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Emmanuelle Devos et Helena Noguerra dans La vie domestique
2 octobre 2013

La vie domestique

Véronique LE BRIS / Mon blog banlieue, ennui, épanouissement, femme au foyer, indicible, médiocrité, travail, vie, vie domestique / 0 Comments

24 h dans la vie d’une femme au foyer

Juliette, Bac + 5, a quitté son poste de prof pour tenter sa chance dans l’édition. Elle est d’ailleurs en course pour un bel emploi dans ce secteur. En attendant, elle va remplir comme elle peut, c’est-à-dire en faisant les courses, en s’occupant des enfants, en allant chez le coiffeur et en préparant un dîner, sa vie trépidante de femme de banlieue, exilée volontaire de la ville et de la vie active pour avoir choisi de suivre son proviseur de mari.

Remplir le vide

Ce résumé vous semble méprisant. Le film est à l’avenant. En voulant dénoncer la vie mollassonne de femmes au foyer de lointaine banlieue parisienne, la réalisatrice Isabelle Czajka a développé un parti pris contre-productif.

Emmanuelle Devos et Helena Noguerra dans La vie domestiqueNon seulement, on ne parvient pas à plaindre ces femmes dans la quarantaine qui ont structuré leur vie autour des horaires de l’école et du retour du mari, qui regardent s ‘écouler leur journée en s’invitant à boire un café ou en allant faire du shopping, voire un peu de ménage. En grande partie parce qu’on ne comprend pas, à l’exception du personnage de Julie Ferrier qui a pris un ascenseur social ennuyeux (mais le confort semble à ce prix), pourquoi ces femmes ont choisi d’être les meilleurs fossoyeurs de leur vie. Elles ont épousé le conformisme (leurs maris sont gratinés, eux aussi) et finalement s’arrangent assez bien de cette frustration, suffisamment pour ne pas chercher à en briser le cercle.

Filmer l’indicible

En fait, le sujet aurait été passionnant si…  la réalisatrice avait su donner du relief à l’indicible qu’elle a choisi de traiter. Ce n’est pas le cas. Le film ne raconte rien si ce n’est le vide de la vie de cette femme entre deux dîners où elle s’oblige à aller et qu’elle se force à préparer. Les personnages sont mal croqués, sans intérêt et ne représentent eux même pas grand chose. Une histoire secondaire de misère sociale est plaquée sur le récit principal, sans que rien de tangible n’en ressorte. Et je passe sur la démonstration de féminisme à la petite semaine de la scène de l’atelier littéraire.

Emmanuelle Devos et Laurent Poitrenaux dans La vie domestiqueMême la banlieue qu’Isabelle Czajka prétend filmer l’est sans talent. Pourtant, il suffit d’une seule visite à Val d’Europe et alentours pour mesurer la cinématographie des lieux. Des lotissements à l’américaine qui s’étendent à l’infini, des maison sans âme et toutes identiques, des parcours bien tracés, une vie sociale bien rangée, une Victoria Lane en copie conforme.. mais qui n’apparaît pas ici.

Loin des Desperate Housewives

C’est vrai qu’il est toujours difficile de filmer le rien, la médiocrité. Mais, la vitalité des Desperate Housewives prouve que c’est possible à condition de ne pas s’y prendre frontalement et en composant avec habilité des personnages charnels. Quant à la longue et pernicieuse descente en enfer dont seules les femmes sont capables, la manière dont elles parviennent à se résigner et à abandonner toute velléité d’épanouissement personnel, il a été filmé, et avec une autre ampleur, dans le magnifique « A perdre la raison » de Joachim Lafosse.

D’Isabelle Czajka, avec Emmanuelle Devos, Julie Ferrier, Helena Noguerra, Natacha Régnier, Laurent Poitrenaux…

2013 –France – 1h33

Les autres sorties du 2 octobre traitées par cine-woman : Diana d’Olivier Hirschbiegel, le documentaire « Brigitte Fontaine reflets et crudité », la reprise du « Magicien d’Oz » en 3D et le programme de courts-métrages pour enfants « Qui voilà ? ».

