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Raphaël Personnaz et Thierry Lhermitte dans Quai d'Orsay de B Tavernier
6 novembre 2013

Quai d’Orsay

Véronique LE BRIS / Mon blog BD, Bertrand Tavernier, de Villepin, Julie Gayet, Ministère des affaires étrangères, Quai d'Orsay, Raphaël Personnaz, Thierry Lhermitte / 0 Comments

La comédie du pouvoir

Mieux cerner les arcanes du pouvoir, arpenter les chemins de la prise de décision pour toute une nation, voilà des enjeux d’envergure que Cine-Woman ne peut, ne veut ignorer. Et quand c’est Bertrand Tavernier qui les balise, l’envie et la curiosité deviennent encore plus fortes.

Du vécu

C’est une BD à succès signée Abel Lanzac et Christophe Blain qui a inspiré le réalisateur de « Capitaine Conan ». Fidèle au récit vécu par l’un des auteurs, le film raconte l’arrivée d’un non-initié au sein d’un cabinet ministériel, celui des Affaires Etrangères sous Dominique de Villepin, puisque, même s’il n’est jamais nommé, tout le monde le reconnaît.

Raphaël Personnaz et Thierry Lhermitte dans Quai d'Orsay de B Tavernier

Ce débutant, dont on ne sait pas très bien ce qu’il a fait pour mériter ce nouveau poste, déboule donc un matin au Ministère pour passer un entretien d’embauche. Et déjà toute la rationalité qui devrait être au pouvoir disparaît. Entre deux portes, sans s’être jamais réellement présenté, Arthur Vlaminck, un jeune thésard joué par Raphaël Personnaz, va comprendre par lui-même qu’il est engagé pour écrire les discours du ministre. Or, celui-ci, rebaptisé ici Alexandre Taillard de Worms (Thierry Lhermitte), a une haute idée de sa personne, de sa fonction si tant est qu’elle lui permet de frayer parmi les grands de ce monde et de se révéler parmi les puissants. Ses discours se doivent donc d’être grandioses et de marquer leur époque, comme celui ultime qui clôture le film, le discours des Nations-Unies, applaudi par la salle, ce qui est rarissime.

Dé-co-der

Mais, trouver sa voie au milieu du labyrinthe géographique et décisionnel d’un cabinet ministériel n’est pas chose aisée. Non seulement rien ni personne ne vous attend, même pas un bureau et une chaise, évidemment pas un ordinateur en bon état de marche et surtout pas relié à Internet (secret défense oblige). Surtout le parcours est jonché d’obstacles, de rivalités, de coups bas qui peuvent surgir à tout moment. On ne peut se fier à personne et une alliance d’un jour est une entrave le lendemain.

Réunion de cabinet dans Quai d'Orsay

Le film conte, par une succession de saynètes, la manière dont ce cabinet se débat dans des enjeux internationaux sérieux voire graves (tous les références sont masquées, les noms des personnages comme des pays inventés mais on comprend aisément qu’ils correspondent tous à des gens ou des événements réels). Il doit surtout jouer avec la personnalité d’un ministre flamboyant, ayant une haute idée de sa personne et de ce que la fonction peut lui apporter, mais complètement irrationnel et autocentré – la scène de la rencontre avec l’écrivain Molly Hutchinson (Jane Birkin) est à ce propos très éloquente-.

Lieu de pouvoirs

Le cabinet est lui-même composé de personnalités hétéroclites (une seule femme (Julie Gayet) aussitôt jugée sur la manière dont elle use, abuse de son pouvoir de séduction), souvent des brillants esprits plutôt connaisseurs de leurs dossiers mais qui passent leur temps à protéger leur parcelle de pouvoir et à se faire bien voir d’un ministre tout-puissant. Bref, des technocrates plus concernés aux-aussi par leur carrière que par leurs actions.

