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Jun Yoshinaga (Kyoko) dans Still the water
1 octobre 2014

Still the water

Véronique LE BRIS / Mon blog île, Japon, mer, mère, mort, Naomi Kawase, tradition, vie / 0 Comments

Et la mer et l’amour ont l’amer pour partage…

Comment un film contemplatif japonais du XXième siècle peut-il avoir une telle résonance avec un poème français du XVIIe siècle de Pierre de Marbeuf (cf.ci-dessous)? 

De mer et de mère

Naomi Kawase signe ici, dans un style pur et avec des images magnifiques, une véritable ode à l’amour et à la mer, à l’amer de l’amour, en mettant en scène une adolescente qui perd sa mère au moment où elle devient une femme et découvre la vie.  

Jun Yoshinaga (Kyoko) dans Still the water

Still the water, comme son titre l’indique, parle de mer. Le film débute sur une plage où a échoué un cadavre, un homme au dos tatoué. A cause de lui, la plage est interdite le temps de l’enquête. Ce dont Kyoko se fout éperdument, elle qui a pris l’habitude de nager toute habillée en rentrant de l’école. 

L’âge des possibles

Qui est donc cet homme? On l’apprendra incidemment, et finalement, cela n’a pas grand importance, le film ne maniant absolument pas le suspens. Non, ce qui passionne Kawase, c’est justement comment cet événement, comme d’autres bien plus nombreux et encore plus signifiants, vont pousser Kyoko et son jeune amoureux Kaito à devenir adultes. 

Kyoko (Jun Yoshinaga) et ses parents

Et comme tous deux ont une lourde histoire – la mère de Kyoko est gravement malade et sa fille va l’accompagner jusqu’à son dernier souffle, les parents de Kaito sont divorcés et il a besoin de se confronter à son père, qui vit à Tokyo, pour mieux comprendre la vie de sa mère -, Naomi Kawase va prendre le temps de filmer (à la perfection) leurs errances, leurs efforts pour se comprendre, les obstacles qu’ils devront dépasser pour enfin accepter de s’aimer. 

Contemplatif

Navigant entre tradition millénaire et post-modernisme tokyoïte, la réalisatrice se complet dans une certaine contemplation un peu barbante avouons-le, malgré la rupture de rythme apportée par le segment filmé à Tokyo. La longue agonie de la mère est, elle, interminable, et cela, bien qu’on saisisse, à ce moment-là, toute l’ambition du cinéma de Kawase : celle de traiter de la mort, de la vie, de la mer et de la mère, et de l’amour aussi. 

Jun Yoshinaga (Kyoko) et Nijiro Murakami (Kaito)

En revanche, la beauté des images et des acteurs, beauté qui n’est pas qu’esthétique mais dépasse largement le simple aspect physique, est à couper le souffle. Le contempler aujourd’hui à la lecture du poème de Marbeuf reste un délice voluptueux. Une expérience poétique de toute beauté. 

De Naomi Kawase, avec Jun Yoshinaga, Nijiro Murakami, Tetta Sugimoto…

2014 – Japon – 1h58

Et la mer et l’amour ont l’amer pour partage

Et la mer et l’amour ont l’amer pour partage, 
Et la mer est amère, et l’amour est amer, 
L’on s’abîme en l’amour aussi bien qu’en la mer, 
Car la mer et l’amour ne sont point sans orage.

Celui qui craint les eaux qu’il demeure au rivage, 
Celui qui craint les maux qu’on souffre pour aimer,
Qu’il ne se laisse pas à l’amour enflammer, 
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

La mère de l’amour eut la mer pour berceau, 
Le feu sort de l’amour, sa mère sort de l’eau, 
Mais l’eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l’eau pouvait éteindre un brasier amoureux, 
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux, 
Que j’eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.

Pierre de Marbeuf (1596 – 1645)

Gaspard Ulliel dans Saint Laurent
25 septembre 2014

Saint Laurent

Véronique LE BRIS / Mon blog 1968, 1970's seventies, drogue, Gaspard Ulliel, haute couture, Jérémie Renier, Louis Garrel, robe, sexe, sixties, Yves Saint Laurent / 0 Comments

Sans patron

Longtemps, deux projets biographiques sur Yves Saint Laurent se sont téléscopés. Le premier, Yves Saint-Laurent, officiel voulu par Pierre Bergé et réalisé par Jalil Lespert, est sorti le 8 janvier 2014. Saint Laurent, le second, non autorisé, réalisé par Bertrand Bonello, est précédé d’une odeur de souffre et d’un buzz critique positif depuis sa sélection à Cannes. Alors? 

