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5 décembre 2012

La balade de Babouchka

Véronique LE BRIS / Non classé animation, Babouchka, balade, enfant, russe, Russie, tout-petit / 0 Comments

Dès 2/3 ans

De 2004 à 2011, Pilot, un studio d’animation russe, a lancé un vaste projet baptisé La montagne des joyaux. Il réunit 52 courts-métrages de 13 mn chacun imaginés à partir de contes folkloriques issus des quatre coins de cet immense pays pour en illustrer la diversité culturelle.

En voici quatre, remis dans leur contexte puisqu’ils commencent tous par une petite présentation du peuple et de l’origine géographique qu’ils illustrent. Le Rossignol est un conte traditionnel tatar sur le prix inestimable de la liberté, Histoires d’ours honore l’ours, le roi de la Taïga et son pouvoir décisif sur les autres animaux. Les deux autres sont plus universels. Zhiharka raconte comment une petite fille malicieuse et intrépide arrive à déjouer la ruse d’une renarde affamée. Enfin, notre préféré tant son dessin est beau, coloré et son ambiance gaie, La maison des biquettes, décrit comment un petit garçon un peu filou, pourchassé par des loups, trouve refuge dans une maison particulièrement alléchante…

Les techniques d’animations, toutes traditionnelles, varient suivant les histoires mais la qualité est constamment au rendez-vous. Courrez voir ce programme magnifique aussi amusant qu’instructif tant il permet une première approche fort intelligente de ce pays grand comme un continent. Une suite, issue de la même série et baptisée, L’ogre de la Taïga, sortira sur les écrans en février.

Du studio d’animation russe Pilot

2006 – Russie – 52 mn

En partenariat avec Grains de Sel

5 décembre 2012

Anna Karenine

Véronique LE BRIS / Non classé adultère, Amour, Anna Karenine, héroïne, Keira Knightley, passion, Russie, scandale / 0 Comments

De Joe Wright 

Anna Karenine, quintessence de l’héroïne russe, s’invite pour Noël. C’est au moins la vingtième fois que ce roman de Tolstoï est adapté au cinéma, la dernière en date étant incarnée par Sophie Marceau. Cette fois, c’est l’anglaise Keira Knightley, l’actrice fétiche et fidèle au réalisateur Joe Wright, qui endosse la robe de cette femme adultérine.

La Russie, en 1874. La belle Anna Karénine a tout ce qu’une femme de son époque peut souhaiter : un mari influent, un enfant aimant et un statut social conséquent. Au hasard d’un voyage à Moscou, elle croise le jeune comte Vronski. Le coup de foudre est aussi réciproque qu’immédiat. Elle tente pourtant d’y échapper en retournant à Saint Petersbourg mais le comte la suit. Elle entame alors une relation hors mariage qui sera la signature de sa fin, sociale, conjugale et même maternelle….

Moderne, résolument

Critique sociale extrêmement piquante, le roman de Tolstoï est évidemment aussi une magnifique histoire d’amour. C’est d’ailleurs cet aspect qui inspire le plus le réalisateur : il est plus à l’aise dans la construction de l’histoire, dans la rencontre des deux amoureux et la manière dont ils s’éprennent l’un et l’autre que dans la mise en scène de la déchéance de la belle. Pourtant, il donne immédiatement le ton : la vie n’est qu’une scène de théâtre dont les tableaux se succèdent les uns aux autres et où l’essentiel est sans doute de briller pour pouvoir soutenir le regard des autres.  Et cela, il le met en scène littéralement filmant Anna et ses contemporains comme s’ils étaient sur un plateau ou juste derrière, en coulisses, toujours prêts à changer de costumes ou de rôles. Cette audace formelle est aussi bluffante que lassante : sidérante quand on passe d’un gros plan sur un personnage aux champs enneigés de la Sibérie, lassante car un peu trop répétitive.

