Certains enfants n’aiment ni la neige, ni le froid ! Ce programme de quatre courts-métrages inédits est fait pour eux. Il commence doucement par le petit conte très tendre, en collage et en aquarelle, d’un éléphant qui rêve de s’acheter un vélo.
L’Afrique en 3 temps
Les trois autres films montrent tous des facettes différentes de l’Afrique.
Dans le deuxième segment, au rythme endiablé des tams-tams, un petit garçon reçoit une lettre avec un flocon de neige et il imagine que la neige recouvre son village de case. Le graphisme et le dessin sont les plus beaux et les plus inventifs de toute la série et jouent constamment sur la surprise.
Nouvelles familles
Dans le troisième, un pêcheur rapporte de ses filets un Tulkou et décide de l’adopter. Mais, une fois au sec, cette créature des eaux dépérit. Si le sujet n’est pas très clair, le travail sur les matières est réussi.
Enfin, et c’est le clou du spectacle, Dimitri à Ubuyu, raconte la migration d’un oisillon qui échoue en plein désert. En cherchant ses parents, il se découvre une nouvelle famille. Sans être très original, le seul film parlant du programme révèle un nouveau talent, celui de la jeune Agnès Lecreux. A 26 ans, elle réalise ici son premier film en stop-motion, à partir de marionnettes en latex. Il met aussi en lumière la qualité de l’animation à la française, le film ayant été entièrement réalisé à Rennes, en Bretagne.
De Olesya Shchukina, Natalia Chemysheva, Mohamed Fadema et Sami Guellaï, Agnès Lecreux et Fabien Drouet…
L’Arras Film Festival s’est achevé dimanche 16 novembre 2014 avec un palmarès enthousiasmant. C’est Fair play de la tchèque Andrea Sedlackova qui a reçu l’Atlas d’Or ; The fool du russe Youri Bykov le prix de la mise en scène et du jury regards jeunes et la comédie sentimentale suisse Pause signée Mathieu Urfer une mention.
Quod erat demonstrandum du roumain Andrei Gruzsniczki a, lui, remporté le prix du jury de la critique, remis après un débat public animé auquel CineWoman participait.
Panorama contrasté de la nouvelle Europe
Neuf films étaient en compétition, l’écrasante majorité (6 sur 9) représentant le nouveau cinéma de l’ancienne Europe de l’Est. A part Paris of the North de l’islandais Hafsteinn Gunnar Sigurdsson, et Pause du suisse Mathieu Urfer, deux comédies sentimentales masculines, tous les autres traitaient à leur manière de sujets politiques forts.
Certains réglaient leur compte avec un passé très lourd. Fair Play aborde le dopage forcé des sportifs dans la Tchécoslovaquie communiste, Bota d’Iris Elezi et Thomas Logoreci l’éviction des dissidents politiques dans l’Albanie de Enver Hoxha, Quod erat demonstrandum du roumain Andrei Gruzsniczki, la fuite des cerveaux sous Ceausescu.
Les quatre autres films affrontaient les crises actuelles de leur pays respectifs. l’éclatement de la bulle immobilière qui a plongé l’Espagne dans le chaos dans Aces d’Alfonso Zarauza ; la corruption généralisée d’une ville russe dans The Fool de Youri Bykov, le retour du nationalisme serbe dans la tragi-comédie Monument to Michael Jackson de Darko Lungulov ou la spirale de l’endettement dans The Lesson de Kristina Grozeva et Peter Valchanov.
Des femmes remarquées
Notons que cette sélection offrait une part très conséquente aux femmes, qu’elles soient réalisatrices – trois des neufs films ont été réalisés ou co-réalisés par des femmes- ou protagonistes principales d’histoires fortes : dans Aces, Bota, Fair play, The Lesson ou dans Quod Erat demonstrandum (=CQFD), ce sont elles qui mènent la danse, presque exclusivement.
Dans les autres films, excepté dans The fool, leur absence, leur départ est le point d’ancrage de l’intrigue, le motif de la mise en action du personnage principal. Dans The fool, la ville est aux mains d’une femme, une dame patronesse qui organise autant qu’elle subit la corruption. C’est assez rare pour être souligné.