1967-1976

Voulant à tout prix déroger à la règle du biopic classique, Bertrand Bonello a concentré son film sur dix années de la vie du couturier. De 1967 à 1976, une décennie qui aurait dû être prodigieuse. Saint Laurent a alors une petite trentaine, son talent est connu depuis longtemps et sa notoriété est au top. Mais, le succès commence à lui peser. 

Gaspard Ulliel dans Saint Laurent

Profitant de la liberté que lui offre et sa réussite et son époque (on est en 1968), YSL commence à dévier : ses nuits deviennent plus belles que ses jours, ses paradis artificiels et ses amours interdites, décadentes. Il sort donc du droit chemin que lui a balisé Pierre Bergé pour se frotter à ses démons, à sa face sombre qui toutefois n’entraveront ni sa créativité, ni son talent de couturier. 

Démons

Le film se vit donc comme une longue errance dans les méandres et les déviances de Saint Laurent (Gaspard Ulliel, convaincant), sans plus d’explications que ce qui est montré en images : la rigidité et la hiérarchie silencieuse d’une maison de couture, la cage dorée dans laquelle Pierre Bergé l’a enfermé et où il se déploie autant qu’il étouffe, ses nouvelles amitiés, plus libres, sa passion destructrice pour Jacques de Basher, ses pannes d’inspiration, au final toujours compensées par une créativité nouvelle… 

Léa Seydoux, Gaspard Ulliel et Aymeline Valade

Pourquoi se limiter à 1967-1976? Parce qu’elles signent « la rencontre entre l’un des plus grands couturiers de tous les temps avec une décennie libre dont aucun des deux ne sortira intacte », pitche Bertrand Bonello. Ce parti pris était indéniablement passionnant, à condition qu’on le comprenne (mais si Bonello a un talent, c’est de très bien parler de ses films) et/ou que le réalisateur nous y fasse adhérer. Ce n’est jamais le cas. Saint Laurent était-il cet artiste maudit, incompris, au-dessus de la mêlée et dont le génie transpirait par tous les pores? Ou était-ce type corseté par sa vie organisée, qui rêve de faire exploser le carcan dans lequel il s’est lui-même enfermé? 

Manque de tenue

Bonello ne se prononçant pas, les 2h30 que dure son film finissent par donner l’impression d’une vision linéaire, d’une exploration plutôt répétitive d’un homme certes touchant, doué, talentueux, aux prises à ses démons. Rien de plus, si ce n’est quelques scènes bien tournées, notamment toutes celles où apparaît Pierre Berger (Jérémie Renier). De là à penser que plus de contrainte aurait salutaire à Bonello…

Gaspard Ulliel et les mannequins du défilé 1976

Un conseil : voir Yves Saint-Laurent avant Saint Laurent (et surtout pas l’inverse), histoire de connaître la vie du couturier avant de plonger dans la face sombre de l’homme. 

De Bertrand Bonello, avec Gaspard Ulliel, Louis Garrel, Léa Seydoux, Jérémie Renier…

2014 – France – 2h30

get on up de tate
24 septembre 2014

get on up

Véronique LE BRIS / Mon blog black, chanteur, funk, gospel, James Brown, King of soul, Mick Jagger, musique, soul, Tate Taylor / 0 Comments

Say it loud

« La femme est la fierté de l’homme », balance entre deux répétitions,  le James Brown taillé ici par Tate Taylor, « mais elle ne doit jamais l’empêcher d’attendre son but ».

A man’s world

On ne saura donc rien de cette partie de la vie du fabuleux M Dynamite, lui qui fut traumatisé dans son enfance par l’abandon, à deux reprises, de sa mère adorée. Non, le propos de ce biopic sur James Brown, produit (sauvé ?) par Mick Jagger, n’est pas pour les fillettes. Mais pour qui alors ? Et ce n’est là qu’un des problèmes de ce film attendu.

get on up de tate

Le projet de cette biographie consacrée au « parrain de la soul » date de la fin des années 1990. Le producteur Brian Grazer (Un homme d’exception, Da Vinci Code…) en a l’idée après avoir traîné dans le milieu du hip-hop et rencontré Eminem pour 8 Mile. En 2000, il réunit une équipe de scénaristes mais la production du film est suspendue par la mort du chanteur, fin décembre 2006. Finalement, la fondation James Brown relance le projet aux côtés de Mick Jagger. Le script est enfin validé par tous et sa réalisation confiée à Tate Taylor, qui sort tout juste du succès de La couleur des sentiments (2013).

