
Pas son genre – ITW
Emilie Dequenne vs Lucas Belvaux
Emilie Dequenne ne lira pas le livre de Philippe Vilain avant l’été. En l’adaptant, Lucas Belvaux lui a pourtant offert un grand rôle. Pourquoi ce livre ? Pourquoi cette actrice ? Voilà ce qu’ensemble, ils nous ont confié concernant Pas son genre, en salle mercredi 30 avril 2014.
Qu’y avait-il de si fort dans le livre de Philippe Vilain qui vous pousse à en faire un film ?
Lucas Belvaux : J’ai eu envie de faire le film avant de lire le livre. J’avais entendu Clémentine Autain en parler à la radio. Elle en parlait si bien que sur le chemin de la librairie j’avais déjà envie de l’adapter, sans même connaître l’auteur. L’histoire et les personnages étaient suffisamment forts.
Qu’avez-vous gardé du livre ?
L B : L’essentiel, c’est-à-dire l’histoire, des séquences, des dialogues. Mais pas le style de récit à la première personne du personnage masculin. J’ai mis Clément et Jennifer à égalité parce qu’une histoire d’amour est toujours plus jolie à deux et surtout bien plus vivante racontée ainsi.
La rencontre d’un prof de philo et d’une coiffeuse. C’est pas un peu cliché ?
Emilie Dequenne : Sauf que l’amour que Lucas Belvaux porte à ses personnages est présent dès les premières lignes du scénario. Je n’ai jamais eu peur ! Clément m’a intriguée très vite. Quant à Jennifer, j’avais envie d’être sa copine : elle est très sympathique, pleine de vie, très ouverte et finalement, la plus libre des deux. Très loin d’une caricature donc.
Qu’avez-vous fait pour l’éviter ?
E D : Dès la construction du personnage avec les chefs costume, coiffeur, maquilleuse, accessoires, déco…, nous avons tout fait pour que Jennifer soit pleine de vie, haute en couleur, avec un souci du beau, du détail. Elle s’occupe d’elle, embellit la vie… et donne de suite envie de l’aimer.
LB : J’écris des scénarios précis, en faisant très attention que les séquences de présentation définissent déjà où les personnages iront. Pour Clément au contraire, j’ai travaillé sur les clichés, sur des signes immédiats qui le définissent immédiatement : ses vêtements, ses femmes, son appart, le bar où il boit son café le matin. On le comprend en 4 ou 5 images. Très vite, on peut donc passer à autre chose : affiner les caractères pour surprendre.
Quand Clément rencontre Jennifer, en tombe-t-il amoureux?
LB : Il veut de la compagnie, mais tombe progressivement amoureux. C’est une histoire d’amour asymétrique : dès qu’elle le voit passer derrière une vitrine, elle est attirée par lui. Lui non. Mais, elle choisit de se laisser séduire, et pas seulement draguer. Elle veut faire durer le plaisir de la séduction. Lui n’est pas contre, même s’il trouve que ça dure un peu longtemps.
La lecture les rapproche et un livre les éloigne. Etait-ce la même chose dans l’œuvre de Philippe Vilain ?
LB : Je ne m’en souviens plus, mais je trouvais important ce geste qu’il n’a pas pour elle parce qu’il ne veut pas passer pour un pédant, pour un prétentieux, et qu’elle interprète comme du mépris.
ED : La littérature les lie dès le début, même si ce n’est pas la même. Quand il ne partage plus, elle prend une claque ! C’est dur pour elle !
Vous vous servez du karaoké comme d’un élément du récit…
LB : Oui, c’était un moyen pour exprimer dans le film ce qui est dit en pensée, en mots dans le livre. Les chansons ne sont pas décoratives, elles font avancer le récit et racontent beaucoup Jennifer. Elle chante avec sérieux avec l’envie de transformer sa vie en comédie musicale.
Et à jouer, comme était-ce ?
