L’interview d’Eva Husson
Depuis petite, Eva Husson rêvait d’être en compétition à Cannes. L’accueil des Filles du soleil , sur place, l’a refroidie. Elle peut pourtant se féliciter d’avoir réalisé un film de guerrière, vendu dans le monde entier.
Véronique LE BRIS / Interviews, Mon blog, Rencontres / 71e Festival de Cannes, cinéma français, famille, femme, film de femme, film de guerre, guerre, héroïne, réalisatrice / 0 Commentaire
Depuis petite, Eva Husson rêvait d’être en compétition à Cannes. L’accueil des Filles du soleil , sur place, l’a refroidie. Elle peut pourtant se féliciter d’avoir réalisé un film de guerrière, vendu dans le monde entier.
Véronique LE BRIS / Films, Mon blog / actrice, adaptation, Amour, cinéma anglais, film de guerre, héroïne / 0 Commentaire
Saul Dibb signe une adaptation réussie de Suite française, le roman posthume et inachevé d’Irène Némirovsky. Et montre l’exode, l’Occupation et la guerre au féminin.
Véronique LE BRIS / Non classé / cinéma au féminin, cinéma au masculin, femme, femmes oscarisées, film de guerre, Kathryn Bigelow, meilleures réalisatrice, Oscars / 0 Commentaire
Kathryn Bigelow a son fait d’armes. Elle est la seule femme à avoir remporté un Oscar en tant que meilleure « réalisateur » et en tant que réalisatrice du « meilleur film ». C’était en 2009 pour Démineurs, un film qui avait pour fond la guerre en Irak. Et cette année-là, la concurrence était rude : son ancien mari, James Cameron, concourrait avec Avatar, Quentin Tarantino avec Inglorious Basterds ou encore Jason Reitman avec In the air.
C’était la première fois de l’histoire des Oscars, débutée en 1929, et seulement la quatrième qu’une réalisatrice était jugée apte à concourir dans la catégorie « meilleur réalisateur » et cela, après Lina Wertmüller en 1977 pour Pasqualino Settebellezze, Jane Campion en 1994 pour La leçon de piano et Sofia Coppola en 2004 pour Lost in translation.
Kathryn Bigelow revient aujourd’hui, en force avec un nouveau « film de guerre », Zero Dark Thirty – 0h30 en jargon militaire, heure à laquelle les militaires américains ont posé le pied dans la maison où se cachait Ben Laden -, un film d’une guerre larvée, celle des dix ans durant lesquels l’armée et les services secrets américains ont recherché Ben Laden après les attentats de 11 septembre. Et là encore, en filmant la guerre comme un homme, en s’intéressant surtout à des sujets qui, d’habitude, ne passionnent pas les femmes, Kathryn Bigelow devient à nouveau une sérieuse concurrente à l’Oscar du meilleur film (mais pas du meilleur réalisateur). Et peut-être encore plus cette fois-ci où elle a eu l’idée (l’audace?) de confier le rôle principal, celui de l’agent de la CIA la plus déterminée à retrouver Ben Laden et celle qui y parvient, à une femme, tordant ainsi un peu le coup à la réalité. C’est la diaphane Jessica Chastain qui s’y colle, elle aussi en lice pour l’Oscar de la meilleure actrice.
Kathryn Bigelow filme-t-elle la violence, l’action d’une autre manière que l’aurait fait un homme? Difficile à dire mais son film reste efficace, haletant, sans réelle concession. Et si certains lui reprochent de ne pas avoir de conscience, au moins, n’a-t-il pas pour pure vocation la propagande de l’armée américaine. Bigelow aura-t-elle l’Oscar? On verra, mais saluons malgré tout sa démarche volontariste d’aller piétiner là où on ne l’attend pas forcément, là où les réalisatrices n’ont pas l’habitude de se risquer.
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Sacrée Femme de cinéma 2018 au début du 10e Arcs Film festival, la réalisatrice Claire Burger en est repartie bardée de prix. Son film C’est ça l’amour a remporté la flèche de cristal et le prix du jury presse. Son interprète principal, Bouli Lanners, le prix d’interprétation masculine. Entre les deux, elle s’est confiée à Cine-Woman.
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C’est ça l’amour ? Attendre le retour de sa femme, aider ses filles à grandir ou avoir envie d’embrasser quelqu’un ? Un peu tout ça, selon Claire Burger, la réalisatrice qui signe ici son deuxième long métrage.