Aucune fantaisie n’est appliquée à l’animation : les plans sont souvent fixes (seules les lèvres de celui qui parle bougent), les dessins anguleux, pointus, les personnages caractérisés par des accessoires très typés et l’ensemble des couleurs très criardes. Il sera pourtant difficile aux mordus de ne pas se précipiter vivre ces aventures sur grand écran, et c’est peu dire qu’ils apprécieront.

De Tatsuya Nagamine

2012 – Japon – 1h47

Rosario Dawson montrant le tableau de Goya dans Trance
8 mai 2013

Trance

Véronique LE BRIS / Non classé Goya, hypnose, James McAvoy, labyrinthe, Rosario Dawson, thriller, Vincent Cassel, vol de tableau / 0 Comments

De Danny Boyle

Le film commence sur une fausse piste et se dénoue dans un labyrinthe. Donc, tout ce que vous lirez à partir de maintenant le concernant sera vrai ou peut-être faux. Inutile de s’attarder sur la trame, puisqu’il faut la vivre pour l’apprécier et en digérer les nombreux rebondissements.

Sachez simplement qu’il est question d’un escroc (Frank) et d’un commissaire-priseur (Simon) qui s’associent pour voler un tableau de Goya, Le vol des sorcières lors d’une vente aux enchères à Londres. Le vol réussit, le tableau disparaît.

Hynopse

Dans sa fuite, Simon reçoit un très violent coup à la tête et sombre dans le coma. A son réveil, il est incapable de se souvenir où il a caché le tableau. Les menaces, les coups, la torture n’y feront rien. Franck songe alors à l’envoyer en séances d’hypnose pour retrouver trace du tableau… A Elisabeth, la thérapeute d’exercer ses talents.

Rosario Dawson montrant le tableau de Goya dans TranceLe film commence donc comme un film noir, un film de gangster banal pour devenir une sorte de thriller psychologique à plusieurs étages. Et si le début de l’énigme est séduisante à décrypter, les méandres infinis qui suivent avec force rebondissements finissent par lasser. Du coup, on perd la finalité du film, le vrai sujet pour une surenchère de découvertes qui n’ont plus rien d’étonnantes tant elles finissent par se neutraliser entre elles.

Clinique

Un mois après avoir vu le film et avoir ressenti une certaine satisfaction en le voyant – on passe un bon moment : la mise en scène est brillante, le rythme du récit haletant, les acteurs au top etc- on a complètement perdu de vue la trame du récit et finalement le pourquoi du comment d’un tel film. C’est dommage… et cela n’enlève rien au talent de Danny Boyle, sans doute trop préoccupé par la mise en scène de la cérémonie des JO de Londres pour se concentrer sur la limpidité de son récit. Next film, please. 

Avec James McAvoy, Vincent Cassel, Rosario Dawson

2012 – Angleterre – 1h35


Robert Redford dans Sous surveillance
8 mai 2013

Sous surveillance

Véronique LE BRIS / Non classé avenir, clandestinité, militant, militantisme, passé, politique, Robert Redford, secret, Susan Sarandon / 0 Comments

De Robert Redford

De l’engagement politique, un changement radical d’époque, une course poursuite inégale, des secrets enfouis, un passé qu’il ne fait pas bon découvrir, une sorte de chasse à l’homme à travers tous les Etats-Unis… tous les ingrédients réunis dans ce film donnent envie de le voir, comme on reverrait avec plaisir un film des années 70. Et pourtant…

Le film commence par un acte suicidaire. Sharon Solarz (Susan Sarandon, fait tout pour se faire arrêter par la police. Elle a fait partie d’un groupe de militants radicaux dans les années 1960, les Weather Underground, qui a revendiqué des attentats pour protester contre la guerre du Vietnam, puis vécu dans la clandestinité sous une fausse identité depuis tout ce temps.