Raphaël Personnaz face à Julie Gayet dans Quai d'Orsay

Une telle description du fonctionnement d’un cabinet ministériel est à la fois inédite et intéressante : contrairement à « L’Exercice de l’Etat » de Pierre Schoeller qui offrait une vision dramatique et responsabilisante d’un tel cabinet, ici c’est la comédie du pouvoir qui est mise à l’image. Le film ne donne jamais l’impression d’une ligne de conduite forte, bref d’une politique guidée par un intérêt général ou bien d’une vision un tant peu soit peu stratégique des hautes sphères de l’Etat français. Non ici, on gère des situations, des coups, des tensions selon l’humeur du jour et selon surtout l’humeur du ministre.

Le fait du Prince

En renforçant constamment cet aspect, en soulignant les lubies du Ministre qui « stabilote » à tout va en se référant à Héraclite en permanence –dont les citations structurent le film – Tavernier appuie sur l’irrationalité et l’irresponsabilité totale du pouvoir en France. Il en dresse une critique grinçante mais qui reste superficielle. On a presque l’impression que lui-même n’en croit ni ses yeux, ni ses oreilles.

Niels Arestrup, Raphaël Personnaz et Thierry Lhermitte

Certes, on comprend que la vie d’un cabinet ministériel est un tourbillon permanent, une lutte sempiternelle de chacun pour sa survie. Bref, un épiphénomène dans ce monde sans repères qu’une conjonction de circonstances amèneront à briller ou pas.

Caricatural? 

La frustration du spectateur peut donc se résumer : « le pouvoir politique ne peut-il être que cela ? ». Si c’est le cas, l’abstention devrait légitimement battre de nouveaux records aux élections. Si ça ne l’est pas, ce film ne sera alors qu’une caricature assez enlevée, parfois amusante, d’autre fois consternante du pouvoir. Et le jeu des acteurs principaux, Thierry Lhermitte et Raphaël Personnaz, qui misent à la fois sur leur physique et sur leur comique, renforcent cet aspect. A l’inverse, la profondeur, le flegme de Niels Arestrup laissent à croire que certains ont conscience de l’impact de leurs choix et de leurs décisions. Mais, justement, en ne choisissant jamais entre ces deux options, le film de Tavernier laisse une drôle impression d’inachevé.

De Bertrand Tavernier, avec Raphaël Personnaz, Thierry Lhermitte, Niels Arestrup, Julie Gayet, Jane Birkin…

2013 – France – 1h53

Les autres films du 6 novembre chroniqués sur cine-woman :

  • Inside llewyn Davis des frères Coen, Grand prix Cannes 2013
  • Le médecin de famille, expérience argentin de Lucia Puenzo
  • Les petits canards de papier, animation chinoise en papier plié
  • Il était temps, bluette de Richard Curtis
Dans la mare aux canards en papier
4 novembre 2013

Les petits canards de papier

Véronique LE BRIS / Non classé animaux, canard, histoire, papier animé, studio Shangai, technique, tout-petits / 0 Comments

Dès 3 ans

Tout le monde connaît l’origami japonais, cet art du pliage du papier qui transforme une banale feuille en un animal ou un objet en relief.

Papiers animés

En Chine, le grand artiste de théâtre et de marionnettes Yu Zheguang a, à partir de 1958, appliqué cette technique traditionnelle à l’animation. Il lui a fallu un an pour produire, au sein du célèbre studio de Shanghai, les huit minutes de « Petits canards intelligents », un des trois courts-métrages proposés dans ce programme qui en offre un très bel échantillon.

Dans la mare aux canards en papier

Ces trois jeunes canetons partent à la chasse aux papillons, ce qui n’est pas gagné vu leur taille. Mais, comme ils sont malins, ils parviennent à leur fin… sauf qu’en chemin, ils réveillent un gros chat. Là encore, leur intelligence leur servira à en échapper. Un autre film, qui date de 1980,  met un oisillon en vedette, « Le petit canard Yaya ». Dans des décors semblables, en papier eux aussi, une couvée de canetons éclot sans surveillance et se rend au lac. Un renard rôde mais leur entraide puis l’arrivée de maman cane les sauveront. Enfin, dans « Un gros chou » créé en 1961, seul film dialogué du lot, raconte comment un petit chat et un lapin apprennent à dire la vérité après avoir fait une bêtise.

De Yu Zheguang.