Idem du côté du jury, présidé par la réalisatrice Solveig Anspach, et composé des actrices Sophie Guillemin et d’Anamaria Marinca, du scénariste Jean-Luc Gaget et du réalisateur flamand Miel van Hoogenbemt.
40 000 fans
CineWoman a eu la chance de participer à ce festival superbement organisé par Nadia Paschetto et Eric Miot, en tant que juré du jury de la critique, composé de Nathalie Chifflet (DNA), Marine Durand (grazia.fr), de Gérard Lenne (président d’honneur du Syndicat de la Critique) et présidé par Jean-Jacques Bernard (Ciné+).
En 10 jours de festival, cette 15e édition a réunit près de 40 000 spectateurs. Une prouesse pour une ville qui compte 42 000 habitants ! Mais, un succès amplement mérité. Prochaine édition du 6 au 15 novembre 2015.
Andy Mulligan a écrit Trash pour séduire ses élèves adolescents que les classiques barbaient. Désormais, ils pourront en voir l’adaptation, Favelas, au cinéma. L’histoire est donc fictive mais traitée avec un réalisme confondant.
Enquête
Rafael (Rickson Tevez), un jeune garçon d’un bidonville brésilien, trouve un portefeuille à la décharge où il travaille. Il doit contenir des informations de première importance tant la police est prête à tout pour le retrouver.
Avec ses copains Gardo (Eduardo Luis) et Rato (Gabriel Weinstein), et l’aide involontaire du père missionnaire (Martin Sheen) de son bidonville, Rafael décide de mener l’enquête et de révéler pourquoi la police se fait si menaçante. Ce qu’il va découvrir est au-delà de tout…
Retour gagnant
Véritable thriller pour enfants déjà grands – il y a quelques scènes de violences particulièrement éprouvantes- , Favelas est un film haletant, le meilleur que signe Stephen Daldry depuis Billy Elliot.
Même s’il ne peut s’empêcher d’être manichéen et simpliste quand il s’attaque à la police et aux politiciens, ni de doper son récit aux bons sentiments.
Thriller haletant
Son polar parvient pourtant à rester spontané et riche en rebondissements quand il colle à ses héros et à son histoire. Les trois jeunes interprètes, tous débutants, sont formidables de dynamisme et de débrouillardise.
Mené à un rythme d’enfer, ce film, proche, dans l’esprit, de Slumdog Millonaire, devrait être une des belles surprises de cette fin d’année.
De Stephen Daldry, avec Martin Sheen, Rooney Mara, Rickson Tevez, Eduardo Luis, Gabriel Weinstein…
Voici le 10e rôle d’Adèle Exarchopoulos au cinéma, celui qu’elle a endossé juste après celui de La Vie d’Adèle qui l’a révélée au monde entier. Mais, autant chez Abdellatif Kéchiche, c’était elle la vedette, autant, ici, elle n’a qu’un rôle extrêmement secondaire qui se résume à quatre ou cinq séquences. Difficile donc de la juger sur la suite de sa carrière.
Reda Kateb au 1er plan
Le premier rôle est celui de Chérif, tenu par l’impeccable Reda Kateb, qui s’est en train de s’offrir une des carrières les plus intéressantes du jeune cinéma français. On vient de le voir dans Guillaume et les garçons à table de Guillaume Galienne, dans Hippocrate de Thomas Lilti, dans Loin des hommes aux côtés de Viggo Mortensen… Révélé dans Un prophète de Jacques Audiard, consacré dans Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow, il sera à l’affiche de Lost river de Ryan Gosling qui sortira en France en février 2015. Des bons choix donc, pour un acteur qui continue à affirmer son talent avec la même constance des deux côtés de l’Atlantique.
Reda Kateb est donc Chérif, un jeune trentenaire grandi dans le Zup-Sud de Rennes. Après un échec en fac de médecine, il tente pour la quatrième fois le concours d’infirmier. Pour s’y préparer, en secret, il est revenu vivre chez ses parents, dans son quartier d’enfance et vient d’accepter un boulot de vigile au supermarché du coin. Ses copains se moquent de lui, leurs petits frères encore plus, le cherchant constamment quand il est à son poste. Rien de grave mais leur provoc’ est incessante.