Régler son passé

Son arrestation va provoquer des effets en cascade. Jim Grant (Robert Redford), qui vivait tranquille avec sa fille, va soudainement devoir régler un vieux contentieux, révélé un vieux secret, et pour cela repartir sur la piste de ces anciens amis militants qu’ils n’avaient plus revu depuis 40 ans. Pour cela, il va mettre sa vie en danger, le FBI étant à ses trousses ainsi qu’un journaliste local qui a absolument besoin d’un scoop pour continuer à travailler.

Robert Redford dans Sous surveillanceBasé sur des faits historiques, le film est inspiré d’un roman de Neil Gordon. Contrairement au livre qui adoptait le point de vue de la fille de Grant, le scénario est raconté du point de vue du journaliste  sans ampleur qui s’enthousiasme pour cette enquête.

C’est sa première faiblesse, car ce pauvre type, même s’il a des intuitions, n’a aucun moyen pour poursuivre un tel enjeu seul, au nez et à la barbe du FBI. On comprend à peine sa détermination (il risque de perdre son job, ok) et encore moins son obstination. En plus, il est joué par Shia Labeouf qui a le charisme d’une chaussette sale et une palette d’émotions des plus réduites. S’il avait été porté par le regard de la fille Grant, tout eut été changé. Impliquée involontairement dans cette embrouille historique, elle avait effectivement un besoin vital de connaître la vérité. Le journaliste, non.

Nostalgie 1970’s

Lancé sur la piste de Jim Grant, qu’on suit à la semelle, on perd en 10 minutes la situation initiale pour une course-poursuite toute à la faveur de Robert Redford. Certes, il n’a pas perdu grand-chose de sa splendeur. Il sait tenir un film… comme acteur. Comme acteur et réalisateur, c’est beaucoup plus contestable. Du coup, le film vire assez vite dans la caricature (le FBI est à pleurer) mais est régulièrement sauvé par des scènes ou des rencontres d’anthologie qui remettent le niveau hors d’eau. Celle avec Julie Christie, par exemple, ou encore la manière dont Redford échappe au FBI à l’hôtel de New York.

D’un film qui disposait de nombreux ingrédients ainsi que de la nostalgie pour ce qu’il a représenté, Redford ne tire que quelques moments à partager, mais pas un film de grande envergure. Insuffisant !

Avec Robert Redford, Shia Labeouf, Julie Christie, Richard Jenkins, Nick Nolte, Susan Sarandon…

2012 – Etats-Unis – 2h01

©Susie Allnutt

Liv Ullman et Ingmar Bergman
8 mai 2013

Liv & Ingmar

Véronique LE BRIS / Non classé Amour, cinéma, cinéma suédois, film, Ingmar Bergman, intimité, Liv Ullman, Norv!ge, relation, star, Suède / 0 Comments

De Dheeraj Akolkar

Liv Ullmann et Ingmar Bergman se sont rencontrés comme il se doit, sur un tournage de film. Elle a 26 ans, lui 46. Il dirige, elle est actrice. Tous deux sont mariés et pourtant, ils ne se quittent pas à la fin du tournage. Ou plutôt si.

Liv rentre en Norvège, son pays, et Ingmar va la chercher et la ramène en Suède sur l’île de Faro où ils se décident un avenir commun. Ils construisent une maison au bord de la plage et vivent ici, isolés de tout. Evidemment, la passion des débuts n’a qu’un temps.

Confessions intimes

Et l’isolement, l’enfermement et la jalousie exclusive de Bergman auront raison de leur union dont naît une fille. Liv quitte Ingmar. Pourtant, ils continueront toute leur vie à travailler ensemble (Liv joue dans dix de ses films) et leur amour se transformera en une amitié sincère, une admiration réciproque qui se poursuivra jusqu’à la mort de Bergman en 2007.