Naveen Andrews et Naomi Watts, la rencontre dans Diana
2 octobre 2013

Diana

Véronique LE BRIS / Mon blog Amour, combat, Diana, divorce, love story, Naomi Watts, Oliver Hirschbiegel, princesse / 0 Comments

Icône revisitée

De Oliver Hirschbiegel

Un film sur Diana ? Evidemment ! Elle qui a été la femme la plus connue et la plus photographiée au monde, elle qui fut l’icône de la fin du XXème inspirerait forcément un jour scénaristes, réalisateurs ou producteurs. Encore fallait-il attendre que l’émotion immense qui a suivi sa mort accidentelle, le 31 août 1997, se dissipe en Angleterre et ailleurs, que le deuil soit enfin fait et que la famille royale anglaise découvre d’autres bonheurs.  Seize ans plus tard, « Diana », le film, tombe donc à pic.

Sulfureux

Il est plus étonnant que ce soit Oliver Hirschbiegel qui s’y colle. Connu pour avoir tourné « La chute », qui contait de l’intérieur les derniers jours de la vie d’Hitler dans le bunker, ce réalisateur allemand à la réputation de fait sulfureuse ne semblait pas sentimental, pas au point de consacrer un de ses films à une princesse adulée, à la reine de la presse people. Et puis, qu’allait-il nous apprendre qu’on ne savait déjà sur cette femme à la fois ultra-gâtée mais blessée par la vie, sur cette mère écartelée entre son devoir, les contraintes dues à son rang et des émotions qu’elle avait la réputation de ne pas bien savoir maîtriser ?

Naveen Andrews et Naomi Watts, la rencontre dans DianaPlutôt que de retracer Diana à travers les grandes dates qui ont jalonné sa courte existence, Stephen Jeffreys, le scénariste, et Ecosse Films, la société de production qui a eu l’idée de ce récit, se sont concentrés sur l’épisode sans doute le plus paradoxal de sa vie. En 1995, alors qu’elle est en plein divorce d’avec le prince Charles, Diana est en train de se sculpter un nouveau personnage médiatique : elle n’est plus depuis longtemps la cruche blonde choisie pour son sang bleu comme potentielle représentante de la monarchie anglaise, ni l’empêcheuse de tourner en rond dans l’organisation huilée du palais, ni même l’épouse bafouée d’un prince qui ne l’aurait jamais aimée.

Reborn

Non, elle est une femme de son temps, amincie, épanouie, enfin jolie, qui semble en voie d’assumer sa personnalité et ses propres désirs. Sa notoriété est immense, sa popularité au top. Et pourtant, c’est au moment où elle occupe sans cesse le devant de la scène qu’elle va le mieux parvenir à dissimuler ce qui comptera le plus dans sa vie : son envie d’être utile et son amour le plus sincère.

Diana lors de son entretien TV véritéLe film commence (après une scène de flash back sur sa dernière soirée à Paris) donc au moment où Diana, séparée, est en train de découvrir la liberté et surtout de se demander ce qu’elle pourrait bien en faire. Donner un sens sa vie, voilà la question.  Une visite dans un hôpital va la guider dans ce choix. Elle y rencontre un chirurgien passionné par son métier, Hasnat Khan, avec qui elle ne tarde pas à débuter une liaison. Elle l’admire, il ne la traite pas comme une princesse, elle le respecte, il s’intéresse à l’être humain qui est en elle et lui fait comprendre comme utiliser à bon escient son statut, sa notoriété, bref son pouvoir à un peu plus que des bonnes oeuvres.  Ce qui n’avait jamais été le cas jusqu’à présent… Diana s’engage alors dans ce qui restera son combat le plus pertinent : la lutte contre les mines antipersonnel.

A sa perte

Pourtant, même si leur amour est vraiment partagé, il va être sérieusement contrarié par des obstacles multiples : l’extrême médiatisation de Diana, qui ne facilite pas l’intimité, la tradition musulmane de la famille du médecin, l’impétuosité de leurs caractères respectifs, les contraintes de leurs occupations respectives… Au bout de deux ans et après plusieurs ruptures, le couple se sépare une nouvelle fois. Par dépit (selon la thèse du film) Diana accepte l’invitation de Dodi Al-Fayed à passer des vacances sur son yacht et invite les photographes à la rendre publique. On connaît la suite et sa fin tragique…

Naomi Watts/ Diana poursuivie par les paparazziEn révélant cette histoire d’amour plutôt discrète et surtout ce qu’elle a changé dans la personnalité et l’attitude de Diana, le film a l’intelligence d’éviter tous les travers d’une hagiographie qui n’aurait pas été palpitante. Certes, ce portrait n’est pas à charge, mais il a l’humilité de chercher à comprendre un personnage éminemment public à travers une histoire fondamentale dans son cheminement personnel mais qui aurait gagné justement à rester très privée. On s’intéresse de très près au destin contrarié de cette femme, apparemment puissante mais aux failles (notamment affectives) évidentes, à sa quête d’amour revendiquée, à sa perspicacité dans ce que le monde attend d’elle et ce qu’elle est capable de lui donner… On la découvre intuitive et finalement extravertie, peinant à desserrer le corset de son rang et de son éducation.

