Stories we tell
Avec Stories we tell, l’actrice Sarah Polley réussit une plongée dans les secrets de famille qu’elle met en scène comme un suspense haletant et émouvant.
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Avec Stories we tell, l’actrice Sarah Polley réussit une plongée dans les secrets de famille qu’elle met en scène comme un suspense haletant et émouvant.
Oscar est un bébé chimpanzé qui vit auprès de sa maman et sa communauté dans une grande forêt équatoriale d’Afrique. Il n’a pas encore un an et profite de la relation fusionnelle qui le lie à sa mère pour apprendre la vie : apprendre à se nourrir, à utiliser les outils, à comprendre les dangers qui le guettent, à socialiser et même à jouer.
Sa « tribu» menée par le vieux sage Freddy doit sortir de son territoire pour aller chercher de quoi manger. Mais, leurs « ennemis », une autre tribu de chimpanzés se défendent. Dans la lutte, Oscar perd sa mère et il lui faudra alors retrouver la protection d’un adulte pour pouvoir continuer à grandir… Avec Félins, Disney Nature avait prouvé qu’on pouvait raconter des histoires incroyables et inédites à condition de suivre pendant plusieurs années le même groupe d’animaux. Chimpanzés est un peu moins réussi, même s’il a fallu 3 ans de tournage dans des conditions extrêmes pour raconter l’histoire d’Oscar. Les images restent magnifiques, inoubliables, les rivalités intenses, mais l’émotion et le suspense un peu moins forts que dans le combat des lions, livré précédemment. Cela reste un documentaire captivant et une nouvelle manière extraordinaire de raconter la nature.
2012 – USA – 1h18
En partenariat avec Grains de Sel
Cine-Woman est le premier web-magazine qui parle de cinéma aux femmes. Rien qu’aux femmes ? Pas tout à fait, mais il s’adresse majoritairement à elles.
Ernest et Célestine sur l’amitié entre une souris et un ours est une adaptation très douce, très tendre des albums de Gabrielle Vincent, réalisée par le jeune Benjamin Renner et dialoguée par Daniel Pennac. Superbe.
Puisque c’est l’époque des bilans, il faut bien s’y résoudre. Déjà, nombre de confrères ont bombardé Facebook de leur classement. Voici celui de Cine-Woman, qui diffère pas mal de tout ce que j’ai pu voir passer depuis quelques jours.
Avec comme grand coup de coeur de l’année 2012: A perdre la raison de Joachim Lafosse, avec Emilie Dequenne, Tahar Rahim et Niels Arestrup.
1) A perdre la raison de Joachim Lafosse
2) L’enfant d’en haut d’Ursula Meier
3) La terre outragée de Michale Boganim
4) The descendants d’Alexander Payne
5) Laurence Anyways de Xavier Dolan
6) Miss Bala de Gerardo Naranjo
7) Barbara de Christian Petzold
8) La seconde femme d’Umut Dag
9) Sous la ville d’Agnieszka Holland
10) Camille redouble de Noémie Lvovsky
Anna Karénine, Cloclo, Argo, Le jour des corneilles, Ernest et Célestine, Adieu Berthe, Louise Wimmer, Les Acacias, Tomi Ungerer – L’esprit frappeur …
Le sujet est fort mais le film m’a trop mise mal à l’aise pour l’apprécier:
Amour, Au pays du sang et du miel, Rebelle, Quelques heures de printemps
Les films que j’aurai aimés voir mais que j’ai ratés, il n’y en a que 5, une misère!
Les femmes du bus 678 , Margin Call, Tabou, Wrong et Take Shelter.
Des films qui ont suscité autant d’attente que de déception (parfois plus)
1) Skyfall de Sam Mendès
2) J. Edgar de Clint Eastwood
3) To Rome with Love de Woody Allen
4) Vous n’avez encore rien vu d’Alain Resnais
5) Superstar de Xavier Giannoli
6) The impossible de Juan Antonio Bayona
7) Frankenweenie de Tim Burton
8) Elle s’appelle Ruby de Jonathan Dayton et Valerie Faris
9) La part des anges de Ken Loach
10) Kirikou et les hommes et les femmes de Michel Ocelot
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Avec plus de 4 millions d’entrées en deux semaines, c’est sans doute suicidaire de vouloir expliquer pourquoi Skyfall est un des plus mauvais de la séries des James Bond. Mais voilà, comme la déception a été à la hauteur de l’attachement passé à ce héros du XXème siècle, il devient primordial d’expliquer pourquoi ce James Bond n’en est pas un, et surtout pas un bon.