Le King of.. nothing! 

Une genèse aussi contrariée est rarement bon signe. Le film a toutes les chances d’être médiocre à force de compromis. C’est le cas ici mais ce n’est pas le pire de ses défauts. Si James Brown n’apparaît jamais sous son plus mauvais jour – ses relations avec les femmes ou avec ses enfants par exemple sont réduites à leur plus simple expression – , les partis pris scénaristiques pêchent bien moins que ceux de la mise en scène.

James Brown de l'époque des Famous Flames

Pour éviter de tomber dans le biopic classique, Tate Taylor eu l’idée de rompre avec la chronologie et de découper la vie de James Brown autour de moments musicaux, la plupart du temps des extraits de concerts. Son récit en devient incompréhensible : si on perçoit bien les traumatismes qui l’ont construits (abandon de sa mère, violence du père, extrême pauvreté…), on comprend mal à qui et à quoi il doit son ascension. Tout est mis sur un même plan.

Bigger than life

Du coup, on peine vraiment à percevoir ce qui fut déterminant pour lui : est-ce la découverte du gospel ? la pauvreté ? la concurrence ? l’audace ? la mauvaise foi ? son opportunisme ? Enfin, en quoi a-t-il eu une influence majeure sur l’évolution musicale ( il ne suffit pas de l’asséner, il faut le montrer !) ? . Et c’est sans compter les énormes « trous » de l’histoire.

James Brown en plein show

On ne sait jamais rien de la fabrication de ses tubes et les plus populaires (est-ce pour une question de droits ? ) comme Sex Machine ou A man’s man’s man’s world sont à peine suggérés. Sa mort elle-même et sa difficile succession – il a été enterré plus d’un an après sa mort – ne sont même pas mentionnés.

Funk you? 

A de rares exceptions près – le début du concert de Boston, la nuit de l’assassinat de Martin Luther King, la confrontation avec Jagger à l’Appolo Theater en 1962…-, le film sort de la confusion générale pour prendre (un peu) corps et mieux retomber ensuite. Rien à redire en revanche sur le casting : Chadwick Boseman fait le job comme il se doit et les autres sont à peu près à l’unisson.

James Brown

Au final, on ressort de 2h19 de film sans en savoir plus sur James Bond, ni même assister à une prestation scénique époustouflante, et encore moins avoir le sentiment de toucher, de saisir l’essence de ce personnage bigger than life.

De Tate Taylor, avec Chadwick Boseman, Dan Aykroyd, Viola Davis…

2014 – Etats-Unis – 2h19

M. Hublot de Laurent Witz et Alexandre Espigares
24 septembre 2014

Les fantastiques livres volants de M. Morris Lessmore

Véronique LE BRIS / Non classé art, créativité, dessin animé, Les fantastiques livres volants de M. Morris Lessmore, M. Hublot / 0 Comments

Dès 7 ans

Il est rare de pouvoir voir au cinéma les courts-métrages d’animation primés aux Oscars. C’est le cas ici pour deux des cinq films présentés dans ce programme de très haute tenue.

Oscarisés

Le premier, réalisé par les français Laurent Witz et Alexandre Espigares, a été récompensé en 2014. M. Hublot est un personnage banal, obsédé par l’ordre et le temps. Il recueille un chien robot chaleureux qui devient vite encombrant.

M. Hublot de Laurent Witz et Alexandre Espigares

Encore plus que l’histoire, très mignonne, l’univers graphique original, d’un modernisme nostalgique et étouffant, est remarquable.

Livres et peinture

Primé en 2012, Les fantastiques livres volants de M. Morris Lessmore, conte l’aventure poétique d’un amoureux des livres que sa passion transporte dans une bibliothèque magique où les lettres prennent vie. Là encore, l’univers graphique est soigné et varié, passant du noir et blanc à la couleur selon ce que vit Lessmore.

Dripped de Léo Verrier

Dripped (goutte-à-goutte) de Léo Verrier mérite une mention spéciale. Dessiné tel un tableau de Hopper, il raconte la passion dévorante d’un homme pour les tableaux de maîtres et l’émergence d’un grand peintre : Jackson Pollock.

Luminaris de Juan Pablo Zaramella

En complément, Le petit blond avec un mouton blanc qui revient sur l’enfance imaginative de Pierre Richard et l’étrange Luminaris, un film lumineux de pixilation (une technique qui combine acteurs, images réelles et animation) sur un employé qui fabrique des ampoules et a une idée de génie.

