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Lovelace à l'époque de Gorge profonde
8 janvier 2014

Lovelace

Véronique LE BRIS / Mon blog biopic, déchéance, fellation, film, Gorge profonde, Linda, Lovelace, naïveté, prono, soumission, succès, violences / 0 Comments

La pipe reine

En 1972, est sorti la première vraie fiction porno de l’histoire du cinéma. « Gorge profonde » racontait la vie d’une femme, Lovelace, qui avait la particularité d’avoir un clitoris dans la gorge et développait ainsi un talent inédit pour la fellation.

Bankable

On a déjà tout dit, tout lu sur ce film, sur son incroyable succès, sur les millions de dollars (plus de 600 à travers le monde) qu’il a rapportés et ce n’est qu’assez tardivement qu’on s’est intéressé Linda, l’inconnue qui a joué Lovelace et tourné la tête à des millions d’hommes et rendu jalouses à peu près autant de femmes.

Lovelace à l'époque de Gorge profonde

La jeune femme, à vrai dire, n’avait rien pour devenir célèbre. Avec son physique de girl next door, Linda avait bien peu de chance de percer dans l’industrie cinématographique.

La rançon du succès

Son succès, elle doit finalement à une éducation trop stricte et à sa rencontre avec Chuck Traynor, mari très peu scrupuleux mais qui lui permettra de fuir sa famille ultra-conservatrice.

Peter Sarsgaard et Amanda Seyfried, Chuck et Linda

Son succès est spectaculaire et immédiat : en un jour, elle devient célèbre. Elle le paiera très cher, ne verra jamais la couleur de son cachet (1250 $) et ne sortira du calvaire que lui fait subir son mari qu’en échappant à son emprise et en se remariant avec un modeste vendeur de téléphone.  Ce qu’elle a raconté dans une autobiographie, « Ordeal », paru en 1980, et qui a décidé de son engagement comme militante anti-porno.

Double face

Le film ne va pas au-delà de cette histoire. Sa seule originalité en tant que biopic est de raconter l’histoire de Lovelace, en deux étapes : la première étant disons la version officielle, celle qui la mène de l’anonymat au succès, la seconde reprenant à peu près les mêmes épisodes de sa vie, mais de son point de vue à elle.On passe donc des honneurs des plateaux de cinéma à la vie pathétique d’une femme soumise à la violence de son mari et à son addiction au sexe et à l’argent.

Amanda Seyfried et Peter Sarsgaard, Linda et Chuck

L’ensemble est étrangement assez convenu. Et même si les acteurs ne déméritent pas, leurs personnages n’évitent jamais complètement la caricature, sauf justement celui de Lovelace, tenu par Amanda Seyfried, la jeune Sophie de « Mama Mia ».

Pas déméritant, mais pas excitant non plus.

De Rob Epstein & Jeffrey Friedman, avec Amanda Seyfried, peter Sarsgaard, Sharon Stone, James Franco, Juno Temple…

2013 – Etats-Unis – 1h33

Le jeune Philomena et son fils au couvent
8 janvier 2014

Philomena

Véronique LE BRIS / Mon blog abandon, adoption, Eglise catholique, fils, Judi Dench, manque, maternel, maternité, mère, quête, réussite, Steve Coogan / 0 Comments

Le fils prodigue

Il est étrange, Stephen Frears. Capable des meilleurs films comme des moins bons, surfant avec une boulimie rare d’un sujet à un autre sans qu’il y ait le moindre rapport entre eux comme s’il manquait de discernement.

Quête maternelle

« Philomena » est donc une production de basses eaux. Une page vite tournée, un sujet traité avec un certain sens de l’artisanat mais sans grande conviction. Au contraire de certaines perles qu’il a pu signée auparavant dont le merveilleux « Mme Henderson présente » avec déjà Judy Dench. Après avoir campé dans ce sublime hommage aux cabarets de l’entre deux guerres une veuve riche et audacieuse, Judi Dench joue ici une infirmière à la retraite, de condition fort modeste, hantée par un drame affreux.

