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Les animaux de Juste un petit peu
27 novembre 2013

La sorcière dans les airs

Véronique LE BRIS / Non classé aventure, balai, dessin animé, enfants, humour, sorcière / 0 Comments

Dès 4 ans

D’habitude, les sorcières sont méchantes laides et elles font peur. Pas celle-ci. Quand elle embarque sur son balai avec son chat et son chaudron magique pour partir à l’aventure, on ne s’attend pas à ce qu’en perdant son chapeau noir, puis son nœud, puis sa baguette, elle fasse la rencontre impromptue d’un chien, d’un oiseau, d’une grenouille qui tous ensemble lui sauveront la vie.

Un classique anglais

Adapté de « Room on the broom », un classique de la littérature enfantine anglaise, écrit et illustré par Julia Donaldson et Alex Scheffler, qui ont imaginé « Gruffalo » et « Petit Gruffalo », ce dessin animé accessible aux plus petits est une manière joyeuse et enjouée de leur faire découvrir l’univers des sorcières et des dragons. Tout en douceur, mais avec des rebondissements bienvenus et sur un texte conté et dialogué en vers, confié à Pierre Richard. D’un dessin simple mais élégant, plongée dans une historie limpide, cette gentille sorcière a vraiment tout pour plaire.

Les animaux de Juste un petit peu

Deux petites historiettes pleines de charme et de magies figurent en avant-programme. « Juste un petit peu », qui raconte l’histoire d’un cochon qui emmène ses nouveaux amis pour une baignade au lac et « un jour merveilleux », celle d’une journée amusante partagée par une dame et son chat.

De Max Lang et Jan Lachauer

2012 – Grande Bretagne/ Suède/ Lettonie -0h50

En partenariat avec Grains de Sel

Les autres sorties du 27 novembre critiquées par cine-woman :

  • Amazonia, un docu-fiction au coeur de la forêt
  • Avant l’hiver, ou les retrouvailles de Kristin Scott Thomas et de Daniel Auteuil
  • Cet été-là, une tragi-comédie sur l’âge ingrat
  • Wajma, une fiancée afghane
  • Una noche, un film cubain
  • Les petites marguerites, une reprise de l’avant-garde tchèque
Wajma et Mustafa flirtent
27 novembre 2013

Wajma, une fiancée afghane

Véronique LE BRIS / Mon blog Afghanistan, crime, enceinte, enfant, femmes, fille, homme, honneur, islam, religion, séduction, statut, vierge, virginité / 0 Comments

Honneur ou dignité? 

Wajma a 20 ans, elle est étudiante en droit et belle comme un coeur. Mustafa lui fait une cour appuyée. Elle finit par se laisser faire, tombe enceinte. Il refuse de l’épouser. Rien de bien grave, en apparence. Mais, Wajma habite à Kaboul en 2013. Qu’elle ait eu une attitude « aussi irresponsable » va sceller à jamais son destin. 

Troublant et révoltant

Pour son deuxième film, Barmak Akram, afghan de naissance et français d’adoption, diplômé de la prestigieuse école de cinéma, la Femis, choisit un sujet difficile, révoltant. Mais, il choisit de le traiter d’abord avec une certaine légèreté – le flirt est d’ailleurs vraiment bien filmé, mettant en scène autant le trouble suscité chez Wajma par les sentiments affichés de Mustafa et la manière dont elle cédera à leur désir-. Puis, dès que le père de la jeune fille intervient, la caméra devient plus lourde, plus attendue aussi et donc moins intéressante. 

Wajma et Mustafa flirtent

Le réalisateur parvient toutefois à montrer toute la violence subie par cette jeune femme de la part des hommes, qu’il s’agisse de son père ou de son petit ami. Ce que vit Wajma est évidemment intolérable, inacceptable et pourtant, son destin ne semble offusquer personne. Même pas sa mère, qui a averti le père en sachant probablement comme il se comporterait, à peine sa grand-mère qui finit par lui apporter à manger et un peu de chaleur quand la jeune femme sera mis au ban, de sa famille, comme de la société. 

L’honneur au dessus des lois? 

Au nom de l’honneur, tout est accepté et paradoxalement, c’est la police, la force de la loi qui finira par protéger une famille régie par des traditions occultes alors qu’elle semblait vivre avec son temps, puisque Wajma est autorisée à suivre des études ou à utiliser un téléphone portable par exemple. 