Mais, cette technique comme le casting, Keira en tête, donne une belle modernité à cette adaptation. S’il fallait comparer, disons que Joe Wright s’éloigne encore un peu plus du classicisme de ses débuts déjà fort prometteurs (Orgueil et préjugés puis Reviens moi !, toujours avec Keira Knightley) pour rejoindre l’audace formelle de Moulin Rouge ! de Baz Luhrmann, la folie en moins.

Cette Anna vaut cent fois le détour, notamment pour tous ceux qui  veulent découvrir l’histoire avant de lire le roman. Un seul bémol, le charme pas tout à fait criant du fameux comte Vronski, blondinet certes séduisant interprété par Aaron Taylor-Johnson, mais qui dans notre imaginaire (plus que dans le film) ne fait pas le poids contre Jude Law (le mari un poil coincé), ici vieilli, enlaidi.

Avec Keira Knightley, Jude Law, Aaron Taylor-Johnson…

2012 – USA – 2h11


7 novembre 2012

Argo

Véronique LE BRIS / Non classé Ambassade, Ben Affleck, danger., Hollywood, incroyable, Iran, otages, suspens, USA / 0 Comments

de Ben Affleck

Les moins jeunes d’entre vous se souviendront sans doute de cet événement marquant : le 4 novembre 1979, tous les employés de l’Ambassade américaine à Téhéran, en Iran, sont pris en otage par des activistes de la Révolution iranienne alors en cours. Ils resteront détenus pendant 444 jours. Tous ? Non, six d’entre eux réussissent à s’enfuir et à se réfugier à l’Ambassade du Canada.

La CIA, aux Etats-Unis, prend vite conscience que le destin de ces six ressortissants risque d’être tragique si elle ne réussit pas à les évacuer au plus vite. L’opération est toutefois extrêmement délicate, les Etats-Unis étant à juste titre accusés par les Iraniens, de leur avoir imposer la dictature du Shah et d’avoir protéger sa fuite, quand il a été renversé. Ce qu’ils ne leur pardonnent pas. Un spécialiste de l’exfiltration, Tony Mendez, propose alors une opération dingue, baptisée Argo. Tellement dingue qu’elle ne peut exister qu’au cinéma !

Loufoque

On ne reconnaît pas tout de suite Ben Affleck qui, avec une barbe fourni et un look très seventies, joue Tony Mendez. Avouons-le tout de suite, ce nouveau rôle lui va très bien. Son nouveau look donne à cet acteur fade, une épaisseur inédite. Et ce n’est pas la moindre bonne nouvelle de ce film au suspens haletant et bien maitrisé. Inspiré d’une histoire vraie, que l’on a un peu oublié depuis et qui fut longtemps tenue au secret, Argo raconte par le menu la puissance de feu des services secrets américains quand il s’agit de sauver leurs ressortissants. Tout semble possible et l’idée la plus folle peut s’avérer la plus salvatrice ! Mais, pas seulement ! C’est aussi celle qu’une nation toute entière est prête à mettre en œuvre pour sauver ne serait-ce qu’un seul d’entre eux, chacun y contribuant avec son talent et à sa mesure.

Et justement, là où Ben Affleck, le réalisateur cette fois, est subtil, c’est que ce patriotisme latent n’est jamais abordé frontalement, mais toujours sous-entendu. Lui préfère privilégier l’action et le suspens pour nous plonger au cœur de cet enjeu géopolitique. Du coup, on se passionne pour cette histoire loufoque…. Jusqu’à l’ultime scène, totalement superflue, où Ben Affleck ne peut s’empêcher de jouer le père de famille idéal. A part cette maladresse (qu’on en a plus que marre de pardonner !), le film vaut vraiment le détour et hisse Ben Affleck dans la cour des réalisateurs américains à surveiller. De très près.