Le jeune Philomena et son fils au couvent

Alors qu’elle était jeune fille, dans la très catholique Irlande des années 1950, elle a fauté et eut un enfant de cette union furtive. Emprisonnée dans un couvent – et l’on sait depuis « les Magdalene Sisters » de Peter Mullan quel enfer était réservé aux jeunes filles dans ces établissements-, Philomena est traitée en esclave, à la buanderie, et a le droit de voir son fils une heure par jour… jusqu’au jour il est adopté, sans son consentement à elle. 

La catholique et le renégat

Voilà 50 ans que ce fils est né, et Philomena n’a plus eu la moindre nouvelle de lui depuis les années 1950. A la faveur d’une rencontre inattendue avec un journaliste désabusé et arrogant, elle va mener l’enquête et ce qu’elle va découvrir est particulièrement surprenant. A son contact, le journaliste va apprendre à la considérer,  elle et ses convictions religieuses et terre-à-terre qui sont à mille lieues de son univers quotidien.

Judi Dench, une religieuse et Steve Coogan en plein enquête

Si l’histoire de la quête est assez captivante, puisqu’avec Philomena, on va peu à peu découvrir qui était ce fils manquant (et elle a de la chance, il a eu un parcours hors du commun – le film est paraît-il tiré de faits réels), Frears rend ici le service minimum : la réalisation est banale, sans efforts, les personnages campés dans leurs attitudes et leur alliance de circonstances dégage juste ce qu’il faut pour rester polie.

Frears peu inspiré

Alors que les deux sujets majeurs (la quête du fils, l’atrocité religieuse) prêtaient autant à se poser des questions qu’à soulever des émotions, rien ne transparaît ici. Seul, le dandysme débonnaire de Steve Coogan, producteur, co-auteur et interprète du film, fait plaisir à voir. On attendait plus… même si le film a été récompensé du prix du scénario au Festival de Venise 2013 (une récompense étrange car le scénario n’a rien d’exceptionnel). Espérons, après ce passage à vide amorcé après « The Queen » en 2006, que Frears retrouve l’inspiration pour le biopic consacré à Lance Armstrong qu’il prépare actuellement. Wait & see…

De Stephen Frears, avec Judi Dench, Steeve Cogan

2013 – Grande-Bretagne/ Etats-Unis – 1h38

Pierre Niney est Yves Saint Laurent, ici tout jeune
8 janvier 2014

Yves Saint Laurent

Véronique LE BRIS / Mon blog années 50, biopic, couture, création, défilé., mode, muse, robes, talent, YSL, Yves Saint Laurent / 0 Comments

L’ombre du génie

Impossible de passer à côté du premier biopic sur Yves Saint Laurent, couturier inspiré. Et pourquoi le faudrait-il d’ailleurs ?

Le premier des deux

Deux films sur Saint Laurent étaient en préparation en même temps. L’un, officiel, conforme à la volonté de Pierre Bergé, compagnon de vie et de business de YSL, est signé du comédien Jalil Lespert et brillamment interprété par Pierre Niney et Guillaume Gallienne.

Pierre Niney est Yves Saint Laurent, ici tout jeune

L’autre, moins autorisé, intitulé Saint Laurent est réalisé par Bertrand Bonello ; il est annoncé pour le Festival de Cannes 2014 mais ne sera en salle que le 24 septembre 2014. Avec Gaspard Ulliel dans le rôle titre. Encore, une bataille larvée comme celle de La guerre des boutons, en 2011 ou celle concernant une autre icône de la mode française, Coco Chanel en 2009.

Devoir de mémoire

« YSL » poursuit, à la manière souhaitée par Pierre Bergé, le « culte » de la mémoire du couturier. Il y avait déjà leur Fondation, l’hommage à l’Opéra Bastille, l’exposition des plus belles robes au Petit Palais en 2010. Il y aura ce film.

Charlotte le Bon est Victoire, la première muse d'YSL

Le réalisateur, Jalil Lespert, l’assume immédiatement. Le film commence par la dissolution de l’héritage par Pierre Bergé, la mise en vente aux enchères de leur passion commune, des œuvres d’art qui ont décoré leur foyer. Par un flash-back, débute alors l’histoire de ce créateur de mode de grand talent, né et grandi en Algérie, à Oran, où on le cueille juste avant son départ pour Paris. Yves est un enfant de bonne famille, dont la mère très coquette, très raffinée aurait façonné son goût pour l’élégance.