1961 – Chine -0h36

En partenariat avec Grains de Sel

Les autres films du 6 novembre chroniqués sur cine-woman :

  • Il était temps, bluette de Richard Curtis
  • Le médecin de famille, expérience argentin de Lucia Puenzo
  • Inside llewyn Davis des frères Coen, Grand prix Cannes 2013
  • Quai d’Orsay, plongée au sein du pouvoir politique signée Bertrand Tavernier
Tim (Domhnall Gleeson) et Mary (Rachel McAdams) se rencontrent dans Il était temps
4 novembre 2013

Il était temps

Véronique LE BRIS / Mon blog Amour, changer, comédie romantique, destin, Rachel McAdam, remonter le temps, temps, vie / 0 Comments

Temps perdu

D’habitude, un film de Richard Curtis est la promesse d’un bon moment souvent encore partagé des années plus tard avec une bande de copines. Mais, le réalisateur de « Quatre mariages et un enterrement »,  de « Coup de foudre à Notting Hill », du « Journal de Bridget Jones » 1 et 2 ou encore du très nostalgique mais passionnant « Good morning England » sur les débuts du rock à la radio, est capable de vrais moments de faiblesse.

Seconde chance

Son nouveau film, « Il était temps »,  est sans doute le pire qu’il ait vécu. Soit l’histoire de Tim, un jeune homme de bonne famille anglaise, qui découvre le jour de ses 21 ans, que lui comme tous les hommes de sa famille possède un don : celui de voyager dans le temps.

Tim (Domhnall Gleeson) et Mary (Rachel McAdams) se rencontrent dans Il était temps

Grâce à cela, il peut revivre les moments-clés de sa vie en les améliorant au passage. Et puisque ce don doit être utilisé avec parcimonie, Tim (Domhnall Gleeson) décide d’en concentrer l’utilisation dans sa vie amoureuse, disons pour séduire et convaincre Mary (Rachel McAdams) de devenir la femme de sa vie.  Leur vie, sa vie sera-t-elle parfaite pour autant ?

Lisse et sans attrait

Evidemment, un tel talent va forcément donner lieu à des situations très cocasses – quand Tim prétend avoir déjà rencontré Mary par exemple- mais elles sont loin d’être nombreuses et toujours efficaces. Surtout, il n donne lieu à aucune déception majeure, comme si le fameux Tim était seul maître à bord de son destin.

Scène de mariage dans Il était temps

A vrai dire, on s’ennuie ferme dans ce spectacle lénifiant qui vante l’amour d’une vie et fait l’apologie de bonnes relations familiales. Sans qu’elles soient toutes extraordinaires, les comédies romantiques de Richard Curtis avaient au moins un charme, un rythme, un aspect inédit qui ont parfois réussi à les rendre cultes. Ce fut le cas de « Quatre mariages et un enterrement » mais aussi de « Coup de foudre à Notting Hill » qui se revoient avec plaisir. On n’en dira pas autant avec « Il était temps » qui ne laisse aucun souvenir seulement quelques jours après l’avoir vu.

De Richard Curtis, avec Domhnall Gleeson, Rachel McAdams, Bill Nighy…

2013 – USA – 2h03

Les autres films du 6 novembre chroniqués sur cine-woman :

  • Inside llewyn Davis des frères Coen, Grand prix Cannes 2013
  • Le médecin de famille, expérience argentin de Lucia Puenzo
  • Les petits canards de papier, animation chinoise en papier plié
  • Quai d’Orsay, plongée au sein du pouvoir politique signée Bertrand Tavernier
La première image, celle du radeau, d'Unbroken d'Angelina Jolie
2 novembre 2013

En tournage

Véronique LE BRIS / Mon blog Angelina Jolie, guerre, héros, JO., Louis Zamperini, résilience, survivre, vdm, WWII / 0 Comments

 Unbroken d’Angelina Jolie

La première image, celle du radeau, d'Unbroken d'Angelina Jolie

C’est la première image du tournage de « Unbroken », le film qu’est en train de réaliser Angelina Jolie. Après un documentaire « A place in time » et la touchante histoire d’amour hors norme et en pleine guerre d’ex-Yougoslavie racontée dans « Au pays du sang et du miel », elle se concentre cette fois sur un héros américain : Louis « Louie » Zamperini. 