Etouffé
Alors que le ciel semble s’éclaircir au-dessus de sa tête – il tombe même amoureux de la belle Jenny (Adèle Exarchopoulos) – , il est mêlé à une embrouille avec un pote d’enfance peu recommandable. S’en sortira-t-il ?
Ce premier film de Marianne Tardieu prend le temps de poser le décor, lentement. On suit donc à la trace (et c’est un peu étouffant) Chérif dans le moindre de ses déplacements, dans ses trajets, dans sa solitude et dans sa détermination… sans pourtant, que ces séquences soient riches de sens et convaincantes, et cela même si ce parti pris fini par se justifier à la toute fin. Il est cerné.
Manque d’air
Certes, mais il aurait été tout aussi intéressant d’en savoir plus sur lui, sur ce qu’il ressent dans ses interactions, non pas seulement avec ses potes d’enfance, dont il commence malgré tout à s‘éloigner, mais avec sa famille chez qui il est revenu vivre ou avec ses nouveaux collègues. Et à ne jamais vouloir quitter cette perspective, le film ne laisse pas beaucoup de respiration : comme il est court, cela reste un atout.
Quant au sujet, peut-on s’extirper de son environnement social, culturel ? Pas sans y laisser de plumes, répond Marianne Tardieu. Ce qui est sans doute vrai, mais pas très original non plus. Malgré tout, ne serait-ce que pour Reda Khateb, ce portrait filmé vaut le détour. Un bon début donc…
De Marianne Tardieu avec Reda Kateb, Adèle Exarchopoulos, Rachid Debbouze, Moussa Mansaly…
Après la tornade Mommy de Xavier Dolan, venez découvrir de quoi est vraiment capable le cinéma québécois .
Du 21 au 26 novembre, au Forum des Images à Paris, aura lieu la 18e édition de Cinéma du Québec. C’est une occasion unique de découvrir des longs métrages inédits en France, réalisés par de jeunes réalisateurs ou par des valeurs sûres.
Des places à gagner!
Cine-Woman s’associe à l’évènement et est partenaire d’une soirée exceptionnelle de ce programme. La leçon de musique de Lewis Furey et Carole Laure, qui aura lieu le mardi 25 novembre à 19h30, et qui sera suivie à 21 h de la projection de Love project, le nouveau film, le quatrième, réalisé par Carole Laure.
Vous voulez participer? Cine-woman vous offre des places… Merci d’envoyer vos coordonnées postales à vlebris@cinewomapx.cluster026.hosting.ovh.net ou en message privé via la page facebook cine-woman ou le compte twitter.
En Corée du Sud, Young Nam, une jeune femme énigmatique débarque dans un village de pêcheurs habitué à fonctionner en vase clos. A vrai dire, c’est le bouillonnant Yonh ha qui y fait la pluie et le beau temps à grands coups de gueule et de rasades de saké.
Protection policière
Young Man, nouvelle chef du poste de police, l’observe avec attention. Mais, elle le laisse faire. La jeune policière est surtout interloquée par l’attitude marginale d’une jeune adolescente, Dohee, qu’elle croise régulièrement à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, sale et seule.
Young Nam finit par comprendre que Dohee est la fille de Yonh ha et qu’il la bat comme plâtre. Pour la protéger, la policière finit par recueillir la jeune fille chez elle.
Victime attitrée
Ce premier film, multi-sélectionné dans les festivals internationaux – il était à Un Certain Regard à Cannes 2014 -, est tellement inabouti qu’il en devient étrange. Produit par Lee Changdong à qui l’on doit les magnifique Poetry et Secret Sunshine, il manque d’une assise de crédibilté dans son scénario pour être réussi.
Même si l’on admet (difficilement) qu’une enfant peut être aussi maltraitée en public sans provoquer la moindre réaction même de la part de policiers, il est impossible de croire que la non-assistante à personne en danger peut être aussi consciemment bafouée, surtout dans un village reculé. La petite n’a absolument aucune échappatoire, tout le monde, son père, sa grand-mère, ses camarades d’école, est contre elle.