La rencontre d’une vie

Garçon timide et dégingandé, un peu maladroit, Yves Saint Laurent n’est heureux qu’en dessinant des robes. A Paris, il devient très jeune l’assistant de Dior et le remplace à sa mort en 1957. C’est à cette époque qu’il rencontre Pierre Bergé qui en tombe amoureux et à qui il devra son salut financier et commercial par la suite (grâce à une astuce, Bergé réunira de l’argent pour créer sa maison de couture).  

Charlotte Le Bon, Pierre Niney et Guillaume Gallienne

La suite est plus connue… et leur vie commune, maintes fois racontée par Pierre Bergé, peut se résumer en une collaboration professionnelle très fructueuse, une vie commune riche et passionnante mais pas toujours idyllique, – YSL étant diagnostiqué maniaco-dépressif, puis dépendant aux drogues et amoureux volage-.

L’ultime acte d’amour de Bergé

Si l’on comprend dès le départ que le film est celui voulu par Bergé, on en accepte évidemment les limites. Non pas qu’il cache la face sombre de son talentueux compagnon, mais il a tendance à se donner le beau rôle, celui d’un compagnon entièrement dévoué à la cause et au talent de son amant, indispensable faire-valoir de ce génie qu’il a révélé.

Pierre Niney en YSL, 20 ans plus tard

Pourtant, le film vaut aussi mieux que cela. Non seulement l’interprétation des acteurs est exceptionnelle, mais on apprend avec intérêt comment YSL trouvait l’inspiration, conquis par la belle Victoire (jouée par Charlotte le Bon), future épouse de Roger Thérond, l’œil de Paris Match. Leur relation de muse influente à créateur amoureux est très savamment décrite, bien qu’elle ait suscité la jalousie la plus aigüe de Pierre Bergé.  Dommage qu’elle disparaisse un peu sèchement,  et celles qui lui ont succédé ( Loulou de la Falaise, Betty Catroux) sont traitées avec beaucoup plus de légèreté.

La France éternelle des années 1950

Enfin, la reconstitution de la vie créative dans la France des années 1950, avec  Bernard Buffet, le jeune intrigant Karl Lagerfeld ou d’autres, est très bien décrite et finalement rarement traitée au cinéma, alors que la France continue à rayonner dans le monde sur cet acquis.

De Jalil Lespert, avec Pierre Niney, Guillaume Gallienne, Charlotte le Bon, Laura Smet, Marie de Villepin…

2014 – France – 1h40

Le plus : Ce sont les robes originales détenues par la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent qui ont été prêtées et utilisées pour les défilés du film. Il était impossible d’en fabriquer des copies car certains tissus n’existent plus aujourd’hui. Les robes ne pouvaient être portées que 2h d’affilée à cause des problèmes liés au frottement ou à la transpiration.

Vincent Macaigne dans 2 automnes 3 hivers
25 décembre 2013

2 automnes 3 hivers

Véronique LE BRIS / Mon blog accident, comédie romantique, histoire d'amour, romance, trentenaire, Vincent Macaigne / 0 Comments

Histoire d’amour à 30 ans

Vincent Macaigne dans 2 automnes 3 hivers

Arman (Vincent Macaigne) n’a jusqu’à présent pas fait grand chose de sa vie : les beaux–arts à Bordeaux, des petits boulots à Paris et des histoires un peu foireuses avec des filles trop belles pour lui. A 33 ans, il décide de prendre son destin en main. Première résolution : il fera régulièrement du jogging. C’est là qu’au détour d’un chemin, il rencontre pour la première fois Amélie. Elle est jolie, travaille dans une galerie et est aussi un cœur isolé.

Ton original

A raison d’une succession d’événements annoncés par un carton noir souvent amusant, Sébastien Betbeder raconte l’histoire qui va lier Arman et Amélie. Une histoire d’amour originale, parsemé d’événements gravissimes et d’anecdotes beaucoup plus légères qui, ensemble, donnent un drôle de ton au quatrième long métrage du réalisateur.