ED : C’était amusant, mais le répertoire choisi était dur. Je comptais prendre des cours de chant, mais Lucas m’a calmée en me disant : « Jennifer est coiffeuse, pas chanteuse. Elle s’éclate en chantant, mais c’est tout. Essaie de chanter juste ». Donc mon travail a été de connaître suffisamment les chansons qu’on a enregistré en studio avant, pour être très à l’aise sur le tournage.
Les auteurs redoutent d’écrire des rôles de femmes. Avez-vous bien réussi Jennifer, parce qu’elle est lisible, facile à comprendre ?
LB : Elle était avant tout très bien décrite dans le livre. Et j’avoue avoir autant de points communs avec elle qu’avec Clément. La différence fondamentale entre les hommes et les femmes est un rapport au temps et à l’engagement. Clément, intello, parisien de 38 ans, est encore en pleine ascension : pour lui, le meilleur est à venir. En se burinant, il ne sera que plus séduisant. Jennifer, 33 ans, mère célibataire, coiffeuse à Arras, se vit déjà sur le déclin. Elle appréhende déjà de vieillir, elle a l’impression que les mecs ne l’aiment que pour son physique. Elle se bat contre tout , contre le temps qui passe, contre la peur de voir les hommes s’éloigner.
Du coup, c’est un film pessimiste ou réaliste ?
ED : pour moi, c’est un film qui fait du bien, riche en sensations, en émotions, sur une femme libre et heureuse.
LB : C’est un film qui dit que l’amour est fragile, qu’il demande de l’attention, de l’écoute et qu’il n’est jamais acquis. Mais, ce n‘est pas pessimiste.
Lire aussi la critique Pas son genre
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© AGAT FILMS & Cie 2013

Les femmes de Visegrad
Devoir de mémoire
Kim Vercoe est une actrice de théâtre australienne qui n’aime rien moins que sortir des sentiers battus. Une année, elle décide de venir passer ses vacances, seule, en Bosnie. Avertie, elle les prépare en lisant plusieurs livres dont un guide de voyage et se retrouve à séjourner quelques jours à Visegrad, un village qui ne semble pas avoir été affecté par la guerre : aucune trace de démolition, aucun mémorial ne sont apparents.
Hôtel hanté
Pourtant, les nuits qu’elle passe à l’hôtel recommandé par son guide, sont atroces. Kim finit par se renseigner et découvre avec horreur que 1757 personnes ont été assassinées à Visegrad et 200 femmes ont été violées et tuées dans l’hôtel où elle loge. Les meubles de chambres n’ont même pas été changés depuis.
Traumatisée, Kim rentre chez elle mais les fantômes de Visegrad la hantent tant qu’elle décide d’écrire une pièce de théâtre. C’est en découvrant la vidéo de Sept kilomètres Nord-Est que la réalisatrice Jasmila Zbanic, révélée par son film Sarajevo, mon amour, – Ours d’Or à Berlin en 2006, lui aussi sur la vie d’une femme et de la fille qu’elle a eut suite à un viol pendant la guerre de Bosnie-, la contacte.
Honorer les victimes
Ensemble, elles décident alors de revenir sur ce qui s’est passé à Visegrad et expriment la même nécessité à honorer la mémoire de toutes ces victimes. L’histoire est puissante, tellement troublante que ce film, mi-fiction, mi-documentaire, mériterait un fort impact.
Ce ne sera sans doute pas le cas –c’est une petite sortie- et pourtant, il mène une enquête salvatrice sur les difficultés de vivre après une guerre, en gardant vivace la mémoire de ce qui s’est passé, Sans déni, sans outrance, sans jugement même. Avec un regard juste, légitime et tout simplement humain pour les victimes et leurs mémoires. Ce qui est loin d’être facile mais reste indispensable.
