Kering et le cinéma
Kering et le cinéma : le groupe de luxe est le nouveau partenaire officiel du Festival de Cannes. Mais il a déjà une longue histoire d’engagement auprès du cinéma et des femmes. A découvrir dans le schéma ci-dessous.
Kering et le cinéma : le groupe de luxe est le nouveau partenaire officiel du Festival de Cannes. Mais il a déjà une longue histoire d’engagement auprès du cinéma et des femmes. A découvrir dans le schéma ci-dessous.
Le 37e Festival de Créteil, dédié aux films de femmes, ouvre ce vendredi 13 mars 2015 pour s’achever dans dix jours. Cine-Woman animera le colloque du 19 mars 2015 sur Les Ecritures.
L’Arras Film Festival s’est achevé dimanche 16 novembre 2014 avec un palmarès enthousiasmant. C’est Fair play de la tchèque Andrea Sedlackova qui a reçu l’Atlas d’Or ; The fool du russe Youri Bykov le prix de la mise en scène et du jury regards jeunes et la comédie sentimentale suisse Pause signée Mathieu Urfer une mention.
Quod erat demonstrandum du roumain Andrei Gruzsniczki a, lui, remporté le prix du jury de la critique, remis après un débat public animé auquel CineWoman participait.
Neuf films étaient en compétition, l’écrasante majorité (6 sur 9) représentant le nouveau cinéma de l’ancienne Europe de l’Est. A part Paris of the North de l’islandais Hafsteinn Gunnar Sigurdsson, et Pause du suisse Mathieu Urfer, deux comédies sentimentales masculines, tous les autres traitaient à leur manière de sujets politiques forts.
Certains réglaient leur compte avec un passé très lourd. Fair Play aborde le dopage forcé des sportifs dans la Tchécoslovaquie communiste, Bota d’Iris Elezi et Thomas Logoreci l’éviction des dissidents politiques dans l’Albanie de Enver Hoxha, Quod erat demonstrandum du roumain Andrei Gruzsniczki, la fuite des cerveaux sous Ceausescu.
Les quatre autres films affrontaient les crises actuelles de leur pays respectifs. l’éclatement de la bulle immobilière qui a plongé l’Espagne dans le chaos dans Aces d’Alfonso Zarauza ; la corruption généralisée d’une ville russe dans The Fool de Youri Bykov, le retour du nationalisme serbe dans la tragi-comédie Monument to Michael Jackson de Darko Lungulov ou la spirale de l’endettement dans The Lesson de Kristina Grozeva et Peter Valchanov.
Notons que cette sélection offrait une part très conséquente aux femmes, qu’elles soient réalisatrices – trois des neufs films ont été réalisés ou co-réalisés par des femmes- ou protagonistes principales d’histoires fortes : dans Aces, Bota, Fair play, The Lesson ou dans Quod Erat demonstrandum (=CQFD), ce sont elles qui mènent la danse, presque exclusivement.
Dans les autres films, excepté dans The fool, leur absence, leur départ est le point d’ancrage de l’intrigue, le motif de la mise en action du personnage principal. Dans The fool, la ville est aux mains d’une femme, une dame patronesse qui organise autant qu’elle subit la corruption. C’est assez rare pour être souligné.
Idem du côté du jury, présidé par la réalisatrice Solveig Anspach, et composé des actrices Sophie Guillemin et d’Anamaria Marinca, du scénariste Jean-Luc Gaget et du réalisateur flamand Miel van Hoogenbemt.
CineWoman a eu la chance de participer à ce festival superbement organisé par Nadia Paschetto et Eric Miot, en tant que juré du jury de la critique, composé de Nathalie Chifflet (DNA), Marine Durand (grazia.fr), de Gérard Lenne (président d’honneur du Syndicat de la Critique) et présidé par Jean-Jacques Bernard (Ciné+).
En 10 jours de festival, cette 15e édition a réunit près de 40 000 spectateurs. Une prouesse pour une ville qui compte 42 000 habitants ! Mais, un succès amplement mérité. Prochaine édition du 6 au 15 novembre 2015.
Après la tornade Mommy de Xavier Dolan, venez découvrir de quoi est vraiment capable le cinéma québécois .