Vivre à tout prix

Adapté du livre de Laura Hillenbrand, » Unbroken : A World War II Story of Survival, Resilience, and Redemption », paru en 2010, le film retrace le parcours à peine croyable de cet américain d’origine italienne. Ancien délinquant, il retrouve le droit chemin par le sport. Coureur de fond, il a fini 8ème aux JO de Berlin en 1936. 

Angelina Jolie et Louis Zamperini Quand la guerre est déclarée, il entre dans l’US Air Force. Son avion bombardé se crashe en mer. Louis Zamperini dérive alors 47 jours durant sur un radeau. Il fait fait prisonnier par les Japonais et deviendra la bête noire e son geôlier qui le torture plus que de raison pendant 27 mois. Il survit par miracle, est libéré après la capitulation de l’Empereur.

Résilience

De retour aux Etats-Unis, complètement traumatisé, il sombre dans l’alcoolisme puis rencontre le prêcheur Billy Graham et rencontre Dieu et repart pardonner à ses bourreaux au Japon. A plus de 90 ans, Louis Zamperini fait toujours du sport (du skate et du ski paraît-il) et a toujours la foi. 

Le film sortira en France en janvier 2015. 

Oscar Isaac dans Inside LLewyn Davis des frères Coen
1 novembre 2013

Inside Llewyn Davis

Véronique LE BRIS / Mon blog années 1960, folk, frères Coen, loser, musique, New York, Oscar Isaac, raté / 0 Comments

En boucle

d’Ethan et Joel Coen

Depuis que son duo musical a pris fin, Llewyn Davis, un guitariste et chanteur folk, tourne en rond. Sans argent (son album solo n’a pas marché), il se produit toujours dans le même bar du Village à New York (on est au début des années 60), erre de canapés en plans foireux, à la recherche d’un sens à sa vie et pourquoi pas d’une issue à ce cercle infernal. La trouvera-t-il ?

En rond

Le nouveau film des frères Coen a ceci d’étonnant : il pourrait difficilement être mieux écrit, mieux filmé, mieux interprété, mieux centré sur son personnage qu’on ne quitte pas une minute et pourtant, il est loin d’être enthousiasmant, passionnant. Sans qu’on s’y ennuie vraiment. Le rythme, lent, semble d’abord un atout quand les deux réalisateurs prennent le temps d’écouter leur héros chanteur, en le filmant en gros plan…

Oscar Isaac dans Inside LLewyn Davis des frères CoenMais, ce personnage qui n’évolue pas – ce qui est normal, vu qu’il tourne en rond, empêtré dans une situation que l’on découvre au fil du film et dont il ne peut se sortir – qui est constamment pris dans ses propres contradictions (d’où le titre), qui enchaîne sans cesse les mêmes (petites) erreurs, les mêmes mauvais choix, qui accumule les mêmes rancoeurs, finit quand même par le rendre énervant, voire lassant.

Non pas qu’il faille absolument un héros positif à un film, mais ici, sa constante indécision, son refus de l’engagement et du dépassement de ses paradoxes finissent par avoir raison de l’intérêt qu’on lui porte, et par ricochet que l’on porte au film.

Fabuleux Oscar Isaac

Oscar Isaac à la guitare dans Inside LLewyn Davis des frères CoenRien à reprocher non plus aux acteurs. Oscar Isaac, à peine croisé dans « Sucker Punch, Drive » ou « W.E » de Madonna, est excellent : il parvient à traîner sa langueur en gardant son charme, qui s’éveille à chaque fois qu’il prend sa guitare. On devrait le revoir très vite, dans un ovni baptisé Thérèse, inspiré de Thérèse Raquin, dans Mojave aux côtés de Louise Bourgouin, dans « Two faces of January » donnant la réplique à Viggo Mortensen et à Kirsten Dunst, dans un film de science-fiction « Ex-Machina ». Carey Mulligan, Justin Timberlake sont méconnaissables, mais convaincants, dans des rôles plus mineurs toutefois.