Avec Ben Affleck, Bryan Cranston, Alan Arkin, John Goodman…

2012– USA – 1h59  


7 novembre 2012

L’étrange créature du lac noir

Véronique LE BRIS / Non classé 3D relief, Amazonie, femme fatale, film culte, film de monstres, homme-poisson, légende / 0 Comments

La note Cine-Woman : 3/5

Dès 10 ans

Un explorateur découvre la patte d’un animal étrange au Brésil. Il regroupe une équipe complète de scientifiques pour l’aider à retrouver l’origine de cette créature inconnue. L’expédition part donc dans les zones les plus reculées de l’Amazonie pour mettre la main sur le fossile de l’animal ou tout élément prouvant son existence.


Bientôt, le bateau et ces chercheurs se retrouvent bloqués au dessus du lac noir, dont personne n’est jamais ressorti vivant. Là, ils s’aperçoivent qu’un homme poisson hante le lac. Il serait même capable de décimer l’équipage, sauf Kay (Julie Adams), la charmante petite amie d’un des membres de l’expédition.  Une chasse est organisée… Comme King Kong, mais dans les profondeurs sous-marines, l’étrange créature du lac noir de Jack Arnold est un film de monstres mythiques qui en a, depuis, inspiré des dizaines.  Comme l’immense gorille rapporté à New York, l’homme-poisson est très dangereux… quand il n’est pas fasciné par les femmes. L’une des plus belles scènes est d’ailleurs celle d’une nage en duo, Kay à la surface, lui au fond de l’eau dans un ballet saisissant et visuellement époustouflant. A (re)découvrir en noir et blanc, dans cette nouvelle version restaurée avec soin et en 3D pour la somptueuse beauté sous-marine et l’incongruité d’une histoire d’amour hors norme.

De Jack Arnold, avec Richard Carlson, Julie Adams, Richard Denning…

1954 – USA -1h19

En partenariat avec Grains de sel


affiche française du dernier james Bond, Skyfall
7 novembre 2012

Skyfall

Véronique LE BRIS / Mon blog 007, action, agent secret, bourrin, Daniel Craig, James Bond, Javier Bardem, sexy / 0 Comments

affiche française du dernier james Bond, SkyfallPourquoi ce James Bond est mauvais

Avec plus de 4 millions d’entrées en deux semaines, c’est sans doute suicidaire de vouloir expliquer pourquoi Skyfall est un des plus mauvais de la séries des James Bond. Mais voilà, comme la déception a été à la hauteur de l’attachement passé à ce héros du XXème siècle, il devient primordial d’expliquer pourquoi ce James Bond n’en est pas un, et surtout pas un bon.

007, c’est un agent secret, donc une sorte de militaire à la solde de sa hiérarchie, payé pour tuer, répondre aux ordres, enfin surtout pas pour avoir des états d’âme. Et cela quelque soient les désordres qui ont peuplé sa vie. Ca fait 22 épisodes qu’il tue à tout va, parfois même des personnes qui lui sont chères (cf. Casino Royale) et qu’il ne s’en porte pas plus mal. Donc, premier théorème : un James Bond ne souffre aucune psychologie. L’inverse serait un contre-sens total. 

Deuxio : James Bond est certes un bourrin, mais il a aussi une once de dandysme anglais qui lui vaut une sacrée réputation auprès des femmes. Quand un cul passe, il hésite toujours entre poursuivre sa mission ou bien suivre sa proie. Heureusement, elles vont souvent de pair ! Ce qui nous a valu quelques James Bond Girls savoureuses, évidemment plus recrutées sur leur plastique que sur leur QI (mais un axiome ne se discute pas), quelques répliques hyper-misogynes… Justement, on l’aimait lui parce qu’il n’était pas parfait. Dans Skyfall, à part deux misérables scènes pas torrides du tout, le sexe et l’érotisme sont relégués dans une dimension stratosphérique. Et ce n’est pas la vague allusion aux penchants gay des deux héros (on croit rêver!) qui rachète l’ensemble. Bien au contraire. 

On passe aussi sur l’absence total d’humour, ce qui ne gâchait pas la fête auparavant, sur l’absence de destinations idylliques et de lieux complètement incongrus qui nous faisaient rêver, sur l’absence de dialogue… Franchement, même si j’aime de moins en moins Daniel Craig, vénéré à l’époque de Layer Cake, il sait apprendre un texte, non?