2 automnes 3 hiversTrès ancré dans la réalité des trentenaires d’aujourd’hui, il prône en même temps une sorte de sentimentalisme et de romantisme d’un autre âge. En filmant ses acteurs face caméra, lorsqu’ils expriment leurs sentiments, leurs réflexions, il semble que le réalisateur ait voulu à la fois offrir un témoignage emprunt de réalisme et en même temps dessiner une romance avec ses hauts et ses bas, sans toutefois se laisser porter par l’emballement des émotions. Du coup, on reste entre deux états, à distance et sans réelle empathie ni pour les personnages, pourtant bien portés par les acteurs (quoique ce serait bien de voir Vincent Macaigne dans un autre registre que l’amoureux loser bavard, gentil mais un peu maladroit, l’adolescent éternel au physique négligé) ni pour leur histoire. C’est dommage.

Avec Vincent Macaigne, Maud Wyler, Pauline Etienne..

2013 – France – 1h30

20 décembre 2013

Albator, le corsaire de l’espace

Véronique LE BRIS / Non classé 0 Comments

Dès 12 ans

Et revoilà un des héros de mangé qui ont fait fureur à la télévision des années 1980 mais, revu et corrigé à la mode 2013.

En 2977, et alors que la Coalition Gaia a fait de la terre un sanctuaire, interdit à tous, Albator, le corsaire de l’espace, espère encore revenir sur la Planète bleue. Pour cela, il doit vaincre Gaia contre qui il est en guerre permanente. Pour le désarmer, la Coalition lui a envoyé un émissaire caché Yama, qui n’est autre que le frère du dirigeant de Gaia (Ezra) mais qu’un lourd contentieux oppose l’un à l’autre.

A grands renforts de batailles très spectaculaires entièrement jouées dans l’espace et avec des leurres plus vrais que nature, ce reboot (c’est-à-dire film d’avant la série et qui l’explique) délaisse l’imagerie pop des années 1980 pour un décor gris, futuriste à mi-chemin entre l’univers carcéral et la technologie haut de gamme. Cette nouvelle aventure du justicier interstellaire (à voir de préférence en 3D) vaut vraiment le coup d’œil… à condition d’être fan de sciences fiction, de batailles de vaisseaux spatiaux et de problématiques « star-warsienne ».

Durée : 1h50

Sortie : 25 décembre


20 décembre 2013

Mon oncle

Véronique LE BRIS / Non classé 0 Comments

Dès 6 ans

Cinq ans après « Les vacances de Mr Hulot », Jacques Tati revient avec son univers loufoque auquel il ajoute une sévère critique contre la quête de modernité. Il avait déjà commencé à aborder ce thème dans son premier film, « Jour de Fête », ressorti cet été (cf. Gds n° 85), mais la charge est ici plus directe et ne fera que s’amplifier avec « Play Time », qu’il réalisera 11 ans plus tard.

Mr et Mme Arpel habitent une belle maison de confort très moderne, dans un quartier très aseptisé. Mr Arpel dirige une usine, sa femme s’occupe à recevoir du monde et Gérard, leur fils, s’ennuie à mourir… Sauf quand débarque son oncle, le frère de sa mère, un original qui se moque des conventions sociales mais dont le désordre donne du piment à la vie.

Encore plus que dans ses oeuvres précédentes, « Mon oncle » est avant tout une expérience visuelle et sonore. Le scénario joue sur la répétition de scènes (l’allumage de la fontaine poisson) et sur l’amplification de sons (le bruit du cuir du canapé quand quelqu’un s’y assoie) pour créer un comique d’observation qui s’intensifie à chaque fois qu’on voit le film. A consommer sans modération tant l’humour de Tati reste pertinent et efficace, dans cette nouvelle version restaurée.

Durée : 1h54

Sortie : 18 décembre


20 décembre 2013

Loulou, l’incroyable secret

Véronique LE BRIS / Non classé 0 Comments

Dès 6 ans

Loulou, le loup gentil, est né il y a 25 ans sous la plume de Grégoire Solotareff. C’est une des stars françaises de la littérature enfantine qui a déjà vécu au cinéma, il y a dix ans.

Désormais adolescents, Loulou le loup et Tom le lapin sont restés les meilleurs amis du monde. Ils se la coulent douce sur une barque en forêt quand une bohémienne vient leur apprendre que Loulou n’est pas orphelin, comme il le croyait. Sa mère est vivante, elle habite à Wolfenberg, le pays des loups et en est une figure marquante. Les deux compères partent immédiatement sur ses traces. Ils déboulent là-bas en plein festival de Carne et ne sont manifestement pas les bienvenus. Leur amitié contre nature survivra-t-elle à cette aventure ?