Wajma à Kaboul

Outre son sujet, crucial aujourd’hui, l’autre intérêt du film, c’est qu’il a été financé et tourné entièrement en Afghanistan. On observe donc comme s’organise la vie d’une famille afghane derrière les murs et les portes fermées de la maison, conçue en plusieurs petits bâtiments qui ont chacun leur fonction et qui sont répartis autour d’une courette.

Magnifique Kaboul

A d’autres moments, on perçoit comment s’organise la vie sociale afghane, qui mixte les traditions les plus fortes et une certaine modernité. Enfin, on y perçoit l’extrême rigueur du climat hivernal, la neige, ainsi que la magnifique localisation de Kaboul, ville rarement filmée à part dans les JT, au pied d’une majestueuse chaîne de montagnes, enneigées en hiver. magnifique.  

Ce film a eu les honneurs de l’Acid, à Cannes 2013, et du Festival de Sundance 2013 où il a remporté le prix du meilleur scénario. 

De Barmak Akram, avec Bahar Wajma, Mustafa Abdulstar, Haji Gul Aser, Breshna Bahar…

2013 – Afghanistan/France – 1h26

Les autres sorties 27 novembre critiquées par cine-woman :

  • Avant l’hiver, ou les retrouvailles de Kristin Scott Thomas et de Daniel Auteuil
  • Cet été-là, une tragi-comédie sur l’âge ingrat
  • Una noche, un film cubain
  • Les petites marguerites, une reprise de l’avant-garde tchèque
  • La sorcière dans les airs, un programme de courts-métrages rigolo
Ivana Karbanova et Jitka Cerhova dans Les petites marguerites
25 novembre 2013

Les petites marguerites

Véronique LE BRIS / Mon blog cinéma expérimental, déstructuré, filles, marguerites, nouvelle vague tchèque / 0 Comments

Nouvelle vague

Elles sont un peu bizarres, Marie et Marie, ces deux colocs d’une vingtaine d’années. Elles s’ennuient tellement qu’elles se font inviter à dîner par de riches hommes âgés, forcément. Elles en profitent pour se baffrer, sans limite, puis elles les éconduisent de la plus amusante des façons en les mettant dans un train et en disparaissant par la porte arrière. Qu’importe… Ne sachant pas quoi faire de leurs dix doigts, elles en profitent donc pour faire n’importe quoi… Et finalement, ça n’a aucune importance.

Capter la vie des filles

A leur âge, la réalisatrice Vera Chytilva, une des figures de la Nouvelle Vague tchèque auprès de Milos Forman et de Jiri Menzel, faisait, de son propre aveu, « n’importe quoi avec la fille avec qui j’habitais. Mon idée de départ était donc de capter le style de vie de ces jeunes filles tant que j’en savais quelque chose ». Et si son ambition était celle-là, de ce point de vue, le film est complètement réussi. Il ne raconte rien, sinon leur ennui et ce que leur imagination leur offre pour pouvoir en sortir.

Ivana Karbanova et Jitka Cerhova dans Les petites marguerites

C’est donc débridé, foutraque, dingo, joyeux, inattendu, surprenant, déstabilisant… et très expérimental. Allez savoir pourquoi cette scène est d’abord filmé au travers d’un filtre jaune, puis vert, puis rouge, puis bleu, pourquoi celle-ci commence en noir et blanc et fini en couleur, pourquoi celle-là précède l’autre, pourquoi elles sont habillées de robes graphiques ou de papier journal…

Liberté créative

En fait, on s’en fout. Ce film, difficile à regarder de bout en bout aujourd’hui, qui se déguste mieux par morceau, pour l’esthétisme raffinée de ses compositions, Il est avant tout le témoignage de la vitalité créative d’une époque, celle de la nouvelle vague tchèque qui s’est épanouie au début des années 1960 et jusqu’au Printemps de Prague en 1968  et la prise de parole d’une réalisatrice iconoclaste et féministe – le reste de son oeuvre le prouvera, sans dogmatisme aucun -. En tout cas, il donne surtout l’envie de se plonger plus en avant dans l’oeuvre de cette réalisatrice étrange, à la vie contrastée entre succès et censure dure, qui a tourné une cinquantaine de films, courts-métrages et documentaires compris, entre 1960 et 2011.

