Et les mistrals gagnants
Anne-Dauphine Julliand a perdu une petite fille gravement malade. Et les mistrals gagnants, son documentaire, rend hommage à ces jeunes enfants menacés par la mort mais que la vie porte. Haut. Très haut.
Anne-Dauphine Julliand a perdu une petite fille gravement malade. Et les mistrals gagnants, son documentaire, rend hommage à ces jeunes enfants menacés par la mort mais que la vie porte. Haut. Très haut.
Quand une contrainte devient une ode à la liberté et l’occasion de revenir sur son existence… Voilà Louise en hiver, le dernier dessin animé de Jean-François Laguionie, un film-bilan et une réflexion philosophico-poétique sur sa propre vie.
Quand sa forme rentre en conflit avec son fonds, aussi profond et intelligent soit-il, un film est raté. Dans le cas de Ma vie de courgette de Claude Barras, l’ensemble est surtout choquant. Voilà pourquoi.
Pour son 18e long métrage, Tim Burton adapte Miss Peregrine et les enfants particuliers, un best-seller taillé sur mesure pour son univers.
Christophe Honoré offre une lecture modernisée et psychologique des Malheurs de Sophie, le classique français de la littérature enfantine de la Comtesse de Ségur.
Pour rendre hommage à son école primaire et à son instituteur chaleureux, Emilie Thérond lui consacre un documentaire, filmé tout au long de sa dernière année d’enseignement : Mon maître d’école.
Avec Jack, le réalisateur allemand Edward Berger revient au cinéma après des années à la télévision. Il signe un film touchant et sans jugement sur la maternité précoce.
Remettre en avant l’esprit libertaire de Jacques Prévert. Voilà ce qui a guidé 13 jeunes réalisateurs, tout juste sorties des prestigieuses écoles d’animation française, pour réaliser un court-métrage de 3 minutes qui illustre un poème de Prévert de leur choix.
« En sortant de l’école » est un programme innovant qui donne une chance à de nouveaux talents et qui promeut la variété de leurs styles et de leurs univers créatifs.
« Les belles familles » joue sur l’humour, « Le gardien du phare aime trop les oiseaux » prône une palette de couleurs magnifiques, « L’école de beaux arts » un dessin japonisant et « Presque » un quasi noir et blanc, aux beaux dégradés de gris.
Les enfants se reconnaîtront sans doute plus dans l’onirique et fort coloré « En sortant de l’école », chanté par Ronan Luce, dans la chatoyante « Page d’écriture » ou dans l’ « Âne dormant » qui tâche de couleurs vive les carreaux d’un cahier d’écolier. Plus adulte, « Je suis comme je suis » se rapproche par son trait noir fin, à peine colorisé des dessins de Bretécher.
« Tant de forêt », sur un poème peu connu de Prévert, mise sur de très beaux dessins graphiques, colorés et jouant de transparence est un des plus réussis, bien que l’ensemble soit une occasion idéale de redécouvrir la prose de Prévert.
2014 – France – 42 mn
En partenariat avec Grains de Sel
Bao est en CM2 à Taïpei (Taïwan) et ses résultats scolaires laissent à désirer. Il faut dire que ses parents très occupés par leur travail envisagent de divorcer, que sa petite sœur Algue l’insupporte. Enfant taiseux, renfermé sur lui-même, il ne s’intéresse qu’aux jeux vidéo.
On l’envoie chez son grand-père veuf à la campagne pour l’été. Le premier contact est rude, les règles de vie trop strictes.
Il s’y résout et commence même à s’y plaire quand il intègre l’école du village où il est accueilli chaleureusement et quand il se lie d’amitié avec Mingchuan. Un bonheur de courte durée, car si la vie est plus douce à Quchi quà Taïpei, elle va aussi avec son lot de drames, de deuils.
Film initiatique qui oppose la culture traditionnelle à la frénétique vie moderne des villes, « Un été à Quchi » est une chronique à la fois délicate et très dure de la vie d’un enfant asiatique aujourd’hui.
Délaissés par leur famille proche, obnubilée par la performance économique, les jeunes chinois, taïwanais ou coréens ont grandi loin de leurs racines et des valeurs ancestrales, dans un confort acquis mais qui ne suffit pas à leur épanouissement. Une génération sacrifiée qui va nourrir pendant plusieurs décennies l’inspiration des cinéastes de leur pays. A suivre donc…
2013 – Taïwan – 1h49
En partenariat avec Grains de Sel
En 1995, la guerre de Bosnie est finie. Mais, les conflits ethniques entre les Serbes et les Bosniaques, musulmans, sont loin d’être réglés. Après la mort de sa mère, Irina, fillette d’origine serbe, tente avec son père de quitter la zone dangereuse. Les miliciens sont à leurs trousses et parviennent à blesser gravement son père.
Irina n’a d’autre choix que de l’abandonner. Dans sa fuite, elle tombe sur une famille de paysans qui vit à l’écart et la recueille. Irina se lie d’une profonde amitié avec Malick, le fils et avec son chien.
La guerre ou l’après-guerre, vus par les yeux d’un enfant, le sujet n’est pas nouveau mais il acquiert ici une acuité particulière à cause de sa proximité géographique et temporelle. Nous sommes au cœur de l’Europe, il y a moins de 20 ans !
Pourtant, on y trouve des paysans qui y vivent comme au XIXe siècle, dans une masure misérable sans eau, ni électricité mais avec, sous leur aspect bourru, le cœur sur la main et une tradition d’hospitalité vivace.
Le récit s’émancipe peu à peu de ces descriptions convenues et l’histoire de cette petite Irina finit par prendre un tour plus captivant quand son amitié avec Malick devient un échange. mais, elle n’échappe ni à son ambition de téléfilm, ni aux aberrations scénaristiques.
2013 – France – 1h27
En partenariat avec Grains de Sel