C’est donc un vrai bonheur de retrouver ses deux héros en pleine forme ! En restant hors de sentiers battus, ils se retrouvent ici plongés dans des aventures rocambolesques dont ils s’échappent presque par miracle. La galerie des personnages qu’ils rencontrent est inénarrable. Les dialogues sont encore plus incisifs qu’auparavant et la morale, si faut en ressortir une, est elle aussi assez loin des poncifs habituels. Et comme les dessins sont toujours aussi beaux que drôles, on en redemande !

Durée : 1h20

Sortie : 18 décembre


20 décembre 2013

Belle et Sébastien

Véronique LE BRIS / Non classé 0 Comments

Dès 7 ans

Avant d’être un film, Belle et Sébastien a été une série télévisée très populaire dans les années 1960 et 1970. L’enfant solitaire, le gros chien blanc protecteur et la chanson du  feuilleton sont imprégnés la mémoire des enfants de l’époque.

Nostalgique

Le film mis en scène par Nicolas Vanier (Le dernier trappeur, Loup) aura-t-il le même impact ? Rien de moins sûr, même s’il fonctionne à fond sur la nostalgie. Certes, il en reprend les éléments principaux : les personnages, l’amitié improbable et indéfectible entre ce chien et cet enfant abandonnés, le décor fabuleux de la haute montagne et même un peu la chanson, revisitée. En grand amoureux de la nature froide et rompu aux tournages difficiles, Vanier filme la montagne avec maestria, donnant à admirer des paysages grandioses, fabuleux en été comme en hiver. Deux bémols, cependant : le jeu des acteurs parfois bien malhabile, et surtout le fait de plonger artificiellement cette histoire en 1943, en pleine Seconde Guerre Mondiale. Cela finit de dater des héros, un feuilleton qui aurait mérité d’être modernisé plutôt que de la figer dans le passé.

Durée : 1h38

Sortie : 18 dec


Conner Chapman dans la ferraillerie
18 décembre 2013

Le géant égoïste

Véronique LE BRIS / Mon blog délinquant, enfant, ferrailleur, géant, misère, nord de l'Angleterre, Oscar Wilde, pauvreté, trafic / 0 Comments

Back to the 1900’s

Dans les quartiers pauvres de Bradford, au nord de l’Angleterre, Arbor et Swifty, deux ados renvoyés de l’école pour violence, se mettent à voler des métaux pour un ferrailleur.

Des métaux et des chevaux

Arbor est attiré par l’argent et l’interdit, Swift par les chevaux que Kitten, le ferrailleur crapuleux, possède et dont il se sert pour des courses clandestines. Quand Kitten propose à Swifty de participer à l’une d’entre elles, Arbor dont le comportement est souvent incontrôlable, est jaloux. Il accepte alors d’aller voler du métal dans un endroit plus que dangereux…

Conner Chapman dans la ferraillerie

Ancré dans la veine du réalisme social du cinéma anglais, ce premier film signé Clio Barnard reprend à son compte le titre et le thème général d’un conte d’Oscar Wilde en le réactualisant. Le géant égoïste est ce Kitten (chaton en anglais), une figure paternelle de substitution pour ces enfants marginalisés par la pauvreté, qui les autorise à fréquenter son domaine (la ferraillerie et les chevaux) à condition qu’ils travaillent pour lui.

Absences de père

Il est aussi la seule autorité à laquelle ils se soumettent, eux qui ne connaissent que des rapports familiaux débridés, peu aimants et surtout des pères soit absents, soit démissionnaires, puisque sans argent, ni travail. Rien d’aimant là non plus, mais au moins, avec Kitten le rapport de force est clair : ils volent des métaux, ils gagnent un peu d’argent, de quoi aider leurs familles dans le besoin.

Le cheval, Conner Chapman et Shaun Thomas

Evidemment, à cause de sa fougue, de son absence de self control et bien sûr du fait que Swift est bientôt préféré par le géant, Arbor, 13 ans, n’a pas les armes nécessaires pour gérer cette mise en compétition avec son meilleur ami. Sans limite, ni repère, il accepte tout et n’importe quoi et le paiera au prix fort, lui qui n’est qu’une boule de sensibilité à fleur de peau.