De Jasmila Zbanic, avec Kim Vercoe, Boris Isakovic, Simon McBurney…
2013 – Bosnie-Herzégovine – 1h13
© DEBLOKADA1

Last Days of Summer
Romance vaine et datée
C’est la toute fin de l’été dans cette petite ville perdue du nord des Etats-Unis. Il ne se passe rien, sinon la chaleur accablante et la rentrée prochaine… et l’évasion d’un certain Frank de la prison voisine.
Solitudes
A la lisière de cette ville, dans une grande maison un peu isolée et sombre vit Henry, un jeune ado, seul avec sa mère, Adèle. C’est lui qui va nous raconter l’histoire, inspirée de Long week-end, un best-seller signé Joyce Maynard.
Adèle est une femme triste, lugubre même depuis que le père d’Henry l’a quittée. Elle ne sait plus quoi attendre de la vie, elle qui n’existe que quand elle est aimée et amoureuse.
Rencontre
En allant faire des courses au supermarché du coin, Adèle et Henry tombe justement sur un homme, qui les force à le conduire chez eux. C’est Frank qui n’est évidemment pas aussi méchant que la réputation qui le précède. Au contact d‘Adèle, il va même s’adoucir totalement et commencer à la séduire.
Aucun doute, l’histoire est extrêmement téléphonée mais l’inverse nous aurait déroutés. Donc, Adèle et Frank s’apprivoisent et se séduisent mutuellement, l’un précipitant sa perte quand l’autre réapprend à vivre.
Vieillot
Mais pourquoi diable, avoir fait de cette comédie sentimentale un peu vaine une sorte de roman-photo vieillot, avec des images qui sentent la naphtaline alors que le film est sensé se passer dans les années 80 ?
Et que dire de ces flash-backs pleins de poussière qui viennent de temps à autre, expliquer la vie de l’un à l’autre (c’est d’une lourdeur !) en tant de lui faire comprendre qu’ils sont tous les deux victimes d’une erreur de jeunesse ?
Du chili et une tarte
En plus, le scénario est bourré d’anachronismes, de scènes inutiles (pourquoi l’attache-t-il à la chaise à part pour aggraver son cas ou booster l’érotisme de leur rencontre ?
Qu’y-a-il à sauver de ce cinquième opus de Jason Reitman – on lui doit Thank you for smocking, Juno ou In the air) – dont aucun n’était aussi daté ? Le couple Kate Winslet et Josh Brolin, assurément et deux recettes de cuisine : celle du chili con carne et surtout celle de la tarte aux pêches.
De Jason Reitman, avec Kate Winslet, Josh Brolin, Gattlin Griffith…
2013 – Etats-Unis – 1h51
Je m’appelle hmmm…
On la savait styliste, galeriste, innovatrice, photographe, productrice, mécène etc., agnès b. est aussi cinéaste. Elle réalise son premier film, Je m’appelle hmmm… un film dur mais plein de charme.
Khumba
Dès 5 ans
Avant que Khumba naisse, les zèbres d’Afrique du Sud vivaient heureux autour d’un point d’eau, protégé d’un enclos, à l’abri de tout prédateur. Quand le petit apparaît, la robe seulement à moitié recouverte de rayures, la vie change.
Un vilain petit zèbre
Khumba, rejeté, n’a qu’un rêve : parvenir à retrouver ses zébrures complètes. On prétend même que son infirmité est un mauvais sort. L’eau commence à manquer… Khumba n’a d’autre issue que de quitter les siens.
Récit initiatique et aventureux, ce dessin animé en 3D revisite le conte du vilain petit canard en le dynamisant. Ici, le destin du héros n’est plus personnel. Il s’agit de sauver une communauté apeurée et trop renfermée sur elle-même.
Peut mieux faire…
Maniant comme la plupart des grosses productions animées d’aujourd’hui, un peu d’humour, un zeste d’aventure et des (bons) sentiments familiaux, ce film remplit le cahier des charges sans soulever l’enthousiasme.
