Le diable dans la peau

Dès 14 ans 

Ce qui peut passer par la tête d’un adolescent échappe parfois à toute rationalité. Et même à toute réalité. Quand Xavier apprend que son petit frère Jacques va être scolarisé dans une école « spécialisée » (il ne sait pas en quoi, ni laquelle et on ne le saura jamais), son sang ne fait qu’un tour. Jamais, il ne laissera faire une telle infamie, il ne le laissera subir un tel affront.

Sans plus d’explications, sans poser aucune question, il part en rébellion contre ce qui lui reste de famille (contre son père violent en particulier) quitte à en payer le prix fort. Les dernières vacances d’été que les deux frères vont passer ensemble seront la preuve ultime de leur fraternité et la plus cruelle séparation.

le diable dans la peau de Gilles MartinerieC’est un film dur, « sec comme un coup de trique », revendique son réalisateur Gilles Martinerie. Un premier long métrage qu’il a voulu à la fois sombre et solaire. Solaire, parce qu’il se passe entièrement dans une belle campagne luxuriante, sur le plateau des Millevaches, sombre parce que ce que traverseront ces deux adolescents est atroce. Mais, ce que le film dit de l’entêtement jusqu’à l’absurde d’un adolescent, du fait que sa famille ne l’entende jamais et refuse de communiquer avec lui est si juste qu’il aura peut-être la vertu de délier des langues. Ce qui serait déjà extraordinaire.

De Gilles Martinerie, avec Quentin Grosset, Paul François, Francis Renaud, Joséphine Derenne

2012 – France – 1h22

En partenariat avec Grains de Sel