Le pire, pourtant, est encore à venir. Le pire, c’est l’absence d’un enjeu fort, d’un méchant ambitieux complètement mégalo du genre je fais sauter la planète si vous m’arrachez un cheveu. Ici, rien. A peine une vague piste esquissée au départ, celle d’un vague réseau de terroriste international genre Al-Qaïda, un réseau à plusieurs têtes dont M aurait malencontreusement égaré la liste! (en fait, celles des membres du MI6 infiltrés, quelle faute de goût!). On en voit quelques uns défiler sur un écran et puis, fini. Basta. A dégager! Pile au moment où l’on croyait sillonner la planète à leur recherche avant de découvrir qu’ils étaient tous manipulés par un grand esprit. Raté, le méchant (brillant Bardem, quand même) n’a juste pas supporté une brimade professionnelle et a décidé de se venger de son ex-chef.

On arrive alors péniblement à un règlement de compte entre deux ex-collègues qui ont mal digéré leur oedipe, chacun revendiquant une sorte de relation filiale avec la fameuse chef de service. Sans aucune autre ambiguité, sans aucune fausse piste, rien. Donc, Bond tend un piège à l’autre, qui fonce dedans tête baissé, et l’un comme l’autre se tire dessus jusqu’à ce que mort s’ensuive. Au secours!

C’était sans doute une grave erreur de confier un film d’action si codifié à un très bon réalisateur de films d’auteur. Sam Mendès est un grand quand il réalise American Beauty ou Les noces rebelles. Mais, pas James Bond.

Si c’est ça, la nouvelle tendance, le nouveau style des 007, vivement qu’il meurt et laisse sa place à 008!

31 octobre 2012

Lili à la découverte du monde sauvage

Véronique LE BRIS / Non classé altruisme, Amour, canard, Corée, dessin animé, différence, poule, tolérance / 0 Comments

La note Cine-woman : 2/5

Dès 7 ans

Lili, une poule pondeuse s’échappe de sa batterie dans l’espoir de vivre au grand air. Un colvert la prend sous son aile mais il est bientôt tué par une belette, laissant derrière lui un caneton prêt à éclore. Lili décide de le couver puis de l’élever. Mais, un canard peut-il avoir une poule comme maman ?


Adapté d’un livre très célèbre en Corée, cette histoire n’est pas très éloignée de celle du vilain petit canard et prône de la même manière la tolérance et l’altruisme. En rupture avec cette quête d’harmonie, les dessins sont anguleux et les couleurs parfois criardes. Un peu comme les voix utilisées pour le doublage. Il faut s’habituer pour apprécier au mieux cette généreuse leçon de vie, portée par des personnages pétillants.

de Seong Yoon Oh

2011 – Corée – 1h33

En partenariat avec Grains de Sel

31 octobre 2012

Frankenweenie

Véronique LE BRIS / Non classé chien, Disney, enfance, foudre, Frankenstein, horreur, mort, Tim Burton, vie / 0 Comments

La note Cine-woman : 2/5

Dès 7 ans

Avant d’être un réalisateur prolixe et adulé de tous (sauf de moi !) , Tim Burton a été un enfant solitaire qui a longtemps préféré la compagnie de son chien à celle des gamins de son âge. Il a grandi à Burbank, en Californie, où il passait son temps libre à voir des films, d’horreur souvent, en particulier Frankenstein de James Whale avec Boris Karloff, qui date de 1931, à dessiner des personnages bizarres et à essayer de fabriquer des petits courts métrages en super 8. Avec son fidèle chien comme héros.