De Vera Chytilova, avec Ivana Karbanova, Jitka Cerhova et Marie Ceskova…

1966 – Tchéquie – 1h16

Les autres sorties du 27 novembre critiquées par cine-woman :
  • Amazonia, un docu-fiction au coeur de la forêt
  • Cet été-là, une tragi-comédie sur l’âge ingrat
  • Wajma, une fiancée afghane
  • Una noche, un film cubain
  • La sorcière dans les airs, un programme de courts-métrages rigolo
  • Avant l’hiver, ou les retrouvailles de Kristin Scott Thomas et de Daniel Auteuil
Duncan (Liam James) et Owen (Sam Rockwell) dans Cet été-là
23 novembre 2013

Cet été-là

Véronique LE BRIS / Mon blog ado, Etats-Unis, famille américaine, famille recomposée, mal dans sa peau / 0 Comments

L’âge ingrat

Duncan, 14 ans, passe pour la première fois l’été dans la maison de vacances du nouveau compagnon de sa mère. Une famille recomposée où il ne trouve pas sa place. Son beau-père Trent est autoritaire et indélicat, sa mère sous son autorité, sa fille de Trent se moque de lui et les voisins et leurs habitudes sont envahissants. Duncan s’ennuie.

Sauvetage

Un jour, il part en bicyclette à la découverte des environs et tombe sur Owen, qui travaille dans le parc aquatique voisin. Un homme plus âgé que lui, qui va savoir lui parler et lui donner confiance en lui.



Duncan (Liam James) et Owen (Sam Rockwell) dans Cet été-là

C’est l’histoire d’une initiation, celle d’un gamin d’aujourd’hui, trimballé malgré lui dans les histoires des autres. Mal dans sa peau, loin du conformisme ambiant, Duncan subit sa vie sans en être l’acteur et c’est justement ce qu’Owen va lui apprendre. A sa manière.

Pure comédie US

Dans le plus pur style des comédies américaines familiales, ce film est basé sur des répliques et des situations un peu extrêmes, un peu grotesques mais dont le jeune Liam James, bien entouré par Toni Collette et Steve Carrell, se tire dignement.

De Nat Faxon et Jim Rash, avec Toni COllette, Steve Carell, Sam Rockwell, Liam James…

2013 – Etats-Unis – 1h38

En partenariat avec Grains de Sel

Les autres sorties du 27 novembre critiquées par cine-woman :

  • Avant l’hiver, ou les retrouvailles de Kristin Scott Thomas et de Daniel Auteuil
  • Amazonia, un docu-fiction au coeur de la forêt
  • Wajma, une fiancée afghane
  • Una noche, un film cubain
  • Les petites marguerites, une reprise de l’avant-garde tchèque
  • La sorcière dans les airs, un programme de courts-métrages rigolo
Kristin Scott Thomas et Daniel Auteuil dasn Avant l'hiver de Philippe Claudel
22 novembre 2013

Avant l’hiver

Véronique LE BRIS / Mon blog bilan, Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas, Leila Bekhti, Philippe Claudel, questions existentielles, retraite, vie / 0 Comments

Du Sautet sans âme

 
Avant l’hiver n’est évidemment pas un statut météo (même s’il est de circonstance). Non, le titre suggère cette phase  où la vie commence à décliner et où l’on se demande insidieusement : l’ai-je bien vécue ?

Des roses, une épine

Paul, 60 ans, est un neurochirurgien établi dont on peut dire qu’il a réussi sa vie. Il partage avec Lucie, fidèle et présente, une maison splendide au jardin immense qu’elle entretient vaillamment et avec goût. Entre eux, l’harmonie et l’amour règnent depuis plus de 30 ans, et rien ne devrait venir perturber cette union paisible.
 
Kristin Scott Thomas et Daniel Auteuil dasn Avant l'hiver de Philippe Claudel
 
Rien, sauf peut-être des bouquets de roses rouges qui sont déposés au cabinet, à l’hôpital où Paul travaille et opère, et chez lui. Et puis, il n’arrête pas de croiser cette jeune femme étrange, Lou. En plein questionnement sur lui-même et sur son existence, Paul finit par s’attacher au mystère de la belle et à vouloir en savoir plus. Même si pour cela, il doit arrêter de travailler et mentir à sa femme.