De Laurent Witz et Alexandre Espigares, Willima Joyce et Brandon Oldenburg, Léo Verrier, Eloi Henriod, Juan Pablo Zaramella

2012/2014 – France , Argentine, Etats-Unis – 0h50

En partenariat avec Grains de Sel

Bao et son grand-père
24 septembre 2014

Un été à Quchi

Véronique LE BRIS / Mon blog deuil, enfance, enfant, modernité, mort, parent, Taïpei, Taïwan, tradition, veuvage / 0 Comments

Délicate chronique d’enfance

Bao est en CM2 à Taïpei (Taïwan) et ses résultats scolaires laissent à désirer. Il faut dire que ses parents très occupés par leur travail envisagent de divorcer, que sa petite sœur Algue l’insupporte. Enfant taiseux, renfermé sur lui-même, il ne s’intéresse qu’aux jeux vidéo.

Purification

On l’envoie chez son grand-père veuf à la campagne pour l’été. Le premier contact est rude, les règles de vie trop strictes.

Bao et son grand-père

Il s’y résout et commence même à s’y plaire quand il intègre l’école du village où il est accueilli chaleureusement et quand il se lie d’amitié avec Mingchuan. Un bonheur de courte durée, car si la vie est plus douce à Quchi quà Taïpei, elle va aussi avec son lot de drames, de deuils.

Entre tradition et modernité

Film initiatique qui oppose la culture traditionnelle à la frénétique vie moderne des villes, « Un été à Quchi » est une chronique à la fois délicate et très dure de la vie d’un enfant asiatique aujourd’hui.

Un été à Quchi

Délaissés par leur famille proche, obnubilée par la performance économique, les jeunes chinois, taïwanais ou coréens ont grandi loin de leurs racines et des valeurs ancestrales, dans un confort acquis mais qui ne suffit pas à leur épanouissement. Une génération sacrifiée qui va nourrir pendant plusieurs décennies l’inspiration des cinéastes de leur pays. A suivre donc…

De Tso-Chi Chang avec yang liang-yu, Kuan Yun-lung, Yen Yun-heng…

2013 – Taïwan – 1h49

En partenariat avec Grains de Sel

Nounourse, sa mamie et sa cousine
24 septembre 2014

Coucou nous voilà !

Véronique LE BRIS / Non classé animation, animaux, apprentissage, court-métrage, Hippolyte Girardot, histoire, humour, Suède, vie quotidienne / 0 Comments

Dès 2 ans

« Coucou, c’est l’heure du film ! », prévient Hippolyte Girardot de sa voix chaleureuse, juste avant de nous présenter Nounourse, Le chat, Lapinou, Oiseau et Cochonou. Ce sont les cinq vedettes des huit courts-métrages qui vont suivre.

Coucou II

Mais, nous les connaissions déjà pour les avoir suivis dans Qui voilà ? On retrouve avec plaisir leur dessin sommaire et original, leur mise en scène simple dans un décor le plus minimaliste possible.

Nounourse, sa mamie et sa cousine

Ces cinq petits copains vont vivre huit moments classiques de la vie quotidienne : les courses au supermarché, l’après-midi chez mamie avec une cousine, s’habiller pour aller jouer dehors… Leur expérience va permettre aux tout-petits de s’identifier et de découvrir que leurs peurs, leurs pleurs, leur jalousie ou des situations décrites et partagées par tous.

Questions existentielles

Chaque petit film, dont le début comme la fin sont dûment signalés par le conteur, répond ainsi à une question que chacun s’est un jour posé : qui décide ? qui s’est perdu ? qui est mort ? La mamie de qui ? qui est le plus joli ? à qui est le pantalon ?

Lapinou, Cochonou et Oiseau

En évitant d’être moraliste et en restant toujours à hauteur d’enfants, ce programme très pédagogique d’origine suédoise permet aux plus jeunes de grandir tout en se distrayant.

De Jessica Lauren, avec la voix d’Hippolyte Girardot

2011 – Suède – 0h32

En partenariat avec Grains de Sel

https://youtu.be/lqLOLgs8ttw
17 septembre 2014

3 coeurs

Véronique LE BRIS / Films, Mon blog actrice, Amour, Benoît Jacquot, Benoît Poelvoorde, Catherine Deneuve., Chiara Mastroianni, cinéma français, femme / 0 Comments

Dans 3 coeurs, centré sur 3 femmes liées par le sang et un homme, Benoît Jacquot filme la passion comme une bombe à retardement. Tentant.