Se révéler à soi-même

A travers elle, le film aborde aussi et en finesse une problématique très féminine. Sans se poser plus de questions, Diana a d’abord vécu à travers les autres (son mari, sa charge, ses enfants, sa famille, son rôle dans la monarchie…). Son divorce lui fait prendre conscience qu’elle est une personne à part entière même si cette indépendance a un goût amer. Sa liaison avec ce chirurgien lui prouve qu’elle peut faire quelque chose de sa vie. A elle de décider désormais comment répondre à l’éternel questionnement entre le dévouement et l’accomplissement personnel! 

Naomi Watts/Diana sur le yacht de Dodi Al-FayedTrès bien documenté, conçu et mise en scène avec une précision méthodique, avec sérieux et sans folie, « Diana » est une très belle surprise. Impossible de rester froid aux tentatives de la vraie Diana pour être heureuse, à la conviction qu’elle met dans les projets qu’elle entreprend, à la générosité parfois maladroite dont elle fait part. Naomi Watts, qui l’interprète avec application, rend cette émotion plus que palpable. Et sans vraiment la mimer, elle a su s’approprier ses tics, son accent, l’ensemble de ses expressions. Un seul point faible dans cette recherche: sa démarche beaucoup trop banale.

Complexe

En se concentrant sur son sujet c’est-à-dire sur cette liaison méconnue, le scénario évite aussi tous les travers qui l’auraient rendu peu crédible : on voit à peine les arcanes de la monarchie anglaise, le lustre des palais et les obligations familiales ou « institutionnelles » qui rythment la vie de Diana. Et sa vie telle qu’elle est décrite ne porte ni au fantasme, ni à la pitié populaire. Un équilibre subtil, sensible dont Oliver Hirschbiegel a su se satisfaire et qui révèle au plus près une personnalité plus ambivalente que prévue.

De Oliver Hirschbiegel, avec Naomi Watts, Naveen Andrews, Douglas Hodge, Charles Edwards…

2013 – Grande-Bretagne/France/Belgique – 1h48

A consulter aussi sur cine-woman : la conférence de presse de Paris, avec Naomi Watts, Naveen Andrews, Oliver Hirschbiegel et le producteur Robert Bernstein. 

Les autres sorties du 2 octobre traitées par cine-woman : La vie domestique d’Isabelle Czajka, le documentaire « Brigitte Fontaine reflets et crudité », la reprise « Le magicien d’Oz » et le programme pour enfants « Qui voilà ? ».

©Laurie_Sparham

affiche de Qui voilà?
2 octobre 2013

Qui voilà ?

Véronique LE BRIS / Non classé courts métrages, Hippolyte Girardot, mignon, première fois, suèdois, tout-petits / 0 Comments

Dès 2 ans

Les tout-jeunes enfants se posent souvent plein de questions auxquelles il n’est pas toujours facile de répondre. Ils appréhendent sans savoir en parler un évènement qui va les concerner pour la première fois de leur vie.

La première fois

Réussiront-ils à aller dormir chez leur meilleur ami sans avoir peur ? Sauront-ils accepter un nouveau copain au bac à sable ou un petit frère à la maison ? Apprendre à jouer tout seul, à se mesurer aux autres ou à ranger leur chambre? Et qu’est-ce que ça fait d’être malade et de devoir aller à l’hôpital ?

affiche de Qui voilà? En reprenant ainsi des moments de la vie quotidienne, ce programme de huit petites histoires qui mettent en scène Nounourse, sa famille et ses copains, a tous les arguments pour aider à répondre à leurs interrogations et à désamorcer leurs angoisses. Grâce à une narration accessible, très réaliste, portée par la voix off chaleureuse d’Hippolyte Girardot, ces courts-métrages au dessin très simple, moderne, stylisé et épuré seront une aide plus que bienvenue pour accompagner les plus jeunes dans les premières expériences d’autonomie.  C’est bien fait, éducatif, pédagogique et distrayant.