Il manque un peu d’audace, des personnages vraiment décalés. En revanche, il tient sa morale : « le fait d’être unique est déjà un pouvoir ». A noter aussi le soin apporté à certains décors et la scène amusante des « marmottes » en folie.
D’Anthony Silverston, avec les voix françaises du Djamel Comedy Club
2013 – Etats-Unis – 1h25
En partenariat avec Grains de Sel
©Tiggerfish
Prix Eric Jean
Lauréat 2014
Pierre Jampy (au centre sur la photo) et son projet Le come-back sur le retour aux affaires d’une prostituée d’une soixantaine d’années, a reçu mardi 15 avril, le Prix Eric Jean pour le court-métrage.
30 000€ sur scénario
Doté de 30 000€, ce prix récompense un scénario original d’un court-métrage de fiction et est remis à un jeune réalisateur français. Pour cette troisième édition, le jury, toujours composé de professionnels du cinéma, a choisi entre cinq projets et était présidé par Julie Depardieu.
Le lauréat 2013, Arnold de Parscau, a ainsi réussi à produire son deuxième court, Le domaine des étriqués, un film en costume tourné en Bretagne. Il a réalisé dans la foulée son premier long métrage : Ablations, sur un scénario de Benoît Délépine, avec Denis Ménochet, Virginie Ledoyen, Philippe Nahon et Yolande Moreau, qui sort en salle le 16 juillet 2014.
Eric Jean est un créateur de lunettes français indépendant, passionné de cinéma.
©Bertrand Defila
Une promesse
Le temps et l’amour
Le désir résiste-t-il au temps? C’est la question posée par « Le voyage dans le passé », la nouvelle de Stefan Zweig dont Patrice Leconte s’est inspirée ici. Et bizarrement, ils y répondent de manière complètement opposée.
Ascension sociale
Friedrich est un jeune homme qui rêve de s’extraire de ses origines modestes. Il est embauché dans l’usine de Karl Hoffmeister et s’affirme rapidement comme un employé très efficace. Tant et si bien que Hoffmeister, malade, lui propose de devenir son secrétaire particulier et de s’installer chez lui.
Friedrich y voit l’espoir de réaliser ses ambitions. Il y découvrira aussi l’amour, en la personne de Lotte Hoffmeister, la jeune épouse de son patron.
Amours impossibles
Evidemment leur amour, même fort, même exceptionnel, est impossible à vivre, à consommer. Friedrich est d’ailleurs envoyé au Mexique par son patron. Les deux amoureux se font alors une promesse : vivre enfin leur passion à son retour. Mais, la première guerre mondiale éclate et son retour est sans cesse reporté…
Il finira par arriver. Friedrich et Lotte se retrouveront alors, fidèles à leur promesse… Et c’est là principale faiblesse de cette adaptation de Patrice Leconte: d’avoir modifié la fin de la nouvelle pour un happy end maladroit et auquel il est impossible de croire une seule seconde.
Deux points noirs
L’autre faiblesse est paradoxalement Rebecca Hall, actrice habituellement brillante, mais qui semble ici complètement engoncée dans ses habits, coincée dans l’expression des ses sentiments. On comprend mal comment Richard Madden, révélé par la série « Game of Thrones » et lui, pour le coup parfait d’un bout à l’autre du film, tombe raid amoureux de cette femme inaccessible.
En dehors de ces restrictions importantes, ce film en costumes, porté par les tensions qui annoncent la première guerre mondiale, reste un film très agréable durant une longue première partie mais son happy end est tellement aberrant qu’il remet en cause les qualités premières de ce beau projet, tourné en anglais. Dommage.
De Patrice Leconte, avec Rebecca Hall, Richard Madden, Alan Rickman
2014 – France – 1h38
Tom à la ferme
Famille, je vous hais!