Condamné d’office
Admettons! Mais, les raisons qui expliqueraient la violence de sa famille sont traitées avec une telle légèreté, balancées au détour d’une scène qu’elles n’ont aucune consistance par rapport aux dégâts causés. Le père est d’ailleurs un méchant monolithique, bêtement violent et alcoolique, beaucoup trop noir et linéaire pour être un « bon » méchant. Du coup, le spectateur le rejette immédiatement, en sachant que rien de positif ne viendra le rendre attachant.
Si on finit par comprendre que Young Nam n’a aucun intérêt à remettre en cause les habitudes locales, ni à se faire remarquer, il est plus difficile d’admettre que sa stratégie de ne rien faire ne lui sera pas reprocher.
Non-assistance à cinéaste en danger
Avec un tel rejet à priori, cette histoire sensible qui a l’ambition d’embrasser tous les sujets délicats de la misère sociale – alcoolisme, violences familiales, maltraitance, abandon, inceste, homosexualité, sans-papiers, identification au sauveur etc…- finit par être vraiment trop pesante, trop démonstrative pour être intéressante.
Menée à un faux rythme, perclue de silences pesants, cette photographie très dépressive d’une société hyper individualiste manque totalement de subtilité dans sa description (et bizarrement pas dans sa mise en scène, ce qui laisse présager à la jeune réalisatrice un second film plus intéressant), de cette ambiguité qui est la nature même de l’humanité. Dommage.
De July Jung, avec Doona Bae, Kim Sae-Ron, Song Sae-Byuk…
Après Félins et Chimpanzés, Grizzly est le nouvel opus de la collection Disney Nature. Comme à chaque fois, la caméra d’Alastair Fothergill et de Keith Scholey raconte une année d’une espèce animale dans son environnement naturel.
Ours, année 1
Plutôt que la prendre dans son ensemble, elle s’attache et suit une famille – ici, l’ourse Sky et ses deux petits, Scout et Amber – pour mieux nous faire comprendre leur stratégie de survie.
Ce documentaire met ainsi en lumière les dangers de la vie sauvage, la nécessité pour Sky d’être sans cesse sur le qui-vive. Ses petits représentent constamment une proie facile tant pour les autres ours affamés que pour les loups, alors qu’ils l’épuisent en se nourrissant de son lait.
Très proche
Filmé à hauteur d’animal et avec une proximité réelle, ce film très scénarisé joue évidemment sur l’attachement que l’on ressent pour ces ours que l’on appelle par leur prénom, sur le suspense de leur quête de nourriture et bien sûr sur la beauté de l’Alaska.
Ce serait une très belle découverte si Terre des ours, réalisé au Kamtchaka russe par Guillaume Vincent et sorti le 26 février dernier, n’avait pas déjà raconté exactement la même histoire, dans un paysage volcanique encore plus spectaculaire. Du déjà vu… sauf pour une séance de rattrapage.
Documentaire de Alastair Fothergill et de Keith Scholey
Attention ! Ce film est à mettre devant des yeux avertis. Bouboule n’est pas une comédie qui aurait pour héros un jeune obèse dont on se moque gentiment.
Une école de l’humiliation
Non, ce film relate avant tout que la vie d’un enfant trop gros est une véritable école de l’humiliation, que le réalisateur, Bruno Deville, connaît bien pour l’avoir vécu pendant son enfance.
Bouboule a 12 ans, il pèse plus de 100 kg, mange mal et plus que de raison et évidemment, n’est pas très bien entouré : il a un seul ami, noir, des sœurs sveltes pas très gentilles, une mère maladroite et débordée et un père, récemment séparé, donc très absent.
Drôle de figure paternelle
Entre une consultation chez le médecin chargé de surveiller son poids et des séances d’aquagym, Bouboule se lie avec un maître-chien qui assure la sécurité dans le centre commercial du coin.
Une rencontre qui le fascine mais le rejette encore plus à la marge de la société. Elle s’avèrera toutefois être un passage nécessaire pour qu’enfin, on s’intéresse à lui, et pas seulement à ses kilos.