007, c’est un agent secret, donc une sorte de militaire à la solde de sa hiérarchie, payé pour tuer, répondre aux ordres, enfin surtout pas pour avoir des états d’âme. Et cela quelque soient les désordres qui ont peuplé sa vie. Ca fait 22 épisodes qu’il tue à tout va, parfois même des personnes qui lui sont chères (cf. Casino Royale) et qu’il ne s’en porte pas plus mal. Donc, premier théorème : un James Bond ne souffre aucune psychologie. L’inverse serait un contre-sens total.
Deuxio : James Bond est certes un bourrin, mais il a aussi une once de dandysme anglais qui lui vaut une sacrée réputation auprès des femmes. Quand un cul passe, il hésite toujours entre poursuivre sa mission ou bien suivre sa proie. Heureusement, elles vont souvent de pair ! Ce qui nous a valu quelques James Bond Girls savoureuses, évidemment plus recrutées sur leur plastique que sur leur QI (mais un axiome ne se discute pas), quelques répliques hyper-misogynes… Justement, on l’aimait lui parce qu’il n’était pas parfait. Dans Skyfall, à part deux misérables scènes pas torrides du tout, le sexe et l’érotisme sont relégués dans une dimension stratosphérique. Et ce n’est pas la vague allusion aux penchants gay des deux héros (on croit rêver!) qui rachète l’ensemble. Bien au contraire.
On passe aussi sur l’absence total d’humour, ce qui ne gâchait pas la fête auparavant, sur l’absence de destinations idylliques et de lieux complètement incongrus qui nous faisaient rêver, sur l’absence de dialogue… Franchement, même si j’aime de moins en moins Daniel Craig, vénéré à l’époque de Layer Cake, il sait apprendre un texte, non?
Le pire, pourtant, est encore à venir. Le pire, c’est l’absence d’un enjeu fort, d’un méchant ambitieux complètement mégalo du genre je fais sauter la planète si vous m’arrachez un cheveu. Ici, rien. A peine une vague piste esquissée au départ, celle d’un vague réseau de terroriste international genre Al-Qaïda, un réseau à plusieurs têtes dont M aurait malencontreusement égaré la liste! (en fait, celles des membres du MI6 infiltrés, quelle faute de goût!). On en voit quelques uns défiler sur un écran et puis, fini. Basta. A dégager! Pile au moment où l’on croyait sillonner la planète à leur recherche avant de découvrir qu’ils étaient tous manipulés par un grand esprit. Raté, le méchant (brillant Bardem, quand même) n’a juste pas supporté une brimade professionnelle et a décidé de se venger de son ex-chef.
On arrive alors péniblement à un règlement de compte entre deux ex-collègues qui ont mal digéré leur oedipe, chacun revendiquant une sorte de relation filiale avec la fameuse chef de service. Sans aucune autre ambiguité, sans aucune fausse piste, rien. Donc, Bond tend un piège à l’autre, qui fonce dedans tête baissé, et l’un comme l’autre se tire dessus jusqu’à ce que mort s’ensuive. Au secours!
C’était sans doute une grave erreur de confier un film d’action si codifié à un très bon réalisateur de films d’auteur. Sam Mendès est un grand quand il réalise American Beauty ou Les noces rebelles. Mais, pas James Bond.
Si c’est ça, la nouvelle tendance, le nouveau style des 007, vivement qu’il meurt et laisse sa place à 008!
Un ami M., critique culturel dans un hebdo, m’avait donné rendez-vous, un sourire au coin des lèvres, pour venir avec lui à la projection de La femme qui aimait les hommes. En anglais, le film s’appelle The Slut, ce qui est autrement plus évocateur, plus alléchant. The Slut, la traînée, la salope qui devient en français politiquement correct, La femme qui aimait les hommes.