Liv Ullman et Ingmar BergmanVoilà ce que ce documentaire très classique raconte. A se basant sur une longue interview de Liv Ullman, menée sur les lieux où ils ont vécu ensemble (sur la fameuse île de Faro notamment), le réalisateur tente de reconstruire cette relation unique en l’agrémentant de photos, d’extraits de films et d’autres documents d’archives.

Liv est touchante mais aurait mérité une réalisation d’une autre envergure. On ne décolle jamais de sa seule confession, de ses seuls souvenirs et c’est dommage. Car reconstituer aujourd’hui, à travers les yeux de son ex-compagne, ce que Bergman a représenté (on perçoit mieux sa carrière à elle) aurait été une ambition plus noble, plus forte que de revenir sur leur seule intimité. Informatif mais pas passionnant.

Avec Liv Ullman, Ingmar Bergman…

2012 – Norvège – 1h23

les bellas dans les Hit girls
8 mai 2013

The Hit Girls

Véronique LE BRIS / Non classé a capella, battle, chansons, compétition de voix, radio crochet, universités américaines, voice / 0 Comments

Dès 12 ans

Alors que le succès de The Voice bat son plein (après celui de La Nouvelle Star ou de la Star Academy), The Hit Girls revient sur ces batailles vocales, telles qu’elles existent dans les Universités américaines. Chaque année, des groupes amateurs qui reprennent des chansons connues (ici a capella) se livrent à un concours féroce à travers les Etats-Unis.

Bellas contre Troubadurs

Le film raconte l’histoire des Bellas, un groupe de filles sages qui échouent maladroitement en finale mais décident de tout faire pour remporter celle de l’année suivante. Leur échec a été tel qu’il leur faut tout recommencer : reconstituer une équipe, définir une stratégie, choisir des chansons… La compétition est féroce, le défi énorme, les obstacles apparemment insurmontables mais leur ambition est au-delà de tout.

les bellas dans les Hit girlsConçue à partir d’un schéma très classique de la comédie (musicale) américaine, The Hit Girls est un divertissement vraiment agréable qui laisse ouverte la porte de l’acceptation des différences et la reconnaissance de la saine ambition personnelle au sein du groupe. Evidemment en chanson et dans le contexte joyeux des campus américains. Les interprétations vocales et chorégraphiques sont de haute tenue et même si l’on connaît la fin, le long chemin pour y parvenir tient en haleine et peut même mettre en joie.

De Jason Moore, avec Anna Kendrick, Skylar Astin, Rebel Wilson, Adam Devine, Anna Camp…

2012 – USA – 1h53

En partenariat avec Grains de Sel

Mud et les deux ados dans leur bateau
1 mai 2013

Mud

Véronique LE BRIS / Non classé adolescent, bateau, bizarre, étrangeté, île, marginal, Matthew McConaughey, meurtre, Mississipi, Reese Witherspoo / 0 Comments

De Jeff Nicholas

Sur une île du Mississipi, où ils aiment se promener, jouer et rêver, Ellis et Neckborne, tous les deux 14 ans, repèrent, un jour un personnage étrange. Mud a une allure différente mais attirante : il ne vit de rien, armé seulement de son pistolet et d’une chemise qui le protège. Il fascine tant les deux ados qu’ils commencent à lui apporter à manger. Bientôt, il se confie à eux.

Mud prétend avoir tué un homme pour les beaux yeux de Juniper, qui vient justement de débarquer en ville. Des tueurs seraient à ses trousses. Avec l’aide des deux ados, Mud va remettre en marche un bateau que les deux jeunes lorgnaient. Mais Mud dit-il vrai ? Est-il aussi amoureux de Juniper qu’il le prétend ? Comment connaît-il tout ce monde sans que personne ne lui vienne en aide ?

Déjà vu

Inutile d’attendre trop de réponses de ce film qui en pose plus qu’il n’en apporte. Mud est certes un personnage atypique, mais le cinéma est plein de ces figures marginales attachantes, de ces rencontres improbables qui aident à grandir ou à changer de destin. Qu’importe finalement ce qu’il a fait ou non, il est du genre à retomber toujours sur ses pattes, à sauver sa peau in extremis sans grande conviction, ni ambition toutefois.