Le film a reçu le Grand prix au Festival de Cannes 2013. 

Avec Oscar Isaac, Carey Mulligan, John Goodman, Garret Hedlund, Justin Timberlake…

2012 – USA – 1h45

Les autres films du 6 novembre chroniqués sur cine-woman :

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Les trois petites chipies d'After School Midnighters
27 octobre 2013

After School Midnighters

Véronique LE BRIS / Mon blog chipies, défi, écorché, horreur, Japon, manga, parodie, peut, squelette / 0 Comments

Manga Horror Picture Show

Dès 7 ans

Un film d’horreur pour jeunes enfants ? En voilà une bonne idée pour Halloween. Cette création, qui ne ressemble à rien de connu jusqu’ici, est le premier long métrage d’un réalisateur japonais, Hitoshi Takekiyo.

Dans un labo de sciences

L’histoire elle-même est originale : trois petites chipies qui n’ont peur de rien se glissent dans le laboratoire de sciences de leur nouvelle école.

Les trois petites chipies d'After School MidnightersLà, elles se moquent d’un mannequin, l’écorché, toujours flanqué d’un squelette. Pour se venger, il leur propose de participer à trois épreuves impossibles. Les petites décident de relever le défi…

En forme

Plus que le scénario alambiqué, c’est la forme qui fait tout l’attrait de ce film. Les décors reprennent les codes des films d’horreur traditionnels en les parodiant : l’école hantée ressemble à un pensionnat gothique, strié d’éclairs, les personnages évoluent sur fond noir, révélant ainsi leurs couleurs les plus vives, presque fluo, même les héros (le squelette et l’écorché)  donnent la frousse…

L'écorché et le squelette d'After School MidnightersDommage que l’histoire soit un peu polluée par des messages parallèles (la machine à voyager dans le temps, par exemple) ou des pistes mal exploitées (le look punk d’une des fillettes) et qu’elle finisse dans un délire total, car sa construction proche de celle des jeux vidéo avait de quoi séduire les enfants. Au moins les plus kamikazes, ceux qui frissonnent à l’idée d’avoir peur. Attention, le film peut être terrifiant !

Dessin animé de Hitoshi Takekiyo

2012 – Japon -1h35

En partenariat avec Grains de Sel

Les autres sorties du 30 octobre traitées par cine-woman :

  • Jasmine, histoire d’amour franco-iranienne animée d’Alain Ughetto
  • Attila Marcel, premier fiction avec acteurs de Sylvain CHomet
  • Un château en Italie, auto-fiction auto-centrée de Valeria Bruni-Tedeschi
Guillaume Gouix est Paul, le fils d'Attila Marcel
26 octobre 2013

Attila Marcel

Véronique LE BRIS / Mon blog catch, chanson, enfant, mort, mutique, piano, Proust, souvenir, visuel / 0 Comments

Beau mais vain

Sylvain Chomet, le réalisateur, s’était fait remarqué avec deux dessins animés particuliers : « Les triplettes de Belleville » et l’hommage à Jacques Tati, « L’Illusioniste ». Il délaisse cette fois l’animation pour une fiction avec de vrais acteurs tout en gardant le style qui est le sien, reconnaissable entre tous. Ses obsessions aussi, d’être mal inséré dans la société. 

33 ans et pas un mot

« Attila Marcel » raconte la triste vie de Paul, 33 ans, mutique depuis la mort de ses parents, lorsqu’il avait deux ans. Ses tantes, deux vieilles filles aristocrates, l’ont pris sous leur aile et en ont fait un très bon pianiste, qui pour l’instant les accompagne lorsqu’elles donnent leur cours de danse. Le destin de Paul va pourtant basculer quand il rencontre Mme Proust, une excentrique qui l’aide à revenir sur le traumatisme de son enfance.

Guillaume Gouix est Paul, le fils d'Attila MarcelDe sa période animation, on reconnaît aisément le goût de Sylvain Chomet pour des décors soignés et irréels, l’incroyable accumulation de détails et sa passion nostalgique pour les années 1950, 1960 et 1970. L’univers visuel est parfait.