La gourmandise de M. m’amusait. Car, plusieurs indices me disait qu’il avait fait fausse route. L’attachée de presse, d’abord, qui a plutôt en catalogue des films d’auteurs ultra-pointus, jamais racoleurs. Le fait que le film ait été projeté à la Semaine de la Critique en 2011 et enfin que le projet soit un pur produit de la Cinéfondation, ce laboratoire de futurs talents cannois généralement peu portés sur la chose… enfin si, mais jamais de façon publique, et surtout jamais en faisant des films sulfureux, porno sur les bords ou sensuellement torrides. Et cela, d’autant mois que derrière le nom ambigu du metteur en scène, Hagar Ben Asher, se cache une actrice israélienne.
J’avais raison. Pour faire court, cette femme qui aime les hommes est effectivement une femme à la sexualité libérée, qui couche avec tout un tas de types à condition qu’ils ne s’attachent pas mais peine à se satisfaire d’un seul homme qui l’aime.
Sauf que la fameuse croqueuse d’hommes est une fermière, vendeuse d’oeufs à la campagne, qu’elle se balade en vélo, en bottes en caoutchouc.. et est donc assez éloignée du stéréotype de la bombe sexuelle!!! Sans compter que le film est un peu ennuyant, malgré quelques belles scènes de sexe.
M. est donc reparti avec le sentiment de s’être fait avoir! Beau joueur, il l’a même écrit sur Facebook!
Le film n’a évidemment pas l’ambition de « défoncer » le box-office de l’été. Mais, sur un malentendu, on ne sait jamais, ça peut marcher…
Pour appréhender par elle-même le conflit israélo-palestinien, une adolescente de Jérusalem envoie une bouteille à la mer de Gaza. Un jeune homme lui répond et lui explique…
La rébellion adolescente peut prendre des formes étranges. C’est le propos de 17 filles de Delphine et Muriel Coulin. Dans leur premier film, elles transposent un fait divers américain en Bretagne. Et en profitent pour interroger le féminin. Passionnant.
« T’as aimé le Marsupilami? « . « Ben non, rien que la scène du Chihuahua, ça suffit à me dégouter du film ». « Qu’est-ce qu’ils ont tous avec, alors? » « T’inquiète, ça doit être un truc de mecs, on peut pas comprendre »… Je n’ai pas épluché toutes les critiques mais c’est vrai que la majorité étant masculines (je relate plus haut une discussion avec une consoeur, à l’esprit très large), on peut dire que le film d’Alain Chabat a été SOU-TE-NU. Même si ce n’est pas ça qui fera son succès public. Moi aussi, j’ai trouvé nulle cette scène du Chihuahua qui se soulage dans l’oreille de Jamel, comme j’ai trouvé pathétique le final de Lambert Wilson en Céline Dion. Et comme le début du film manque sérieusement de rythme, que les blagues sentent la naphtaline, que Jamel et Chabat sont exactement comme il y a dix ans, … je n’ai pas trouvé grand chose pour sauver le film. Et plus j’y réfléchis, moins j’en trouve.
Inutile de me balancer « t’aimes pas rire, t’aimes pas la BD, t’aimes pas Chabat« …. etc, parce que j’adore rire, Franquin et j’aime bien Chabat (j’adore Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre). Mais c’est vrai que je n’aime pas l’humour potache, facile, de mec-qui-n’s’assume-tellement-pas-qu’il-doit-s’habiller-en-robe-à-paillettes-pour-avoir-l’impression-d’être offensant, politiquement incorrect ou tout simple drôle. Bref, je n’aime pas cet humour de mec-là, gras, sans finesse et je suis sûre que pleins de filles ne s’y retrouvent pas non plus, même si elles n’osent pas trop le dire. Sur Facebook, une autre collègue disait qu’elle trouvait les gags du film embarrassants. Je suis d’accord avec elle, même s’ils ne me choquent pas : je les trouve bêtes et pas marrants du tout. Débiles en un mot.
Allez, Chabat, grandissez un chouïa, je suis sûre que vous êtes capable de bien mieux. De beaucoup mieux.