A la Sautet

Incontestablement, Philippe Claudel, le réalisateur, a été élevé en regardant des films de Claude Sautet, donc il reprend plusieurs éléments : l’ancrage dans la bourgeoisie à l’aise socialement et financièrement, le tournage dans une ville de province, quelques scènes de confrontation familiale lors de grandes tablées aux discussions enlevées, la séparation assez drastique du rôle des sexes et un acteur, Daniel Auteuil. Il lui manque toutefois l’essentiel : la dynamique d’un groupe aux personnalités bien tranchées et le recul critique face à cette choralité qui se nourrit d’elle-même.
 

Daniel Auteuil et Leila Bekhti dans Avant l'hiver de Philippe Claudel
 
Chez Claudel, on suit les méandres existentiels d’un seul homme qui n’est évidemment pas en révolte contre ses semblables, mais seulement contre lui-même. C’est plat et beaucoup moins intéressant que du Sautet, d’autant que la menace vient vraiment d’ailleurs, de cette jeune fille auquel on peine un peu à s’attacher. On ne croit pas beaucoup aux rebondissements narratifs du destin de Paul.  Auteuil n’est même pas surprenant. En revanche, Kristin Scott Thomas, et plus étrangement Richard Berry, sont impeccables. Mes leurs atermoiements nous importent peu. Peut-être parce qu’on n’a pas encore l’âge de s’y plonger.

De Philippe Claudel, avec Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas, Richard Berry et Leïla Bekhti

2013 – France – 1h42
 
Les autres sorties du 27 novembre critiquées par cine-woman :
  • Amazonia, un docu-fiction au coeur de la forêt
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  • Wajma, une fiancée afghane
  • Una noche, un film cubain
  • Les petites marguerites, une reprise de l’avant-garde tchèque
  • La sorcière dans les airs, un programme de courts-métrages rigolo

© fabrizio-malteze

Le singe apprend à vivre à l'état sauvage
21 novembre 2013

Amazonia

Véronique LE BRIS / Mon blog Amazonie, aventure, fiction, forêt, muet, sans paroles, singe, vie domestique, vie sauvage / 0 Comments

Dès 9 ans

Un avion s’écrase au cœur de l’Amazonie. Le petit singe capucin d’un cirque, détenu dans une cage, survit. Il parvient même à s’échapper et s’enfuit dans la forêt. Il lui faudra alors apprendre à vivre dans l’univers naturel qui est normalement le sien mais dont il ne connaît, ni me maîtrise rien. Réussira-t-il à trouver sa place au sein de cette Planète verte ?

En plein coeur

Réalisé par l’équipe de la « Planète blanche », documentaire qui racontait une année en Arctique, « Amazonia » est un pari audacieux mais qui n’est que partiellement relevé.

Le singe apprend à vivre à l'état sauvage

Filmé en relief, dans les décors naturels et sans trucage, ce docu-fiction est une véritable immersion au sein de cette forêt. On plonge littéralement dans un univers touffu, plein de dangers et d’espèces d’animaux et de plantes incroyables. Les images sont à couper le souffle et d’autant plus qu’on voit le film en 3D.

Docu-fiction

Le parti pris de raconter une fiction à partir de ce petit singe, sans aucune parole, ni voix off, juste par les images semble pour le coup complètement artificiel. Sans doute aurait-il mieux valu faire un documentaire simple, explicatif, donc plus pédagogique pour qu’on ne s’y ennuie pas.

De Thierry Ragobert

2013 – France/Brésil -1h38

En partenariat avec Grains de Sel

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Le jeune Nicolas en habit du Père Noël
20 novembre 2013

L’apprenti Père Noël et le flocon magique

Véronique LE BRIS / Non classé 0 Comments

Dès 4 ans 

Le Père Noël prend enfin sa retraite et c’est au successeur qu’il s’est choisi, Nicolas de prendre la relève. Mais, à deux jours de Noël, c’est un peu la panique dans l’immense fabrique de jouets du pôle Nord. Nicolas n’a que 7 ans et n’arrive pas à répondre aux demandes spécifiques des enfants.

Prêt pour Noël?