De Jessica Lauren

2010 – Suède – 0h32

En partenariat avec Grains de Sel

Les autres sorties du 2 octobre traitées par cine-woman : La vie domestique d’Isabelle Czajka, le documentaire « Brigitte Fontaine reflets et crudité », la reprise « Le magicien d’Oz » et Diana de Olivier Hirschbiegel. 


Judy Garland essuyant les larmes du lion dans Le Magicien d'Oz
2 octobre 2013

Le magicien d’Oz

Véronique LE BRIS / Non classé 3D, cinéma américain, classique, culte, enfance, Judy Garland, mythe, rêve, Victor Fleming / 0 Comments

Dès 4 ans

Les Américains prétendent que « Le magicien d’Oz » est le film le plus vu de tous les temps. Pour fêter ses 75 ans de carrière et le faire connaître aux nouvelles générations, le studio Warner a eu l’idée de le remastériser en 3D et propose cette nouvelle version au public sur grand écran.

en 3D

Si la profondeur de champ donne un relief plus accentué à ce conte de fées musical aux couleurs kitsch, l’histoire n’a évidemment pas changé.

Judy Garland essuyant les larmes du lion dans Le Magicien d'OzDorothy (Judy Garland) est toujours cette jeune fermière du Kansas, âgée de 16 ans qui est envoyée par une tornade dans le monde d’Oz. Elle y rencontre un épouvantail sans cerveau, un homme en fer-blanc sans cœur et un lion sans courage et y déjoue, grâce à son petit chien Toto, les pièges des sorcières du Nord et de l’Ouest. Elle poursuit son chemin (la longue route de briques jaunes) jusqu’à Oz, persuadée qu’il l’aidera à rentrer chez elle au Kansas. Mais, le veut-elle seulement ?

Voici donc une très belle occasion de (re)découvrir ce classique du cinéma mondial, un enchantement qui a, certes, un peu vieilli mais continue à charmer les petits et à faire rêver les plus grands, qui tous connaissent et reprendront en chœur  « Over the rainbow » sans forcément identifier l’origine !

De Victor Fleming, George Cukor… Avec Judy Garland, Frank Morgan, Ray Bolger

1939 – USA – 1h 41

En partenariat avec Grains de Sel

Les autres sorties du 2 octobre traitées par cine-woman : Diana d’Olivier Hirschbiegel, La vie domestique d’Isabelle Czajka, le documentaire « Brigitte Fontaine reflets et crudité » et le programme pour enfants « Qui voilà ? ».

Cate Blanchett dans Blue Jasmine
25 septembre 2013

Blue Jasmine

Véronique LE BRIS / Mon blog artifices, Cate Blanchett, déprime, dérive, femme, sincérité, Woody Allen / 0 Comments

Géante Cate Blanchett 

Ah les femmes, la femme ! Tout au long de sa carrière de réalisateur, Woody Allen leur a consacré régulièrement de très beaux portraits qui, aujourd’hui, rejaillissent comme ses oeuvres les plus intéressantes, les plus sincères et donc les réussies.

Un réalisateur amoureux

On se souvient,  émue, d’ « Annie Hall », vraie ode d’un homme amoureux à sa femme d’alors, Diane Keaton, de sa période Mia Farrow, (« Hannah et ses sœurs », « Alice » etc…) et de tant d’autres héroïnes… Bref, chez Woody Allen, la muse est forcément féminine, et il restera sans doute l’un des réalisateurs américains à avoir confié à ses actrices les rôles les plus riches et dans des histoires beaucoup plus variées que la production courante.

Cate Blanchett dans Blue Jasmine« Blue Jasmine » s’inscrit dans cette lignée. Et c’est peu dire que c’est une excellente nouvelle tant les derniers films de Woody Allen n’avaient pas été très convaincants. Par pudeur nous ne mentionnerons ni « To Rome with Love », ni « Minuit à Paris », deux errances insignifiantes bourrées de clichés touristiques… Il faut revenir à « Vicky Cristina Barcelona », qui opposait la brune incendiaire Penelope Cruz à la blonde ultra sexy Scarlett Johansson pour retrouver la verve qui fut la sienne. Encore une histoire de femme…

Déchue

Dans son nouveau film, Jasmine est une femme perdue. On fait sa connaissance juste après son divorce, quand elle est à la dérive complète d’une vie qui fut autre fois magnifique, pour ne pas dire luxuriante. Défaite, à terre, elle a quitté New York pour San Francisco où elle compte se refaire une santé (financière notamment) et retrouver une raison de vivre chez sa soeur, Ginger.