Sans âme

Malheureusement, le scénario n’est pas à la hauteur et on s’ennuie ferme à regarder chacun de ses personnages truculents faire son numéro sans que l’histoire de ce garçon nous passionne. Les parties chantées ne sont guère plus séduisantes. On est toutefois ému en voyant Bernadette Lafont dans son dernier rôle.

De Sylvain Chomet, avec Guillaume Gouix, Anne Le Ny, Bernadette Laffont, Hélène Vincent… 

2013 – France – 1h46

En partenariat avec Grains de Sel

Les autres sorties du 30 octobre traitées par cine-woman :

  • Jasmine, histoire d’amour franco-iranienne animée d’Alain Ughetto
  • Afterschool Midnighters de Hitoshi Takekiyo, ovni d’horreur pour enfants
  • Un château en Italie, auto-fiction auto-centrée de Valeria Bruni-Tedeschi
Louis Garrel et Valeria Bruni-Tedeschi dans leurs propres rôles
25 octobre 2013

Un château en Italie

Véronique LE BRIS / Mon blog enfant, famille industrielle, fécondation in vitro, frère, héritage, impudeur, indécence;, Italie, mort, riche, sida / 0 Comments

Perdue en son royaume

Troisième (et on espère dernier) épisode de la pauvre petite famille riche de Mademoiselle Bruni-Tedeschi. Le récit s’échelonne sur trois saisons identifiées, l’hiver, le printemps et l’été et raconte pêle-mêle l’agonie puis la mort du frère atteint du sida, la vie sentimentale complexe de la sœur Louise (Valeria) qui n’a qu’une obsession avoir un enfant à 43 ans, l’étrangeté de leur mère, actrice d’un show permanent, les difficultés financières de cette famille industrielle italienne, qui possède beaucoup (un château en Italie notamment que le frère ne veut pas vendre, un Brueghel l’ancien etc) mais n’a plus les moyens de son train de vie…

Moi, moi, et encore moi

Valeria Bruni-Tedeschi prétend parler de l’intime, en fait, elle ne parle que d’elle-même sans se rendre vraiment compte d’autres individus existent, ni qu’ils méritent bien sûr la moindre attention.

Louis Garrel et Valeria Bruni-Tedeschi dans leurs propres rôles Outre cet ultra-égocentrisme déjà malsain, l’autre aspect abject du film est son impudeur et son indécence permanentes. On ne sent aucune distance de la réalisatrice par rapport à ce qu’elle raconte et qui s’avère être sa vie. Et même si elle pratique un peu l’humour à ses dépends (quand elle est à l’hôpital pour sa FIV par ex ou à Naples pour s’asseoir sur un fauteuil qui favorise de fertilité), elle ne perçoit pas, semble-t-il, que ses démarches correspondent à des pulsions très égoïstes, à des caprices pour ne pas dire des passe-droits qu’elle s’arroge parce qu’elle est comme ça, issue d’un cocon gâté, richissime qui la coupe du monde et de la réalité.

En vase clos

On attendait plus de distance, plus d’intelligence aussi et beaucoup plus d’humour. Une des clés aurait été de confier les rôles de ses proches non pas à ceux (sa mère, elle, son mec Louis Garrel…) qui les ont tenu dans la vraie vie, mais à de vrais acteurs, qui, en se les appropriant, en auraient fait des personnages de fiction. La meilleure preuve en est que le seul personnage vraiment intéressant est Ludovic, le frère, évidemment confié à un acteur, Filippo Timi, mais dont le rôle n’est pas assez développé pour qu’on le comprenne au mieux. Non, ce qui compte c’est cette hystérie à vouloir un enfant à tout prix, thème déjà traité dans son film précédent, « Actrices » et cette complaisance à mettre en scène les disfonctionnements de cette grande famille en pleine dégénérescence.