Et puis surtout, il s’aperçoit qu’il a, depuis sa nomination officielle, un comportement vraiment bizarre. Quand son amie se décide à avertir le Conseil des Pères Noëls, la panique devient encore plus forte… mais Nicolas va enfin comprendre ce qui lui arrive.

Le jeune Nicolas en habit du Père Noël

Comme dans le premier épisode, « L’apprenti du Père Noël », sorti en décembre 2010, et dont ce nouvel opus repend les principaux personnages, la plus belle idée du film est de se concentrer dans l’antre pleine de magie qui abrite le Père Noël, les nombreux lutins et les rennes qui, tous, se préparent pour le grand soir.

Nouvelle histoire, dessins classiques

L’histoire aurait gagnée à être plus simple pour rester accessible aux plus jeunes. En revanche, les dessins, très classiques, les gags faciles d’accès et la magie omniprésente devraient les amuser et les faire rêver. Et c’est l’essentiel.

De Luc Vinciguerra

2013 – France – 1h22

En partenariat avec Grains de Sel

Les autres sorties du 20 novembre traitées par cine-woman :

  • Les garçons et Guillaume, à table!, film drôlement identitaire de Guillaume Gallienne
  • La maison à la tourelle, hommage touchant à Katerina Golubeva et à l’écrivain russe Friedrich Gorenstein
  • Borgman, étrange film du néerlandais Alex van Warmerdam
  • Torben & Sylvia, dessin animé écolo et rigolo
  • Le mépris, splendide adaptation de Moravia signée Godard
Guillaume Gallienne et André Marcon (le père) dans Les garçons et Guillaume, à table!
20 novembre 2013

Les garçons et Guillaume, à table!

Véronique LE BRIS / Mon blog comique, famille, fille, garçon, Guillaume Gallienne, identité sexuelle, mère, parents, peur, théâtre / 0 Comments

Fille ou garçon?  

Vous connaissez forcément Guillaume Galienne, cet acteur au physique suranné et étrange (grosse tête, cheveux frisés), croisé à la télévision, dans Marie-Antoinette de Sofia Coppola, dans Astérix et Obélix : au service de sa majesté, sur les planches de la Comédie Française et à la voix reconnaissable entre 1000. Son phrasé, précieux, son intonation féminine, sont devenues une patte qu’il utilise à l’envi en lisant des extraits de livres (de classiques surtout) sur France Inter.

Une voix de femme

Parlons-en justement de sa tonalité aigüe et apprêtée. Car, c’est justement le sujet de son premier film en tant que réalisateur.

Guillaume Gallienne et André Marcon (le père) dans Les garçons et Guillaume, à table!

Troisième garçon d’une famille de la grande bourgeoise de l’Ouest parisien, Guillaume a toujours eu un statut particulier au sein de sa fratrie : sous la coupe de sa mère, une forte tête autoritaire, désabusée et pas très tendre, qui a décrété depuis toujours que Guillaume était une fille. Et lui a grandi ainsi, en jouant à porter des robes à la Sissi, en se frottant de manière rugueuse aux passions masculines, bref en ne trouvant jamais sa place, ni au pensionnat, ni dans une équipe de natation ou de rugby. Guillaume est peureux, couvé, à part, moqué, insulté même parfois, incompris par tous… sauf pas Maman. Et pourtant rien n’est évidemment aussi simple…

Théâtral

Adapté de sa pièce de théâtre au titre éponyme, le film aurait justement mérité qu’il s’en détache puisque les allers retours avec la scène n’apporte pas grand-chose (sauf à la toute fin du film) et ont tendance à couper plus qu’à structurer un récit qui évolue par saynètes mais aurait mérité d’être un film intégral.

Guillaume Gallienne et la chorale de son pensionnat anglais

A part cela, le film est passionnant et bourré d’excellentes idées, parfois empruntées à la pièce. Comme le fait que Guillaume Gallienne joue à la fois son rôle et celui de  sa mère.

Responsables, pas coupables

Outre la question de l’identité sexuelle abordée dans de nombreux films depuis plus d’une vingtaine d’années, cette comédie au comique enlevé (mais est-ce une comédie au fond ?) pose des questionnements encore plus profonds et peu traités jusqu’alors. : la responsabilité des parents, père et mère, dans la construction identitaire d’un enfant,  le rôle de la peur dans la construction d’une personnalité… des problématiques majeures même en dehors de l’aspect sexuel (même si celui-ci reste fondamental).

