Le garçon et le monde
Dès 5 ans
Un petit garçon assiste désespéré au départ de son papa. N’écoutant que son envie de le retrouver, il part à l’aventure.
Le monde tel qu’il va
Au fil de son errance, il découvre toutes les belles facettes de son pays, Le Brésil : sa population riante, son carnaval, la richesse de ses paysages, la liesse du football, l’entraide…

Mais aussi tous ses problèmes : ses inégalités, ses injustices, sa agriculture et son industrie productivistes, la guerre, ses villes géantes et étouffantes où l’on crève de solitude, de pollution, de misère…
Un univers graphisme majestueux et varié
Cet ambitieux voyage initiatique, un peu confus dans son récit, vaut avant tout pour son extraordinaire graphisme.

Autant le petit garçon est dessiné en quelques traits et deux couleurs, autant son environnement est soigné et toujours savamment composé de jeux de couleur, de fonds noirs ou blancs peu à peu recouverts de traits multicolores, de figures qui deviennent géométriques (les champs de coton).
Multi-primé
Alê Abreu, le réalisateur a d’ailleurs mixé toutes les techniques possibles pour parvenir à ce brillant résultat : pastels, crayons, feutres hydrographiques, stylo à bille, collages et même prises de vues réelles.

Un festival pour les yeux (le film est quasi muet mais chaleureusement porté par de la musique brésilienne) qui a valu à son créateur, de recevoir les deux plus prestigieux récompenses au dernier Festival d’Annecy : le cristal du long métrage et le prix du public. Mérité.
De Ale Abreu
2014 – Brésil – 1h19
En partenariat avec Grains de Sel


Le monde ne s’est évidemment pas construit en un jour comme l’illustre « La création », avec force matériaux différents ( tissu, dentelles, aquarelles…) et tout en couleurs chatoyantes. Et l’on peut se réjouir qu’il ne soit toujours pas fini. C’est le cas dans « Grand Frère », un petit film fascinant au parti pris très minimaliste où deux personnages s’amusent sur la planche à dessin dès que leur créateur a le dos tourné. Ou qu’un simple « feu follet » le ranime quand la lumière joue avec son propre reflet. Le monde gagne surtout à s’enrichir des uns et des autres, comme le prouve avec tendresse et poésie, « une bouteille à la mer », merveilleux dialogue à distance entre un bonhomme de sable et un bonhomme de neige. Un vrai coup de cœur !
Impossible de rester étranger au destin de cette famille attachante qu’est celle de Croods, tant leur approche de la vie est en phase avec celle de notre époque : le repli sur soi, la peur de l’autre, de la nouveauté et de l’aventure. Un miroir qui pousse constamment à l’auto-dérision et que compense une longue aventure menée tambour battant, par le réalisateur