Of men and war
Of men and war de Laurent Bécue-Renard raconte les dégâts humains de l’après-guerre. Ceux portés par les hommes qui en sont revenus et sur leur famille. Indispensable.
Of men and war de Laurent Bécue-Renard raconte les dégâts humains de l’après-guerre. Ceux portés par les hommes qui en sont revenus et sur leur famille. Indispensable.
Grand critique de cinéma espagnol, Diego Galan signe un premier long métrage puissant. Con la pata quebrada est un documentaire constitué d’extraits de films sur l’évolution du statut de la femme en Espagne. Rencontre avec ce brillant connaisseur, féministe à sa façon.
Mara Douglas, née dans une réserve d’éléphants au Kenya, et Kevin Richardson, spécialiste sud-africain des lions, décident d’un long périple à travers le sud de l’Afrique pour observer des espèces menacées d’animaux sauvages.
Depuis la Namibie jusqu’au pied du Kilimandjaro, ils vont parcourir en jeep quelques 6000 kms et être filmé par le pro européen de la 3D, la réalisateur belge Ben Stassen.
On découvre donc des rhinocéros blancs, des guépards, des lions en liberté –il n’en reste que 25000 dans le désert du Kalahari- des hippopotames, des éléphants, des girafes, des zèbres etc etc. Grâce à leur expertise et à leur habitude des animaux sauvages, Mara et Kevin s’approchent au plus près les animaux, dans des paysages évidemment extraordinaires. Ils parcourent ’Afrique telle que l’on ne l’on connaît plus, hors des parcours balisés des safaris photos.
Mais, leurs commentaires sont si plats et si peu informatifs, qu’on peine à identifier certaines espèces. De plus, ce film qui aurait pu être passionnant passe beaucoup plus de temps à mettre en scène les deux spécialistes (notamment quand ils prennent leur mongolfière) qu’à montrer les animaux, voire les paysages.
C’est répétitif, peu intéressant et même frustrant alors que leur voyage incroyable, tourné en 3D, avait tous les atouts pour devenir un récit animalier inédit et enrichissant. Ce n’est pas le cas…
2014 – France – 1h26
En partenariat avec Grains de Sel
Avec Il était une forêt, Luc Jacquet délaisse l’Antarctique et L’Empereur pour s’intéresser à l’histoire d’une forêt primaire tropicale. Celle qui nous aide à vivre.
Le cinéma a-t-il un sexe? C’est ce qu’ont voulu savoir Julie Gayet et Mathieu Busson dans leur documentaire très instructif : Cinéast(e)s. Tellement cine-woman…
Christie Molia est productrice. C’est sa société Moteur, s’il vous plait qui a financé le documentaire Cinéast(e)s que Julie Gayet et Mathieu Busson ont réalisé sur la question du genre au cinéma. Au sens propre. C’est-à-dire : existe-t-il un cinéma féminin ? Entretien.
Brigitte Fontaine est tout à la fois une énigme et une rareté. Le beau documentaire que lui consacrent Benoît Mouchard et Thomas Bartel éclaire un peu cette créatrice audacieuse
Avec Stories we tell, l’actrice Sarah Polley réussit une plongée dans les secrets de famille qu’elle met en scène comme un suspense haletant et émouvant.
Oscar est un bébé chimpanzé qui vit auprès de sa maman et sa communauté dans une grande forêt équatoriale d’Afrique. Il n’a pas encore un an et profite de la relation fusionnelle qui le lie à sa mère pour apprendre la vie : apprendre à se nourrir, à utiliser les outils, à comprendre les dangers qui le guettent, à socialiser et même à jouer.
Sa « tribu» menée par le vieux sage Freddy doit sortir de son territoire pour aller chercher de quoi manger. Mais, leurs « ennemis », une autre tribu de chimpanzés se défendent. Dans la lutte, Oscar perd sa mère et il lui faudra alors retrouver la protection d’un adulte pour pouvoir continuer à grandir… Avec Félins, Disney Nature avait prouvé qu’on pouvait raconter des histoires incroyables et inédites à condition de suivre pendant plusieurs années le même groupe d’animaux. Chimpanzés est un peu moins réussi, même s’il a fallu 3 ans de tournage dans des conditions extrêmes pour raconter l’histoire d’Oscar. Les images restent magnifiques, inoubliables, les rivalités intenses, mais l’émotion et le suspense un peu moins forts que dans le combat des lions, livré précédemment. Cela reste un documentaire captivant et une nouvelle manière extraordinaire de raconter la nature.
2012 – USA – 1h18
En partenariat avec Grains de Sel
La note Cine-Woman : 3/5
Au collège Joséphine Baker de Saint-Ouen, en banlieue parisienne, la caméra de Clara Bouffartigue suit l’année d’une classe de quatrième. Principalement durant les cours de français et ceux d’arts plastiques. Sans aucun commentaire.
Dans cet établissement classé en zone d’éducation prioritaire, on assiste donc à la découverte de Victor Hugo, d’Arthur Rimbaud ou de Pierre Soulages, dans un silence appliqué qui alterne brusquement avec un brouhaha assourdissant où quelques fortes têtes font la loi. Car, c’est cela qui frappe : l’ambivalence des situations. Parfois, la classe écoute et capte ce que l’on lui enseigne, sans problème. Mais, le débordement est sous-jacent, la violence rentrée, la vigilance des profs permanente. Et leur patience remarquable. Car, malgré les dérapages incessants de certains élèves, les deux professeurs mettent un point d’honneur à transmettre à tous leurs connaissances sans jamais se décourager, ni les condamner. Un document positif sur l’école (c’est rare) qui insiste sur l’investissement des enseignants comme sur celui de la plupart de leurs élèves. C’est riche d’enseignement.
2012 – France – 1h18