Cate Blanchett et Sally Hawkins dans Blue JasmineElles n’ont pour ainsi dire aucun point commun, même pas l’affection qui pourrait les lier. Autant Jasmine est snob, superbe, anciennement riche et ayant appartenu à l’élite new-yorkaise, autant Ginger est une américaine moyenne, popu même, qui peine à joindre les deux bouts et qui se satisfait assez bien de sa condition, du moment qu’elle est aimée.

Factice

Jasmine, elle, aime le luxe, le style, l’épate, l’argent, les mondanités….  Son univers factice a beau s’être écroulé, elle ne changerait de repère pour rien au monde. Ginger, elle, a des enfants, des sentiments sincères qui la portent et c’est avec une bienveillance surprenante, une admiration sans borne et une patience hors norme qu’elle accueille sa sœur, chez elle. A durée presque indéterminée.

Pourtant, quand l’une et l’autre finissent par se rapprocher, par adopter quelques stigmates qui leur étaient auparavant étrangers, quand une éclaircie semble percer dans la grisaille de leur existence,  Woody Allen s’amuse à déjouer nos pronostics les plus optimistes…

Peter Sarsgaard et Cate Blanchett dans Blue JasmineSans rémission possible, Jasmine est condamnée aux artifices dont elle s’est toujours délectée et paiera cher son addiction au royaume de l’apparence. Sa sœur, plus sincère, s’en sortira forcément un peu mieux. Mais, c’est justement cette morale un peu facile qui condamne par avance le superficiel sur l’authentique qui est la faiblesse principale de cette fable, par ailleurs réussie. Woody Allen a autrefois été plus cruel (dans « Match Point » par exemple) et son film, son propos n’en étaient que plus fort.

Actrice hors norme

« Blue Jasmine » est toutefois un film puissant. Grâce à la prestation absolument époustouflante de Cate Blanchett. Dans ce rôle de snob new yorkaise déchue, de femme à la dérive, l’actrice australienne livre une performance parfaite, un sommet d’interprétation comme il existe peu. Rien que pour elle, ce film est incontournable.

De Woody Allen, avec Cate Blanchett, Alec Baldwin, Sally Hawkins, Peter Sarsgaard…

2013 – USA – 1h38

Les sorties du 25 sept sur cine-woman : Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson, Miele de Valeria Golino, La petite fabrique du monde (courts-métrages pour enfants), Lettre à Momo de Hiroyuki Okiyura  et The way- la route ensemble d’Emilio Estevez.

Le bonhomme de sable d'Une bouteille à la mer
25 septembre 2013

La petite fabrique du monde

Véronique LE BRIS / Non classé couleurs, création, découverte, monde, poésie, tout-petits / 0 Comments

Dès 2 ans

Six très courts-métrages sans parole, venus d’Italie, d’Angleterre, de Russie, d’Allemagne… vont permettre aux plus jeunes de découvrir le monde. Celui qu’ils voient et celui des créatures qui les entourent.

Rêves

Depuis la décharge où elle habite, « Chinti », la fourmi russe, rêve d’un autre univers que celui, harassant, de la fourmilière. C’est le Taj Mahal qui l’enthousiasme au point de passer sa vie à tenter de le reconstruire. «Dodu, le garçon de papier », tout en carton, s’ennuie tellement dans sa ville bruyante qu’il va suivre une amusante coccinelle quitte à se retrouver perdu au milieu des flots.

Le bonhomme de sable d'Une bouteille à la merLe monde ne s’est évidemment pas construit en un jour comme l’illustre « La création », avec force matériaux différents ( tissu, dentelles, aquarelles…) et tout en couleurs chatoyantes. Et l’on peut se réjouir qu’il ne soit toujours pas fini. C’est le cas dans « Grand Frère », un petit film fascinant au parti pris très minimaliste où deux personnages s’amusent sur la planche à dessin dès que leur créateur a le dos tourné. Ou qu’un simple « feu follet » le ranime quand la lumière joue avec son propre reflet. Le monde gagne surtout à s’enrichir des uns et des autres, comme le prouve avec tendresse et poésie, « une bouteille à la mer », merveilleux dialogue à distance entre un bonhomme de sable et un bonhomme de neige. Un vrai coup de cœur !