De et avec Guillaume Gallienne, André Marcon, Françoise Fabian, Diane Kruger, Reda Katheb…

2013 – France – 1h25

Les autres sorties du 20 novembre traitées par cine-woman :

  • Borgman, étrange film du néerlandais Alex van Warmerdam
  • La maison à la tourelle, hommage touchant à Katerina Golubeva et à l’écrivain russe Friedrich Gorenstein
  • L’apprenti Père Noël et le flocon magique, une nouvelle aventure au pays du Père Noël
  • Torben & Sylvia, dessin animé écolo et rigolo
  • Le mépris, splendide adaptation de Moravia signée Godard
Brigitte Bardot et Michel Piccoli dans Le mépris
19 novembre 2013

Le mépris

Véronique LE BRIS / Mon blog Alberto Moravia, Amour, BB, Brigitte Bardot, Capri, Fritz Lang..., Italie, Jean-Luc Godard, Michel Piccoli, Rome, rupture / 0 Comments

Masculin/féminin 

« Et mes seins ? Tu les aimes mes seins ? Et mes fesses ? Tu les aimes mes fesses ? Et mes pieds ? Tu les aimes mes pieds ? »…  Aux producteurs qui trouvaient qu’on ne voyait pas assez Bardot nue dans le film, Godard a opposé une réponse littérale :  « vous la voulez nue, parce qu’elle est belle et très célèbre ? Elle va vous montrer à quel point elle l’est vraiment ! »

Adaptation fidèlement libre

Ainsi commence « Le Mépris », le film le plus populaire de Jean-Luc Godard, qui oppose dans un amour en décrépitude Brigitte Bardot, la Star de l’époque à Michel Piccoli. Comme dans le livre d’Alberto Moravia dont il est adapté, fidèlement quant à l’esprit, un peu moins quant à la narration, le mari, Paul ici, vit de sa plume. Dans le film, il est scénariste et prépare, pour la première fois de sa vie, un projet d’envergure. Sa femme, Camille, ne travaille pas et le soutient dans cette démarche… jusqu’au jour, par maladresse, il commet un faux pas. Elle en vient alors à le mépriser, profondément, éperdument… jusqu’à la quitter.

Brigitte Bardot et Michel Piccoli dans Le mépris

Le film, comme le livre, raconte le long et subtil processus de cette rupture, de cette désaffectation des sentiments que les époux se portent l’un à l’autre. On les voit d’abord très liés, amoureux, elle changeant même d’apparence pour lui (BB devient brune dans quelques scènes du film), avant que ne se mette en place le délicat enchainement d’événements qui finira par les séparer complètement.

A Capri, c’est fini

Une séparation d’autant plus cinématographique qu’elle prend corps au sein du tournage d’un film, à Capri, à proximité de la merveilleuse villa rouge de Curzio Malaparte, un écrivain engagé qui l’a cédé à la République Populaire de Chine à sa mort.

BB, Jack Palance et Michel Piccoli dans Le Mépris

Ce film est une épure, un arc dramaturgique tendu où un couple se débat, plongé dans un univers, une dimension trop grande pour lui. Elle était trop belle, il ne s’est pas méfié, elle l’aimait, il s’est dérobé, ne s’est pas comporté comme l’attendait d’un homme. Son mépris sera définitif, catégorique.

Le cinéma, une mise en abîme

Godard filme ce processus avec une attention presque bienveillante au départ et quand le conflit devient trop évident, comme le mari, il semble prendre la poudre d’escampette, se recentrant sur le tournage (son travail) puisque incapable de comprendre l’éloignement de sa femme. On a souvent dit qu’il avait ainsi mis en image sa propre rupture avec Anna Karina. Peut-être et ce n’est pas la moindre des vertus de ce magnifique hommage moderne et renouvelé, à un livre, à un auteur (Moravia), à un pays (l’Italie) tous magnifiques.

Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Fritz Lang dans Le Mépris

Il faut (re)voir « Le mépris » en version restaurée (et numérique) à l’occasion des 50 ans du film, pour ce qu’il dit du couple, des femmes, des hommes aussi et même du cinéma. Admirer BB à son apogée dans un de ses rôles les plus denses, Michel Piccoli dans le désarroi absolu, Fritz Lang comme acteur inattendu… Se bercer de la si célèbre et entêtante mélodie de Camille, et reconnaître l’extraordinaire aplomb de Godard, dictant son générique, filmant la villa Malaparte comme jamais, enrichissant le propos de ses obsessions et de ses propres admirations : Fritz Lang et Jack Palance…

De Jean-Luc Godard, avec Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Fritz Lang, Jack Palance…

1963 – France/ Italie – 1h43

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  • Borgman, étrange film du néerlandais Alex van Warmerdam

© 1963 STUDIOCANAL – Compagnia Cinematografica Champion S.P.A.

Dmitriy Kobetskoy et Katerina Golubeva, fils et mère dans la maison à la tourelle
18 novembre 2013

La maison à la tourelle

Véronique LE BRIS / Mon blog 1944, deuil, enfance, enfant, guerre, mère, mort, Russie, trajet, Ukraine, voyage, WW2 / 0 Comments

Dès 10 ans

Ce film triste, dur s’inspire d’une nouvelle autobiographique de Friedrich Gorenstein, un écrivain russe marquée par son enfance durant la Seconde Guerre Mondiale. Gorestein est le fils d’utopistes convaincus que le communisme s’étendrait au monde entier. Son père fut pourtant fusillé car juif sans autre forme de procès. Sans nouvelles de lui, sa mère se rend à Moscou et quand elle découvre la vérité, décide de repartir en Ukraine par le train. Mais, elle tombe malade durant le trajet.

Se débrouiller et survivre

C’est là que le film commence, quand la mère est emmenée à l’hôpital. Son fils, 9 ans, a la charge de leurs affaires, d’alerter son grand-père. Il doit aussi retrouver sa mère. Il parvient à tout faire, sachant à peine lire et écrire, et même à poursuivre son voyage. Mais, on est en hiver 1944 et  l’époque est plus à la survie et à l’individualisme qu’à l’entraide.



Dmitriy Kobetskoy et Katerina Golubeva, fils et mère dans la maison à la tourelle

Dans un noir et blanc un peu nostalgique, qui livre de belles images sur la vie désolée en URSS, ce film difficile repose sur la justesse de l’acteur très sensible qu’est le jeune Dmitriy Kobetskoy, un jeune orphelin d’Odessa découvert après un long casting. Katerina Golubeva qui joue est sa mère signe à ses côtés sa dernière performance.

D’Eva Neymann, avec Dmitriy Kobetskoy, Katerina Golubeva, Mikhai Pvekksla…

2012 – Ukraine – 1h20 

En partenariat avec Grains de Sel

 Les autres sorties du 20 novembre traitées par cine-woman :

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    26 mai 2025
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Nouvelle Vague

Nouvelle vague, le joyeux hommage de l’américain Richard Linklater à Jean-Luc Godard, était en compétition au 78e Festival de Cannes. Réjouissant ! 

Lapetite derniere

La petite dernière

La petite dernière, le 3e film d’Hafsia Herzi, a reçu le prix d’interprétation féminine rdu 78e Festival de Cannes remis à Nadia Melliti et la Queer Palm.

The History of sound d'Olivier Habermus

The history of sound

Garder la trace des folk songs américaines comme celle de l’amour d’une vie, c’est le propos The history of sound d’Olivier Habermus. Au 78e Festival de Cannes.

Un rêve plus long que la nuit de Niki de Saint Phalle

Un rêve plus long que la nuit

L’intérêt récent pour le matrimoine permet de découvrir Niki de Saint Phalle sous l’angle de son second film : un rêve plus long que la nuit.

Lesfilles Desir3

Les filles Désir

Des jeunes d’un quartier se retrouvent l’été. Les filles Désir de Prïncia Car, présenté à la Quinzaine des Cinéastes, sort le 16 juillet 2025.

Unsimpleaccident

Les palmarès du 78e Festival de Cannes

Derrière la palme d’or à Jafar Panahi pour Un simple accident, le 78e Festival de Cannes remet des nombreux prix, mais peu aux femmes. Voilà les principaux.

Woman and child

Woman and child

Dans Woman and child, Saeed Roustaee accable une femme iranienne d’une surenchère de drames intimes. En compétition officielle au 78e festival de Cannes.

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