Du 21 au 26 novembre, au Forum des Images à Paris, aura lieu la 18e édition de Cinéma du Québec. C’est une occasion unique de découvrir des longs métrages inédits en France, réalisés par de jeunes réalisateurs ou par des valeurs sûres.
Cine-Woman s’associe à l’évènement et est partenaire d’une soirée exceptionnelle de ce programme. La leçon de musique de Lewis Furey et Carole Laure, qui aura lieu le mardi 25 novembre à 19h30, et qui sera suivie à 21 h de la projection de Love project, le nouveau film, le quatrième, réalisé par Carole Laure.
Vous voulez participer? Cine-woman vous offre des places… Merci d’envoyer vos coordonnées postales à vlebris@cinewomapx.cluster026.hosting.ovh.net ou en message privé via la page facebook cine-woman ou le compte twitter.
Mercredi 10 septembre 2014, la nouvelle Fondation Jérôme Seydoux-Pathé ouvre au public les portes de son bâtiment tout neuf, dessiné par Renzo Piano.
Située dans l’ancien théâtre puis cinéma des Gobelins, fermé depuis 2003, dans le XIIIe arrondissement de Paris, ce bâtiment épuré derrière sa façade sculptée par Rodin, regroupe à la fois un petit musée, d’un centre de documentation, des ateliers pour les enfants, une galerie d’exposition et une salle de projection de films de patrimoine.
En plus de sa magnifique verrière signée Renzo Piano, qui vaut le coup d’œil, ce lieu concentre toutes les archives disponibles de la maison Pathé, depuis sa création en 1896 : des caméras et des projecteurs exposés au premier étage, des affiches, des photos de tournage, des livres de compte, des dossiers de presse et même des documents scientifiques qui servent aujourd’hui à la restauration des films anciens. On y trouve même le projet de cinémathèque imaginé en lieu et place de l’Hôtel Crillon décrit dans la correspondance qu’échangeaient Charles Pathé et Abel Gance.
Enfin, une salle de projection de 70 places, au sous-sol, propose un programme régulier de ciné-concerts pour (re)découvrir des films oubliés du septième art.
Fondation Jérôme Seydoux – Pathé, 73,ave des Gobelins – 75013 Paris. tel : 01 83 79 18 96.
Photographies de Michel Denancé – Coll. Fondation Jérôme Seydoux-Pathé © 2014 – RPBW
Avec Chaplin et Buster Keaton, Harold Lloyd est le troisième grand comique du cinéma muet américain.
Plus séducteur que les deux autres, il joue, dans les quatre courts métrages de ce programme, un dandy amoureux prêt à tout –surtout à déjouer les situations les plus loufoques et au dénouement toujours très inattendu – pour séduire sa belle. Il est facile à reconnaître, grâce à ses lunettes en écaille.
Dans chacun des films, il multiplie au moment où l’on s’y attend le moins des gags incroyables : celui de la piscine ou des assiettes quand il se retrouve chez les pirates, celui du chien ou du miroir quand il court le Marathon, celui de la queue au guichet dans Mon ami, mon voisin ou le running gag de la douche quand il devient sauveteur en mer.
Avec un sens du rythme et du décalage extraordinaire, Harold Lloyd montre ici une palette très inventive de son talent comique. A voir et à revoir sans limite.
1917/1919 – Etats-Unis – 0h48
En partenariat avec Grains de Sel
© 2012 HAROLD LLOYD ENTERTAINMENT, INC. Tous droits réservés. Distribué par Park Circus Limited.
Moins nombreuses, moins bien payées, les femmes commencent toutefois à se faire une place dans le cinéma français. Peu à peu. Le CNC, Centre national du cinéma et de l’image animée, publie pour la première fois, une étude détaillée sur la place des femmes dans les secteurs du cinéma et de l’audiovisuel.
L’étude intéressante, puisqu’inédite, ne se limite pas qu’à la partie émergée de l’iceberg, c’est-à-dire aux actrices et /ou aux réalisatrices, mais tente de traiter de tous les métiers de la chaîne cinématographique depuis la production, les donneurs de subventions du CNC, les artistes et techniciens qui font les films, les fictions et animations pour la télévision. Ici, on ne s’attardera que sur les données traitant du cinéma en France, mais l’intégralité de l’étude est disponible sur le cnc.fr.