La réaction des deux gamins est un peu plus intéressante, surtout celle d’Ellis qui subit tous les jours la mésentente de ses parents alors que lui ne rêve que d’amour et qu’il interprète tout à cette aune.

Mud et les deux ados dans leur bateauPour le reste, et malgré l’enthousiasme qu’il semble susciter, ce film à la mode laisse vraiment sur sa faim : on peine à s’intéresser à cette Amérique profonde, régie par la loi du Talion, parce que sa présentation est trop biaisée et irréaliste. Encore plus quand arrive le final aussi explosif, maladroit que malvenu et d’une violence complètement démesurée pour être crédible, alors que le film tente justement de décrire une certaine réalité sociale.

Mud est encore plus décevant que Les Bêtes du sud sauvage, film dans la même veine qui défendait un univers semblable, typique du Mississipi et de l’influence que sa nature a nécessairement sur le comportement de ses habitants. Mais, alors que l’autre film défendait un propos, le vide de celui-ci n’en est que plus sidérant. Même le jeu des acteurs vedettes semble artificiel : Matthew McConaughey n’est jamais subtil et parfois même grotesque, Reese Witherspoon n’a rien à défendre. Seuls les gamins (Tye Sheridan en tête) tirent dignement leur épingle du jeu. C’est peu.

Avec Matthew McConaughey, Reese Witherspoon, Tye Sheridan, Jacob Lofland, Sam Shepard

2012 – Etats-Unis – 2h10

Michel Gondry, Audrey Tautou et Roman Duris dans L'écume des jours
23 avril 2013

L’écume des jours

Véronique LE BRIS / Non classé Amour, Audrey Tautou, Boris Vian, culte, L'écume des jours, Michel Gondry, Omar Sy, Romain Duris, romance / 0 Comments

De Michel Gondry 

Aucun roman français n’est plus emblématique de l’adolescence que L’Ecume des jours de Boris Vian. Quelle belle idée d’en confier l’adaptation à Michel Gondry, le plus adolescent de nos cinéastes.

L’histoire est simple, linéaire. Colin, un jeune bourgeois parisien qui adore le jazz, tombe amoureux de Chloé. Il l’épouse et alors que leur félicité devrait être sans nuage, Chloé apprend qu’un nénuphar lui dévore le poumon. L’univers riche, lumineux, brillant de Colin s’assombrit et rétrécit au fur et à mesure que sa bien aimée s’enfonce dans la maladie.

Suranné et foisonnant

Michel Gondry, Audrey Tautou et Roman Duris dans L'écume des joursBoris Vian donnait une force incroyable à cette romance tragique grâce à l’univers loufoque, surréaliste, inventif qu’il décrivait. Et c’est précisément sur ce point que Gondry pouvait des miracles. Chaque scène du film regorge donc de trouvailles visuelles, de gadgets incroyables, d’inventions impossibles. Le foisonnement d’abord séduisant, finit par nuire à la lecture des images. La seconde partie, plus sombre, délaisse cette surenchère pour une émotion plus troublante qui est bienvenue.

Il serait facile de reprocher à Gondry d’avoir voulu trop en faire. C’est pourtant le cas, mais l’ensemble reste à la fois fidèle au roman (là encore un peu trop, certains aspects datés comme Jean-Sol Partre aurait pu être oubliés) et à l’univers atemporel et foisonnant de Gondry. Et il nous offre un vrai bon moment de cinéma. Ce qui n’est pas si fréquent.  

Avec Audrey Tautou, Romain Duris, Gad Elmaleh, Omar Sy, Aïssa Maïga, Charlotte Bon… 

2013 – France – 2h05

En partenariat avec Grains de Sel

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