Valeria Bruni-Tedeschi et Filippo Timi, soeur et frère dans Un Château en ItalieD’autres, Visconti pour ne citer que lui, ont déjà traité le sujet de la faillite financière et morale de ces familles avec un autre pertinence, et cela bien qu’il en soit lui-même issu. Là, on la regarde le nez collé à la vitre d’un monde qui n’a aucune empathie pour nous, avec l’impression malsaine de les voir s’ébattre, se plaindre, dégénérer, parader aussi sans complexes. Comme si leur vie pouvait être plus intéressante que la nôtre. Mais non, elle est seulement pathétique et le regard de la réalisatrice, complaisant. Rien de plus.

Un bon point : la bande-son qui est à la fois touchante, nostalgique et originale. Ce film était le seul réalisé par une femme en Sélection Officielle au Festival de Cannes 2013. Quelle déception! 

De Valeria Bruno-Tedeschi, avec Valeria Bruno-Tedeschi, Louis Garrel, Filippo Timi, Xavier Beauvois…

2013 – France/Italie – 1h44

Les autres sorties du 30 octobre traitées par cine-woman :

  • Afterschool Midnighters de Hitoshi Takekiyo, ovni d’horreur pour enfants
  • Attila Marcel, premier fiction avec acteurs de Sylvain CHomet
  • Jasmine, histoire d’amour franco-iranienne animée d’Alain Ughetto

©-Guy-Ferrandis-SBS-Productions

La marionnette d'Alain rejoignant Jasmine à Téhéran sur un tapis volant
25 octobre 2013

Jasmine

Véronique LE BRIS / Non classé français, histoire d'amour, Iran, Khomeiny, Le Shah d'Iran, passion, révolution, révolution iranienne / 0 Comments

D’Alain Ughetto

On ne vit l’extraordinaire que par amour. A la fin des années 1970, Alain rencontre Jasmine, une jeune iranienne qui étudie en France. En 1978, elle se décide à rentrer à Téhéran, juste au moment où le peuple iranien se soulève contre le Shah et son régime tyrannique.

La révolution iranienne vue de Téhéran

Une épisode d’espoir qu’Alain va vivre intensément. Il a rejoint Jasmine, habite au cœur de la capitale iranienne et regarde les habitants se battre pour un régime politique meilleur. Ils en appellent à Khomeiny, pensant que celui-ci les libérera du joug de la dictature. Quand Alain comprend que la libération annoncée va devenir une nouvelle aliénation, il fuit Téhéran, sans parvenir à convaincre Jasmine de le suivre. Il n’aura bientôt plus aucune nouvelle.

La marionnette d'Alain rejoignant Jasmine à Téhéran sur un tapis volantCe film est étrangement construit : il progresse au gré d’images d’archives d’actualité, de la lecture des superbes lettres d’amour que Jasmine a envoyées à Alain avant qu’il ne la rejoigne à Téhéran et une fois qu’il en est revenu. Et aussi par la voix off qui incarne Alain, au gré de ses réflexions et des détails qui sont nécessaires à la compréhension de cette histoire.

De bric et de broc

Mais, leurs personnages prennent corps dans de drôles de bonhommes en pâte à modeler qui parviennent certes, à exprimer certaines émotions mais qui sont tellement schématiques, désincarnées qu’il devient difficile de s’y attacher. Bleus sont les Iraniens, beige est Alain. Ils se meuvent dans une ville complètement factice faite de polystyrène.

Jasmine et Alain à TéhéranLe décalage constant entre les magnifiques émotions décrites dans ses lettres par Jasmine et l’aspect très conceptuel de la mise en scène de cette histoire d’amour est finalement malhabile. Peut-être que le dessin aurait été plus approprié.

Lettres d’amour magnifiques

Prenant place dans un contexte difficile, contrariant de la Révolution Islamiste iranienne, portée par des sentiments extrêmement forts et nobles, et par des voix très judicieusement choisies – Jean-Pierre Darroussin pour Alain, et Fanzaneh Ramzi pour Jasmine – cette histoire d’amour avait tout pour être bouleversante. Sa forme trop conceptuelle, pas assez charnelle en refroidit l’ardeur. Dommage…

Documentaire d’animation d’Alain Ughetto, avec les voix de Jean-Pierre Darroussin et de Fanzaneh Ramzi.