Programme de courts-métrages

2013 – Italie, Angleterre, Russie, Allemagne, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Suisse, Portugal – 0h42

En partenariat avec Grains de Sel

Les sorties du 25 sept sur cine-woman : Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson, Miele de Valeria Golino, Blue Jasmine de Woody Allen, Lettre à Momo de Hiroyuki Okiruya et The way- la route ensemble d’Emilio Estevez.


Les esprits et momo dans Lettre à Momo
25 septembre 2013

Lettre à Momo

Véronique LE BRIS / Mon blog conte, esprits, fantastique, Japon, manga, mort, petite fille, surnaturel / 0 Comments

Esprit, es-tu là? 

Dès 8 ans

Après le décès de son père, Momo, une jeune fille d’une dizaine d’années, débarque à Shio, la petite île où a grandi sa mère. Momo regrette Tokyo, d’autant que sa maman, qui cherche du travail, la laisse très souvent seule dans la vieille maison où elles habitent désormais.

Isolée, sans amis, perdue dans cette nouvelle vie qu’elle refuse, Momo est complètement effrayée par les esprits (des yokaï) très gourmands qui hantent la maison et qu’elle semble la seule à voir. Mais, peut-être sont-ils là pour son bien.

Yokaï du bien

Le deuxième film de Hiroyuki Okiura n’a rien à voir avec son premier long métrage, “Jin-Roh : la brigade des loups”. Il s’agit ici d’un conte fantastique très tendre sur le deuil d’un enfant vis-à-vis de son père.

Les esprits et momo dans Lettre à MomoSi le fond de l’histoire est très dur, l’environnement où évolue la jeune fille est au contraire très doux et très harmonieux. L’île de Shio semble de toute beauté et les traditions qui y ont encore cours vont aider Momo à passer ce cap très délicat de sa jeune existence. Les yokaï sont des figures grotesques amusantes et affectueuses, qui permettent ainsi à ce film très touchant de quitter l’hyperréalisme dans lequel il s’incrit pour s’envoler dans un univers drôle et fantaisiste plus que bienvenu.

De Hiroyuki Okiyura

2011 – Japon – 2h

En partenariat avec Grains de Sel

Les sorties du 25 sept sur cine-woman : Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson, Miele de Valeria Golino, La petite fabrique du monde (courts-métrages pour enfants), Blue Jasmine de Woody Allen et The way- la route ensemble d’Emilio Estevez.

Salomé et son frère Jackson au Kenya
25 septembre 2013

Sur le chemin de l’école

Véronique LE BRIS / Mon blog chemin, danger., ecole, enfants du monde, instruction, motivation, obstacles, route / 0 Comments

Parcours d’obstacles

De Pascal Plisson

En France, aller à l’école va de soi. Et s’y rendre n’est presque jamais un parcours d’obstacle. Au pire, les enfants se lèvent un peu plus tôt, prennent le bus de ramassage scolaire, celui de la ville ou la voiture des parents si l’école est à plus d’un quart d’heure de marche.

Ailleurs? 

Pour Jackson, 11 ans, qui habite dans la savane kenyane, pour Zahira, 12 ans, qui vit dans le haut Atlas marocain, ou pour Carlito, 11 ans, fils d’éleveur de la Pampa argentine, c’est une autre paire de manche!

Salomé et son frère Jackson au KenyaLe premier a 18 km à parcourir à pied matin et soir, en évitant les éléphants qui peuvent charger à chaque instant, la deuxième, 22km à cheminer dans la caillasse et la montagne, le dernier 18 km à cheval à travers la Patagonie, sa petite soeur en croupe.Sans parler des deux petits frères de Samuel, qui pousse dans le sable, l’eau et la poussière du golfe du Bengale, sa chaise roulante brinquebalante pour leur aîné handicapé puisse suivre une scolarité normale.