De colère

Un portrait très fin et jamais moralisateur d’un enfant brisé malgré ses 13 ans, potentiellement dangereux pour lui et pour les autres, relégué à expulser sans cesse sa colère contre et dans un monde finalement plus proche du Moyen-Âge que d’un XXIème civilisé. Perturbant.

Le film, présenté à la Quinzaine des réalisateurs, a obtenu le Hitchcock d’or au Festival de Dinard 2013 (et deux autres prix).

De Clio Barnard, avec Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean Gilder, Siobhan Finneran…

2013 – Royaume-Uni – 1h31

Les autres sorties 18 décembre critiquées par cine-woman :

  • Belle et Sébastien, l’adaptation au cinéma de la série TV des 1960’s
  • El limpiador
  • Suzanne, l’émouvante destinée d’une jeune femme amoureuse
  • Loulou l’incroyable secret ou les joyeuses retrouvailles avec Loulou, le loup gentil
  • Mandela, un long chemin vers la liberté, la film ultime sur le parcours incroyable de madiba
  • Mon oncle, la complainte de la modernité version Tati

© agatha a. nitecka

Sara Forestier et Adèle Haenel, soeurs dans Suzanne
18 décembre 2013

Suzanne

Véronique LE BRIS / Mon blog bad boys, bad girls, famille, François Damines et Adele Haenel, ouverture, Sara Forestier, Semaine de la Critique, soeurs / 0 Comments

Bad girl

Suzanne, le deuxième film de Katell Quillévéré, a ouvert le jeudi 16 mai à 20h la 52e Semaine de la Critique à Cannes. Suzanne ou l’émouvante destinée d’une jeune femme et de sa famille.

La fascination du mâle

Suzanne a grandi auprès de son père et de sa sœur, Maria, un peu plus jeune qu’elle. Leur mère est morte quand elles étaient enfants et c’est peu dire que leur père, un chauffeur routier parfois absent, a toujours été aimant, très entourant.
Sara Forestier et Adèle Haenel, soeurs dans Suzanne
Les deux filles grandissent ensemble, très proches et très soudées, chacune avec leur caractère. A peine adulte, Suzanne, la plus rebelle, tombe enceinte. Charlie nait et la vie reprend son cours. Mais Suzanne rencontre bientôt Julien, un garçon dont elle tombe violemment amoureuse. Pour le meilleur mais aussi pour le pire…  

Biopic d’une anonyme

Avec ce deuxième film, Katell Quillévéré fait preuve d’une réelle confiance en elle. L’histoire de Suzanne, qui s’étale au moins deux décennies et avec une succession d’événements forts, est racontée avec une économie de moyens et une maîtrise du rythme assez originale. En gros, elle choisit de s’attarder sur l’essentiel, mais son essentiel a elle peut être furtif, fugace ou parfois prendre du temps, ce qui est parfois déstabilisant.

François Damiens, le père attentionné de Suzanne

En revanche, Katell Quillévéré brille dans deux domaines : quand elle met en scène les relations entre les deux sœurs, révélant entre elles une union au-dessus du reste, et cela malgré les absences, et les heurts de la vie. Et surtout dans sa direction d’acteurs. Si Sara Forestier et Adèle Haenel parviennent à composer un duo aussi complice qu’équilibrée, François Damiens s’impose, de manière époustouflante, aussi bien en père de famille tendre, aimant, parfois irrité par les choix de ses filles qu’en chauffeur de camion à la virilité plus revendiqué. Il est génial. Rien que pour lui, le film mérite un sérieux détour.  

De Katell Quillévéré, avec Sara Forestier, Adèle Haenel et François Damiens.

2013 – France – 1h34

Les autres sorties 18 décembre critiquées par cine-woman :

  • Belle et Sébastien, l’adaptation au cinéma de la sréie TV des 1960’s
  • El limpiador
  • Le géant égoïste, cruel et magnifique conte social anglais
  • Loulou l’incroyable secret ou les joyeuses retrouvailles avec Loulou, le loup gentil
  • Mandela, un long chemin vers la liberté, la film ultime sur le parcours incroyable de madiba
  • Mon oncle, la complainte de la modernité version Tati
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