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Des éléphants pas comme les autres
17 septembre 2014

Drôles de créatures

Véronique LE BRIS / Non classé animaux, complémentaire, dessin animé, différence, enfant, monde, tout-petit / 0 Comments

Dès 3 ans

Des éléphants pas comme les autres

Différent ou complémentaire ? Voilà la question abordée par ce programme de 7 courts-métrages sans paroles, datant de 1960 à 2011, provenant de Pologne, Royaume-Uni, Israël, Canada, Russie, Allemagne et Bulgarie.

Un carnaval d’animaux

Quatre d’entre eux parlent d’animaux. Des éléphants rayés sont rejetés par leur troupeau ; un chien a réussi à attraper sa queue qui devient de plus en plus autonome ; une éléphante trouve sa trompe et ses oreilles trop grandes et se les fait réduire ; enfin, un chien est habité par un chat et ni l’un ni l’autre ne peuvent se faire des amis.

Le chien qui était copain avec sa queue

A chaque fois, les techniques animation sont différentes et créatives : une simple feuille de papier Canson crayonné pour le chien et sa queue, de très beaux papiers découpés et colorés pour les éléphants rayés, la ville de Paris dessiné en pop aplati pour le chien/chat…

Trait libre

Les trois autres films sont plus abstraits. Le premier raconte, dans un dessin au trait minimaliste, l’histoire d’un jeune fantôme qui a peur de tout. Celui de l’Ecole des ronds et des carrés, avec un graphisme très simple et très géométrique, parle de l’intégration d’un octogone violet dans une classe de figures bleues et rouges.

Le petit squelette

Notre préféré reste celui du squelette gentil, qui s’échappe de son cercueil pour découvrir la grande ville moderne, le tout avec des bruitages exceptionnels, des dessins aux couleurs simples et chaleureuses et un joli trait d’humour.

De Alina Maliszewska, Steven Roberts, Milena Klebanov, Taylor Annisette, Siri Melchior, Anton Dyakov, Milen Vitanov. 

1960/2012 – Pologne, Royaume-Uni, Israël, Canada, Russie, Allemagne/Bulgarie – 0h37

En partenariat avec Grains de Sel

Shirley (Stephanie Cummings) dans Morning sun (1954)
17 septembre 2014

Shirley – visions of reality

Véronique LE BRIS / Mon blog Edward Hopper, ennui, hommage, peintre américain, peinture, tableaux / 0 Comments

Un voyage dans la peinture d’Hopper

Donner vie aux peintures d’Edward Hopper et les lier en un film. Sur le papier, l’idée est passionnante, intrigante. Animer ses personnages statiques, saisis sur l’instant alors qu’on devine toujours qu’ils ont une vie avant et après le tableau, les relier dans une histoire, ancrée dans l’euphorisante Amérique des années 1930 à 1960 est une évidence. 

Une héroïne dans son temps

Gustav Deutsch, cinéaste expérimental, a ainsi sélectionné 13 tableaux d’Hopper, certains très célèbres. Il a choisi la plupart du temps des peintures représentant un personnage féminin – la muse d’Hopper était sa femme, Joséphine-.  

Shirley (Stephanie Cummings) dans Morning sun (1954)

Cette héroïne est ici toujours incarnée par Stéphanie Cumming, une danseuse à la maitrise des mouvements exemplaires. Le réalisateur a imaginé qu’elle était une actrice à la carrière chaotique, marié à un photoreporter, engagée et vigilante observatrice des trente années qu’elle traverse.

Un dispositif minutieux

La succession de tableaux reprend à la fois l’histoire des Etats-Unis, racontés par le biais d’un journal radiophonique, et le monologue intérieur de cette femme, qui analyse son époque, sa vie professionnelle et personnelle, en se prenant peu à peu sa place dans la peinture puis en la quittant. On regarde ainsi une succession de saynètes dans laquelle la jeune actrice parle des errances de son métier comme de ses incertitudes maritales, ou encore du chaos ambiant. 

La nuit au bureau (1940)

Il faut un temps d’adaptation avant de comprendre comment fonctionne ce dispositif. Notamment parce que le premier tableau choisi par Gustav Deutsch est un des plus énigmatiques. Dans Chair car (1965), Shirley prend place dans le compartiment d’un train, tourne son fauteuil et s’installe pour lire. Ainsi commence ce voyage inédit, envoûtant. Sa radicalité devient toutefois lassante sur la longueur, même si on ne peut qu’apprécier la minutie de la reproduction.