Tragi-comédie belge
Pas vraiment drôle, mais pas tragique non plus, Bouboule relève plus du rite de passage d’un jeune adolescent mal dans sa peau et en quête d’une figure paternelle forte. Une expérience certainement salvatrice pour tous ceux qui ont des comptes à régler avec l’âge ingrat et qu’incarne avec beaucoup de justesse David Thielemans, dont c’est le premier film. Pas sûr que la leçon concerne suffisamment les autres.
De Bruno Deville, avec David Thielemans, Julie Ferrier, Swann Arlaud…
Dans un futur proche, la terre, c’est-à-dire les Etats-Unis, sera devenue inhospitalière pour les humains. Ils auront du mal à y vivre, ensevelis régulièrement par de violentes tempêtes de poussière, à s’y nourrir surtout puisque les cultures s’anéantissent les unes après les autres.
Dans un au-delà
Cooper (Matthew McConaughey) sait doublement de quoi il parle. Non seulement c’est un ancien pilote et ingénieur, au top des technologies les plus pointues, mais il s’occupe avec son beau-père et ses deux enfants, d’une ferme.
Avec sa très brillante fille, Murphy (10 ans), il découvre et décrypte, un jour, d’étranges coordonnées qui vont le mener très loin des siens, de nous, à la découverte d’un zone spatiale inexplorée où la vie pourrait peut-être renaître comme sur la terre. Interstellar raconte son odyssée à travers ce vaste espace-temps.
L’anti-Gravity
Rien à voir avec Gravity qui signait pourtant le regain d’intérêt d’Hollywood pour la science-fiction haut de gamme. Chez Christopher Nolan (Inception), le scénario qui a pourtant quelques défauts, est loin d’être simple ou simpliste. Sa singularité tient d’ailleurs aux nombreux allers-retours entre la terre et l’espace où Cooper est embarqué avec quelques comparses, alors qu’il a laissé sa famille ici-bas.
Dans Interstellar, l’ambition est plus haute. La menace qui pèse concerne l’humanité toute entière, pas seulement une équipe de scientifiques perdue en apesanteur. La mission du héros a donc une autre envergure : il s’agit tout bonnement de sauver le monde, ou plutôt de trouver une autre planète où la race humaine pourrait s’épanouir et se multiplier.
Passation
Evidemment, alors que Cooper ne sait pas trop dans quelle galère il s’embarque, les variations de l’espace-temps entre la terre où vit sa famille qui l’attend et le trou noir et ses environs où il voyage, vont donner à cette relation familiale une couleur spéciale, intéressante et finalement assez inattendue.
En revanche, les différentes étapes qu’il subit avec ses comparses et qui sont pourtant la partie la plus spectaculaire de son odyssée, sont moins passionnantes. On taira les rencontres et les trahisons pour laisser au spectateur la joie de les découvrir.
Le moment où…
Mais certains passages, outre la beauté impressionnante des lieux et des images – en deça toutefois de celles de Gravity, où le spectateur avait lui-même l’impression d’être en apesanteur, ce qui n’est jamais le cas ici – frisent le ridicule. Comme cet attachement sacro-saint à une famille idéalisée.
Evidemment aussi, puisqu’on est chez Nolan, il y a toujours un moment où l’histoire devient incompréhensible, où une succession de termes techniques ou d’actions venues de nulle part, plombent littéralement l’aventure. Mais, ici, il finit par retomber sur ses pattes, malgré une diversion en terre gelée malheureuse.
A ces incohérences près – ne jetez pas vos montres à aiguilles, elles continueront à servir! , Interstellar a le mérite infini de jouer à la fois avec l’espace et le temps, de confier l’intelligence et la compréhension de ce monde sans limite à une femme. En cela, il donne une dimension quasi inédite à la science-fiction. Pas si mal…
De Christopher Nolan, avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Jessica Chastain…
Quels liens tissent les actrices avec la mode ? Voilà le propos de Fashion et Cinéma, le premier livre français sur le sujet, écrit par Véronique Le Bris – Cine-Woman.
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