Comme Victor, le personnage principal de Frankenweenie, qui voue une affection sans limite à Sparky. Quand celui-ci meurt accidentellement, le monde de Victor s’écroule… jusqu’au jour où, à l’école, un nouveau professeur explique à sa classe comment récupérer l’énergie dégagée par la foudre. Il ne lui en faut pas plus pour tenter de redonner vie à son Sparky adoré. Mais, un chien mort-vivant, ce n’est pas banal dans une banlieue tranquille américaine… 

Evidemment Tim Burton a un univers extrêmement personnel, et ce n’est pas si fréquent. Evidemment, il est audacieux aujourd’hui (enfin, un peu moins depuis Michel Hazanavicius et The Artist) de faire un film en noir et blanc), surtout quand il s’adresse aux enfants. Evidemment que ça l’est encore plus quand il s’agit d’un film d’horreur et que Burton ne cache aucune référence à son film de chevet cité plus haut. Mais, justement, d’un grand metteur en scène, on est en mesure de lui demander beaucoup sans aucune indulgence. Alors, Monsieur Burton, pourquoi n’avez vous pas embaucher un bon scénariste pour vous aider ? Car, effectivement, sur la longueur du court-métrage qu’il était au départ, Frankenweenie tenait ses promesses. Mais là, franchement, on était en droit de vous demander de ne plus étirer vos histoires mais de les construire avec plus de minutie, de surprise aussi. Merci donc, la prochaine fois, de ne plus simplement surfer sur votre goût gothique largement partagé mais de vous concentrer pour construire un récit du début jusqu’à la fin et sans facilité trop grossière.

De Tim Burton.

2012 – Etats-Unis – 1h27

En partenariat avec Grains de Sel

24 octobre 2012

Le jour des corneilles

Véronique LE BRIS / Non classé amour paternel, Claude Chabrol, enfant, forêt, Isabelle Carré, Jean Reno, Le jour des corneilles, Lorànt Deutsch, mort, ogre, quête, sauvage, solitude, vie / 0 Comments

La note Cine-Woman : 4/5

Dès 7 ans

Le fils Courge a toujours vécu dans la forêt, seul, avec son père, un colosse qui lui a expliqué  que le monde s’arrêtait à la lisière du bois et qu’il était strictement interdit de franchir cette frontière. Mais, un jour, Père est blessé et le fils Courge n’a d’autre choix qu’aller chercher de l’aide. Il découvre un village voisin habité par des humains comme lui,  un village qui semble bien connaître son père.  En se frottant au monde civilisé, le fils Courge va lever le voile sur une partie de sa vie… Si la quête de l’amour paternel est un sujet récurrent des dessins animés, elle prend ici une dimension très impressionnante. Parce que le fils Courge est un enfant sauvage mais pas idiot, qui se retrouve dans une étrange relation de survie et de dépendance. Tout le reste, les dessins, les dialogues, les situations, les personnages et même les voix, sont, eux, profondément originaux et poétiques, navigant à loisir entre le réel et l’onirique. Si Le jour des Corneilles est un film magnifique, son histoire est dure. Pas triste, mais à réserver vraiment aux plus de 7 ans.

de Jean Christophe Dessaint, avec les voix de Jean Reno, Lorànt Deutsch, Isabelle Carré, Claude Chabrol

2012 – France – 1h36

En partenariat avec Grains de Sel

24 octobre 2012

Amour

Véronique LE BRIS / Non classé Amour, Emmanuelle Riva, grand âge, Isabelle Huppert, Jean-Louis Trintignant, mort, Oscars, Palme d'Or, prix, vieux / 0 Comments

De Michael Haneke

« T’as aimé Amour ? » « Euh… disons que ça ne se pose pas en ces termes là. C’est difficile d’aimer Amour ».  Amour, le nouveau film du réalisateur autrichien Michael Haneke, la  Palme d’or du dernier festival de Cannes, n’est pas un film aimable. Ni au sens propre, ni au sens figuré.

C’est l’histoire d’Anne, une ancienne professeur de piano, mariée à Georges depuis la nuit des temps qui, suite à un accident vasculaire, perd peu à peu ses sens, son autonomie, sa vivacité intellectuelle pour ne plus devenir qu’un légume, une déchéance charnelle et spirituelle, un poids qui, malgré elle, va pourrir la vie et la vieillesse de son bien-aimé. Au-delà du supportable. Et c’est cette longue descente vers la mort qu’Haneke filme au plus près, crûment, quasiment comme un documentaire.