Copies conformes

Gustav Deutsch prétend que son film a demandé neuf ans de préparation, le temps de définir précisément une palette de couleur, de lumière, d’imaginer le fil conducteur de ce voyage, d’ajuster les cadrages… C’est vrai et très réussi, mais cette perfection extrême, cette démarche radicale méritent une attention d’une exigence qui dépasse celle d’une salle de cinéma. 

Sun on brownstons (1956)

Surtout, il faudrait pourvoir comparer avec le tableau, confronter notre interprétation avec la sienne. Mais ce qui reste troublant, et c’est instant unique où le film reproduit exactement le tableau, un moment furtif sur lequel Gustav Deutsch ne s’appesantit jamais et qui finit, donc, par valider l’entièreté de sa démarche. 

De Gustav Deutsch, avec Stephanie Cummins, Christoph Bac, Florentin Groll…

2013 – Autriche – 1h32

© Jerzy-Palacz

La petite taupe et le parapluie
17 septembre 2014

Le carnaval de la petite taupe

Véronique LE BRIS / Non classé animaux, carnaval, court-métrage, curiosité, dessin animé, taupe, Zdenek Miller / 0 Comments

Dès 3 ans

Et revoilà la si sympathique petite taupe dans cinq épisodes inédits datant de 1963 à 1976. Née sous la plume du peintre et illustrateur tchèque Zdenek Miler en 1957, récompensée dès son premier épisode au Festival de Venise, elle a parcouru plus d’une cinquantaine d’aventures et plus de 80 pays. Son réalisateur a signé sa dernière contribution en 2002, à l’âge de 81 ans !

T(r)aupe mignonne!

Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, la petite taupe porte les yeux d’un enfant sur le monde. Elle est drôle, amicale, très curieuse.

La petite taupe et le parapluie

Elle vit entourée d’une bande de joyeux animaux qu’elle croise soit dans la forêt où elle habite ou dans les jardins privés ou dans les parcs publics où elle déplace sa taupinière.

T(r)aupe curieuse! 

Un rien l’amuse et est matière à découverte : un parapluie, un tuyau d’arrosage, un masque de carnaval ou des lampions ou encore une sucette abandonnée sur un banc par des enfants  gourmands.

La petite taupe et la sucette

Surtout, la petite taupe a une haute conscience de la justice et malheur à tous ceux qui se seraient moquer d’elle ou de ses amis, comme l’apprendra le corbeau, voleur de sapin de Noël, ou les abeilles rieuses à leurs dépens.

T(r)aupe classique! 

Evoluant dans des décors simples, colorés et agréables, la petite taupe, adorable avec ses trois poils sur la tête et ses yeux si expressifs, reste une incontournable découverte pour les plus petits.

De Zdenek Miler

1963/1976 – République Tchèque – 0h40

En partenariat avec Grains de Sel

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Consacrer un film à la grande écrivaine italienne, Goliarda Sapienza,  pourquoi pas ? Mais pas celui de Mario Martone. Fuori était en compétition officielle au 78e Festival de Cannes dont il est reparti bredouille.

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Lucas Belvaux adapte son roman, Les tourmentés, en un film noir qui hésite trop entre action et drame psychologique. Dommage.

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Alpha

Avec Alpha, son 3e long métrage, Julia Ducournau confirme son obsession de la mutation des corps ou de la difficile émancipation de l’autorité parentale. Elle s’affirme surtout comme une réalisatrice aux idées de mise en scène époustouflantes.

NV7┬®JeanLouisFernandez-CL0A3295

Nouvelle Vague

Nouvelle vague, le joyeux hommage de l’américain Richard Linklater à Jean-Luc Godard, était en compétition au 78e Festival de Cannes. Réjouissant ! 

Lapetite derniere

La petite dernière

La petite dernière, le 3e film d’Hafsia Herzi, a reçu le prix d’interprétation féminine rdu 78e Festival de Cannes remis à Nadia Melliti et la Queer Palm.

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Garder la trace des folk songs américaines comme celle de l’amour d’une vie, c’est le propos The history of sound d’Olivier Habermus. Au 78e Festival de Cannes.

Un rêve plus long que la nuit de Niki de Saint Phalle

Un rêve plus long que la nuit

L’intérêt récent pour le matrimoine permet de découvrir Niki de Saint Phalle sous l’angle de son second film : un rêve plus long que la nuit.

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