L’école, ça se mérite

Samuel et ses deux frères en IndeComme le dit Zahira, aller à l’école, ça demande des efforts”. Et ce n’est sûrement pas inutile de le montrer aux enfants d’ici. Ce que fait justement ce documentaire, simplement et joliment réalisé, en suivant ses enfants au plus près depuis leur maison jusqu’à la cour de leur école.

Le film va d’ailleurs connaître un prolongement à la télévision (3 x 52 mn) qui reviendront sur d’autres parcours de jeunes écoliers à travers le monde. La date de diffusion n’est pas encore connue à ce jour. 

Documentaire de Pascal Plisson

1h17 – France – 2013

En partenariat avec Grains de Sel

Les sorties du 25 sept sur cine-woman : Blue Jasmine de Woody Allen, Miele de Valeria Golino, La petite fabrique du monde (courts-métrages pour enfants), Lettre à Momo deHiroyuki Okiyura  et The way- la route ensemble d’Emilio Estevez. 

Charlotte Rampling et son entourage dans L'Oeil du cyclone
18 septembre 2013

L’Oeil du cyclone

Véronique LE BRIS / Mon blog Amour, Aristocratie, Australie, Charlotte Rampling, cruauté, héritage, Judy Davis, mère/fille / 0 Comments

Mère/ fille

Elle n’est pas commode Mrs Hunter. Un peu plus et on la laisserait volontiers crever! Mais, Mrs Hunter est richissisme. Aussi, quand ses deux (grands) enfants ont vent de son attaque cérébrale, font-ils le chemin jusqu’en Australie où elle a choisi de vivre. A reculons, certes, mais ils viennent.

Noeud familial

Le fils, un acteur raté, séducteur invétéré, se fait attendre. La fille, Dorothy, est plus ponctuelle mais elle garde ses distances. La vieille, elle, continue à régner en despote sur son entourage, sur ses nurses, sur son notaire… Tant et si bien que les contentieux familiaux finissent par éclore et put-être par se dénouer. 

Charlotte Rampling et son entourage dans L'Oeil du cycloneCe film, d’un classicisme de bon teint, finit par prendre un charme certain. L’histoire est puissante, outrancière, malsaine à souhait comme seules les bonnes familles savent en dissimuler. Les acteurs qui l’animent sont généreux, notamment Charlotte Rampling qui joue avec une hargne dont elle se délecte cette vieille peau de vache qui a préféré sa vie de femme à celle de mère de famille. Judy Davis, dans le rôle plus ingrat de sa fille, parvient à lui tenir la dragée haute, tandis que Geoffrey Rush (le fils) cabotine à merveille. 

Emphatique

Mais, en voulant trop en dire, en restant scotché au roman de Patrick White, dont il est adapté, le film s’enlise dans des histoires et dans les personnages secondaires dont on comprend mal le propos (c’est le cas de cette cuisinière allemande aux pieds fragiles). 

Il aurait fallu élaguer, raccourcir, surtout se concentrer sur l’intrigue principale, la relation d’une cruauté sans nom qui lie la mère et la fille. A jamais. 

De Fred Schepisi, avec Charlotte Rampling, Judy Davis, Geoffrey Rush..

2011 – Australie – 1h59

Sorties du 18 septembre 2013 sur cine-woman. Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh, La bataille de Solferino de Justine Triet, Elle s’en va d’Emmanuelle Bercot, Moi & toi de Bernardo Bertolucci et Barcelone, avant que le temps ne l’efface de Mireia Ros

Vincent Macaigne et Laetitia Dosch dans La Bataille de Solferino
18 septembre 2013

La bataille de Solferino

Véronique LE BRIS / Mon blog couple, divorce, élections présidentielles, François Hollande, garde d'enfants, mai 2012, manipulation, Nicolas Sarkozy, rupture, Solferino / 1 Comment

6 mai 2012

La journée commence mal pour Laetitia. Ses deux gamines sont infernales, elle doit filer au boulot et son ex ne trouve rien de mieux que de vouloir exercer son droit de visite, là maintenant.

Sauf que Laetitia travaille pour la télé et qu’aujourd’hui, précisément, on est le 6 mai 2012, à quelques heures du résultat de la dernière élection présidentielle. Elle a à peine le temps de briefer son baby-sitter avant que la situation ne s’emballe complètement…

Souvenirs de liesse

Evidemment, se replonger aujourd’hui dans les images de liesse qui ont accompagné l’élection de François Hollande est à la fois touchant et amer. Touchant car l’enthousiasme était réel et massif, amer parce qu’il semble très, très loin le temps où Hollande signifiait encore un élan positif.