Si vous ne l’êtes pas vous-même, la salle autour de vous est généralement en pleurs, en assistant à cette fin de vie à la fois singulière et pourtant si banale de cette femme qui fut brillante et raffinée. Car rien ou presque ne nous est épargné. Conçu comme un quasi huis clos, le film quitte rarement le lit où Anne s’étiole, la suivant pas à pas vers une fin qui tarde, malgré tout, à venir. Et ce n’est pas sa fille, qui vit à l’étranger et a les problèmes de son âge (40/50 ans) et de son temps, qui, à coup de  « faut qu’on » ou de « y’a qu’à », va alléger le fardeau d’un père bien éprouvé.

Comme souvent et une fois la thématique du sujet expliquée, le film d’Haneke vaut surtout pour ses acteurs. Jean-Louis Trintignant est au delà de l’excellence, toujours juste et inquiet pour celle qui fut la compagne de sa vie, quand bien même elle délirerait, deviendrait agressive ou simplement inhumaine. Isabelle Huppert, qui joue la fille, trouve le ton et l’arrogance juste, la distance qui sans l’empêcher d’être concernée la préserve de trop d’implications. J’aime moins le jeu, un peu précieux d’Emmanuelle Riva, même s’il faut reconnaître que sa performance de grande malade est extraordinaire. C’est d’ailleurs elle, cette femme de 85 ans qui recueille tous els suffrages, tous les prix et même pour la première fois de sa vie, une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice. Mention spéciale à Alexandre Tharaud, pianiste de renom qui s’essaie à la comédie avec une aisance certaine.

Inutile de vous raconter la fin, elle est évidente même si la forme n’est pas écrite à l’avance.

Reste à savoir si Amour est un grand film. Impossible à dire, même si comme Emmanuelle Riva, il est en passe de marquer l’histoire de son palmarès. Palme d’Or à Cannes en 2012, citée cinq fois à l’Oscar, le film est vénéré par les critiques  du monde entier – le film a raflé trois des plus importants Pirx Lumière le 18 janvier 2013 -. C’est incontestablement un choc, plus fort que les autres Haneke, plus fort que Funny Games ou Le ruban blanc, presqu’une démonstration naturaliste de ce que le cinéma peut apporter. A vous de voir…

Avec Jean-Louis Trintignant, Emmanuelle Riva, Isabelle Huppert, Alexandre Tharaud…

2012 – France/ Allemagne/ Autriche – 2h07

17 octobre 2012

Mon Tonton, ce tatoueur tatoué

Véronique LE BRIS / Non classé audace, Danemark, dessin animé, enfants, famille, humour, tatouage / 0 Comments

La note cine-woman : 3/5

Dès 5 ans

Maj, une petite fille dégourdie qui vit avec son oncle, un balaise tatoueur et tatoué, rêve d’une famille normale. Avec un père, une mère, un grand frère et un chien. « Les mômes et les tatouages ne font pas bon ménage », a coutume de répéter Sonny, l’oncle musclé. Fuyant un tatouage raté, ils quittent précipitamment la ville, tous les deux, pour vivre une série d’aventures rocambolesques. Jusqu’à se constituer une famille de cœur. 


Dès le départ, ce dessin animé en papier découpé danois rompt avec les codes habituels. Une petite fille et un tatoueur, on n’avait jamais vu ça ! Dommage pourtant qu’au fil de l’aventure, l’histoire rentre dans le rang… pour mieux en ressortir à la toute fin du film. C’est un peu tard, mais la vitalité des personnages et leur look incroyable font oublier les petites errances du scénario et nous aident à sortir des sentiers battus…

De Karla von Bengston

2010 – Danemark – 0h45

En partenariat avec Grains de Sel

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