TOM A LA FERME Bande-annonce par diaphana
25 ans, 4 longs métrages et un cinquième, « Mommy » annoncé en compétition officielle du Festival de Cannes 2014. Xavier Dolan est pressé et doué. Et Xavier Dolan est centré sur l’intime disfonctionnel, sur l’incapacité d’une famille à respecter l’individualité de chacun, à tolérer chaque personnalité, à ne pas rejeter les marginalités.
L’intrus
« Tom à la ferme », comme ses trois films précédents est un film fort, puissant, un brûlot contre l’homophobie de la province, de la campagne. L’homophobie des champs.
Adapté d’une pièce de théâtre de Michel Marc Bouchard, le film reprend la trame de l’histoire de Tom. Jeune publicitaire de Montréal, branché, urbain, il débarque comme un cheveu décoloré sur la soupe dans une ferme éloignée de tout. Il y vient pour les funérailles de son amoureux et comprend très vite, que sans être malvenu, il n’y a pas sa place. Personne ne le connaît, personne n’a jamais entendu parlé de lui, personne ne veut surtout savoir qui il est, ni ce qu’il représentait pour le défunt.
Se mentir
Et pourtant, il reste. Subjuqué par cette famille apparemment soudée, fasciné par les travaux de la ferme qui semblent lui redonner une virilité timide, tenu sous la coupe de Francis, le frère aîné du mort qui, on le saura plus tard, est cantonné à son rôle de fils de la ferme sans aucune échappatoire possible.
Dans ce huis-clos pesant, rendu encore plus étouffant par les quelques lignes de fuites qui s’offrent à Tom et qu’il ne saisit jamais, Xavier Dolan signe un réquisitoire efficace et puissant contre les secrets de famille, contre le mensonge, contre les apparences, contre l’homophobie, contre l’intolérance… Avec pour l’objectif de montrer, comme l’écrit si bien Michel Marc Bouchard, « avant même d’apprendre à aimer, les homosexuels apprennent à mentir ». A se mentir aussi.
BO au top
La réalisation qui joue sur un étouffement progressif reprend avec intelligence les codes du thriller, misant autant sur la terreur psychologique que sur la violence physique , le tout étant emporté par une mise en musique éblouissante. Ce qui n’a rien d’étonnant tant c’est une des marques de fabrique du talent de Xavier Dolan. Sauf que cette fois-ci, c’est Gabriel Yared qui officie. Brillant.
Avec Xavier Dolan, Pierre-Yves Cardinal, Elise Roy, Evelyne Brochu…
2013 – Canada/France – 1h42
@clara palardy
Capelito et ses amis
Dès 2 ans
On retrouve avec grand plaisir Capelito, ce champignon malicieux au chapeau magique. Dès qu’il se presse le nez, ce chapeau résout tous ses problèmes, et il a le don pour se mettre dans des situations compliquées.
Tracas du jour
Quand il est alchimiste, Capelito parvient à supprimer les tâches, mais son nouveau pouvoir fait peur à son amie Capelina. Il use donc de sa potion d’invisibilité pour se rattraper !
Mais, Capelito a doit aussi parfois lutter contre de sérieux désagréments : il attrape des poux en volant de la laine à des moutons pour se tricoter un bonnet ou se battre contre un moustique particulièrement revêche qui lui vole son nez, donc ses pouvoirs. Ou encore batailler avec un chat malade qui refuse de prendre ses médicaments.
Un esprit libre et drôle
Capelito est aussi un poète, un esprit libre qui s’acharne à redonner sa liberté à un éléphant (en le faisant tomber amoureux d’un ver de pomme), sauve un renard pas très reconnaissant d’un piège de braconnier tout en étant parfois victime de ses propres limites quand des martiens déboulent sur la terre…ou qu’une sorcière le surprend quand il lui vole ses potions.
Originales et ingénieuses, ces huit histoires sans paroles (mais avec un langage propre très amusant), à la fois drôles et tendres, sont un vrai régal à savourer sans limite.
De Rodolfo Pastor
2006/2009 – Espagne – 0h40
En partenariat avec Grains de Sel