Vincent Macaigne et Laetitia Dosch dans La Bataille de SolferinoSi la galère de Laetitia peut avoir un sens aujourd’hui, c’est bien celui de nous être perdu dans une fête qui n’en était pas une, à l’image de son couple fini qui n’était apparemment qu’une illusion de bonheur et dont il lui faut désormais gérer les conséquences, dans une crise sans issue et finalement dans l’absurdité la plus totale.

Elle vacille mais elle tient bon, Laetitia et on ne sait pas trop ce qui l’empêche de s’écrouler complètement : son boulot ? son nouveau mec, un certain Virgil d’une gentillesse, d’une naïveté insupportable ? L’ancien était irresponsable (il se pointe un jour en retard à la convocation du juge, il se bat), mais au moins, il semblait avoir quelque chose à défendre. Le nouveau, non.

Hors contexte

C’est dommage car si Justine Triet, la réalisatrice a eu l’intelligence d’anticiper le contexte en filmant le jour J et jusqu’à pas d’heure, elle n’en fait rien. Elle ne le donne même pas comme enjeu de ce nouveau couple contre l’ancien par exemple. Non, il sert juste à mobiliser Laetitia un dimanche, à amplifier sa panique et son stress (quand elle demande au baby-sitter de la rejoindre dans la foule par exemple). Non, c’est l’immaturité de l’ex couple et la rupture difficile qui capte toute l’attention de la réalisatrice, alors que c’est sans doute la pièce la moins originale de son film.

Foule du 6 mai 2012, rue de SolferinoEn revanche, la fraîcheur de l’ensemble est également plutôt bien défendue par les acteurs, encore peu vus au cinéma : Vincent Macaigne en tête (c’est le plus connu des quatre, déjà vu dans Un monde sans femmes) qui parvient à être d’une mauvaise foi totale, sûr de son bon droit, parfois très nerveux et pourtant attendrissant père de famille.

De Justine Triet, avec Vincent Macaigne, Laetitia Dosch, Virgil Vernier, Arthur Harari

2012 – France – 1h34

Sorties du 18 septembre 2013 sur cine-woman. Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh, Elle s’en va d’Emmanuelle Bercot, L’oeil du cyclone de Fred Schepisi, Moi & toi de Bernardo Bertolucci et Barcelone, avant que le temps ne l’efface de Mireia Ros

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okV. Golino fuori10253@Mario Spada

Fuori

Consacrer un film à la grande écrivaine italienne, Goliarda Sapienza,  pourquoi pas ? Mais pas celui de Mario Martone. Fuori était en compétition officielle au 78e Festival de Cannes dont il est reparti bredouille.

les-tourmentes

Les tourmentés

Lucas Belvaux adapte son roman, Les tourmentés, en un film noir qui hésite trop entre action et drame psychologique. Dommage.

ALPHA ok- Photo 1 ©MANDARIN & COMPAGNIE KALLOUCHE CINEMA FRAKAS PRODUCTIONS FRANCE 3 CINEMA

Alpha

Avec Alpha, son 3e long métrage, Julia Ducournau confirme son obsession de la mutation des corps ou de la difficile émancipation de l’autorité parentale. Elle s’affirme surtout comme une réalisatrice aux idées de mise en scène époustouflantes.

NV7┬®JeanLouisFernandez-CL0A3295

Nouvelle Vague

Nouvelle vague, le joyeux hommage de l’américain Richard Linklater à Jean-Luc Godard, était en compétition au 78e Festival de Cannes. Réjouissant ! 

Lapetite derniere

La petite dernière

La petite dernière, le 3e film d’Hafsia Herzi, a reçu le prix d’interprétation féminine rdu 78e Festival de Cannes remis à Nadia Melliti et la Queer Palm.

The History of sound d'Olivier Habermus

The history of sound

Garder la trace des folk songs américaines comme celle de l’amour d’une vie, c’est le propos The history of sound d’Olivier Habermus. Au 78e Festival de Cannes.

Un rêve plus long que la nuit de Niki de Saint Phalle

Un rêve plus long que la nuit

L’intérêt récent pour le matrimoine permet de découvrir Niki de Saint Phalle sous l’angle de son second film : un rêve plus long que la nuit.

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