Si la place des femmes est à peu près à tous les niveaux encore minoritaire, elle progresse pourtant entre 2008 et 2012 (période étudiée). A très gros traits, actons que les femmes représentent entre un petit quart et un gros tiers des emplois, des projets, des financements, de la masse salariale… en progression lente. La situation est équivalente dans l’audiovisuel à quelques variantes près.
En 2012, les femmes représentaient :
Elles ont réalisés (ou co-réalisés) 27,3% des premiers films d’initiative française : des fictions à plus de 80%, peu de documentaires et quasiment aucune animation. Surtout des comédies (1/3), plus que des drames et comédies romantiques, mais aucun thriller ou policier.
En 2012, le budget moyen des films réalisés par des femmes s’élevait à 3,45M€ contre 5,6 pour les hommes (1,6x) mais l’écart tend à diminuer depuis 2008.
Globalement, 159 M€ ont été investis sur des films de femmes contre 895 M€ sur des films d’hommes, soit 5,6 x moins (9,3 en 2008). Car, les 2/3 des films de femmes ont un budget inférieur à 4M$, contre 57,6% des films d’hommes, tandis que les films à + 10M€ représentent 4,3% des films réalisés par des femmes et 19% de ceux réalisés par des hommes.
Les films de femmes sont financés par un plus grand nombre d’acteurs (chaque part est donc moins importante) : les sofica, le soutien automatique, les aides sélectives et/ou régionales, les chaînes de TV (moins de préachats) distributeurs, éditeurs vidéo. Elles bénéficient moins des préachats des TV et des financements étrangers.
Entre 2009 et 2011, les femmes ont représenté 42,7% de l’effectif cinéma et 32 % de la masse salariale. Elles sont moins nombreuses chez les cadres. Mais, leurs contrats sont généralement plus longs.
Professions clairement féminines :
Professions clairement masculines : électriciens, les machinistes, les rippeurs et les opérateurs de prise de son.
Les métiers les plus mixtes (% de femmes)
Dans tous les métiers (sauf un), les salaires sont inférieurs. Les écarts les plus importants concernent :
Les salaires sont à peu près équivalents pour les acteurs de compléments.
Seules, les cascadeuses sont payées 10% de plus que leurs homologues masculins.
Peu de données sont disponibles, mais l’Observatoire Européen de l’Audiovisuel note qu’entre 2008 et 2012 :
Evidemment, cette étude n’est qu’une photographie d’une situation sur une période donnée, et l’on sait qu’un succès énorme peut bousculer la donne. Ces données, qui ne concernent qu’une partie de la production cinématographique, seront passionnantes à surveiller sur un terme plus long. C’est leur évolution qui sera déterminante…
©François Lefebvre – Gaumont / Päthé Films /Mars Distribution/ CNC
Dilemme : c’est la saison des tops (et je déteste ça même si je les regarde tous pour mieux les critiquer) mais aussi celles des bilans indispensables. Puisque notre mémoire est forcément sélective, plutôt que de lister les films comme tout le monde, j’ai préféré me rappeler de purs moments de cinéma sans lesquels 2013 aurait été plus terne. Les voilà, sans classement ni limite. Voilà ce qui, j’en suis sûre, me restera de 2013.
Et rendez-vous en 2014 qui va débuter sur les chapeaux de roues!
Le cinéma a-t-il un sexe? C’est ce qu’ont voulu savoir Julie Gayet et Mathieu Busson dans leur documentaire très instructif : Cinéast(e)s. Tellement cine-woman…
Pour tous ceux qui auraient raté Le dernier Cercle, l’émission de critiques de cinéma présentée par Frédéric Beigbeder et diffusée le 4 octobre sur Canal+ Cinéma, en voici les extraits les plus marquants c’est-à-dire ceux où Cine-Woman était invitée à s’exprimer.
Les débats contradictoires ont commencé pour cine-woman avec La vie domestique d’Isabelle Czajka, peu soutenu par les critiques féminines. C’est le moins que l’on puisse dire.
Deuxième étape : Diana, descendue par la plupart mais soutenue par cine-woman
Enfin, troisième et dernier avis, sur Opium l’hommage baroque et toc d’Arielle Dombasle à Jean Cocteau, période Raymond Radiguet.