2013 – France – 1h10

Les autres sorties du 30 octobre traitées par cine-woman :

  • Afterschool Midnighters de Hitoshi Takekiyo, ovni d’horreur pour enfants
  • Attila Marcel, premier fiction avec acteurs de Sylvain CHomet
  • Un château en Italie, auto-fiction auto-centrée de Valeria Bruni-Tedeschi

©Shellac et ©Alhambra-Amélie Debacker 

Poupi dort
23 octobre 2013

Poupi

Véronique LE BRIS / Non classé Chine, dessin animé, Poupi, tchéque, Zdenek Miler / 0 Comments

Dès 2 ans

Le criquet ? La petite taupe ? Cela vous dit forcément quelque chose. Tous les deux ont un point commun, leur créateur : le réalisateur tchèque Zdenek Miller. C’est aussi lui qui a imaginé et donné naissance à Poupi, un petit chien sympa, curieux et intelligent qui découvre le monde.

Découvir le monde

En trois courts-métrages inédits d’une dizaine de minutes chacun, le tout jeune Poupi va comprendre, dans La Danse des grenouilles, qu’il n’a pas encore l’âge d’être papa, avec Le Goût du miel, ce que font les abeilles et quels efforts leur labeur demande et enfin, dans une Journée ensoleillée, à quoi sert le soleil et comment étancher sa soif en cas de grande chaleur

Poupi dortSi les situations sont quotidiennes, banales, la manière dont Poupi acquiert son expérience et sa compréhension du monde est à chaque fois très inattendue mais aussi très futée.

Une vraie leçon de vie donnée sans aucune parole, mais avec une musique expressive, des dessins tout simples et surtout un adorable héros aux expressions si sensibles qu’on a juste envie de le retrouver au plus vite. A voir et à revoir sans modération.

De Zdenek Miler

1960 – Tchéquie – 0h35

En partenariat avec Grains de Sel

Les autres sorties du 23 octobre traitées par cine-woman :

  • Grandir, documentaire familial de Dominique Cabrera,
  • Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill, le dessin animé primé à Annecy signé Marc Boreal et Thibault Chatel,
  • Gravity, le premier film sensoriel d’Alfonso Cuaron avec George Clooney et Sandra Bullock
  • Malavita, le dernier film explosif de Luc Besson.
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okV. Golino fuori10253@Mario Spada

Fuori

Consacrer un film à la grande écrivaine italienne, Goliarda Sapienza,  pourquoi pas ? Mais pas celui de Mario Martone. Fuori était en compétition officielle au 78e Festival de Cannes dont il est reparti bredouille.

les-tourmentes

Les tourmentés

Lucas Belvaux adapte son roman, Les tourmentés, en un film noir qui hésite trop entre action et drame psychologique. Dommage.

ALPHA ok- Photo 1 ©MANDARIN & COMPAGNIE KALLOUCHE CINEMA FRAKAS PRODUCTIONS FRANCE 3 CINEMA

Alpha

Avec Alpha, son 3e long métrage, Julia Ducournau confirme son obsession de la mutation des corps ou de la difficile émancipation de l’autorité parentale. Elle s’affirme surtout comme une réalisatrice aux idées de mise en scène époustouflantes.

NV7┬®JeanLouisFernandez-CL0A3295

Nouvelle Vague

Nouvelle vague, le joyeux hommage de l’américain Richard Linklater à Jean-Luc Godard, était en compétition au 78e Festival de Cannes. Réjouissant ! 

Lapetite derniere

La petite dernière

La petite dernière, le 3e film d’Hafsia Herzi, a reçu le prix d’interprétation féminine rdu 78e Festival de Cannes remis à Nadia Melliti et la Queer Palm.

The History of sound d'Olivier Habermus

The history of sound

Garder la trace des folk songs américaines comme celle de l’amour d’une vie, c’est le propos The history of sound d’Olivier Habermus. Au 78e Festival de Cannes.

Un rêve plus long que la nuit de Niki de Saint Phalle

Un rêve plus long que la nuit

L’intérêt récent pour le matrimoine permet de découvrir Niki de Saint Phalle sous l’angle de son second film : un rêve plus long que la nuit.

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