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Reda Kateb et ceux qui jouent ses potes
12 novembre 2014

Qui vive

Véronique LE BRIS / Mon blog Adèle Exarchopoulous, Reda Kateb / 0 Comments

Le passé à la trace

Voici le 10e rôle d’Adèle Exarchopoulos au cinéma, celui qu’elle a endossé juste après celui de La Vie d’Adèle qui l’a révélée au monde entier. Mais, autant chez Abdellatif Kéchiche, c’était elle la vedette, autant, ici, elle n’a qu’un rôle extrêmement secondaire qui se résume à quatre ou cinq séquences. Difficile donc de la juger sur la suite de sa carrière.

Reda Kateb au 1er plan

Le premier rôle est celui de Chérif, tenu par l’impeccable Reda Kateb, qui s’est en train de s’offrir une des carrières les plus intéressantes du jeune cinéma français. On vient de le voir dans Guillaume et les garçons à table de Guillaume Galienne, dans Hippocrate de Thomas Lilti, dans Loin des hommes aux côtés de Viggo Mortensen… Révélé dans Un prophète de Jacques Audiard, consacré dans Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow, il sera à l’affiche de Lost river de Ryan Gosling qui sortira en France en février 2015. Des bons choix donc, pour un acteur qui continue à affirmer son talent avec la même constance des deux côtés de l’Atlantique.

Reda Kateb et ceux qui jouent ses potes

Reda Kateb est donc Chérif, un jeune trentenaire grandi dans le Zup-Sud de Rennes. Après un échec en fac de médecine, il tente pour la quatrième fois le concours d’infirmier. Pour s’y préparer, en secret, il est revenu vivre chez ses parents, dans son quartier d’enfance et vient d’accepter un boulot de vigile au supermarché du coin. Ses copains se moquent de lui, leurs petits frères encore plus, le cherchant constamment quand il est à son poste. Rien de grave mais leur provoc’ est incessante.

Etouffé

Alors que le ciel semble s’éclaircir au-dessus de sa tête – il tombe même amoureux de la belle Jenny (Adèle Exarchopoulos) – , il est mêlé à une embrouille avec un pote d’enfance peu recommandable. S’en sortira-t-il ?

Adèle Exarchopoulos et Reda Kateb

Ce premier film de Marianne Tardieu prend le temps de poser le décor, lentement. On suit donc à la trace (et c’est un peu étouffant) Chérif dans le moindre de ses déplacements, dans ses trajets, dans sa solitude et dans sa détermination… sans pourtant, que ces séquences soient riches de sens et convaincantes, et cela même si ce parti pris fini par se justifier à la toute fin. Il est cerné.

Manque d’air

Certes, mais il aurait été tout aussi intéressant d’en savoir plus sur lui, sur ce qu’il ressent dans ses interactions, non pas seulement avec ses potes d’enfance, dont il commence malgré tout à s‘éloigner, mais avec sa famille chez qui il est revenu vivre ou avec ses nouveaux collègues. Et à ne jamais vouloir quitter cette perspective, le film ne laisse pas beaucoup de respiration : comme il est court, cela reste un atout.

Reda Kateb et les jeunes à l'entrée du magasin où il est vigile

Quant au sujet, peut-on s’extirper de son environnement social, culturel ? Pas sans y laisser de plumes, répond Marianne Tardieu. Ce qui est sans doute vrai, mais pas très original non plus. Malgré tout, ne serait-ce que pour Reda Khateb, ce portrait filmé vaut le détour. Un bon début donc…

De Marianne Tardieu avec Reda Kateb, Adèle Exarchopoulos, Rachid Debbouze, Moussa Mansaly…

2014 –France – 1h23

18e Cinéma du Québec
6 novembre 2014

Cinema du Québec

Véronique LE BRIS / Mon blog Carole Laure, cinéma, film, leçon de musique, Lewis Furey, Love project, musique, Québec / 0 Comments

Cine-woman vous offre des places 

18e Cinéma du QuébecAprès la tornade Mommy de Xavier Dolan, venez découvrir de quoi est vraiment capable le cinéma québécois .

Du 21 au 26 novembre, au Forum des Images à Paris, aura lieu la 18e édition de Cinéma du Québec. C’est une occasion unique de découvrir des longs métrages inédits en France, réalisés par de jeunes réalisateurs ou par des valeurs sûres. 

Des places à gagner! 

Cine-Woman s’associe à l’évènement et est partenaire d’une soirée exceptionnelle de ce programme. La leçon de musique de Lewis Furey et Carole Laure, qui aura lieu le mardi 25 novembre à 19h30, et qui sera suivie à 21 h de la projection de Love project, le nouveau film, le quatrième, réalisé par Carole Laure. 

Vous voulez participer? Cine-woman vous offre des places… Merci d’envoyer vos coordonnées postales à vlebris@cinewomapx.cluster026.hosting.ovh.net ou en message privé via la page facebook cine-woman ou le compte twitter. 

Doona Bae est la jeune policière de A girl at my door
5 novembre 2014

A girl at my door

Véronique LE BRIS / Mon blog amour lesbien, Corée, enquête, fille battue, girl, police policière, violences familiales / 0 Comments

Démonstration appuyée

En Corée du Sud, Young Nam, une jeune femme énigmatique débarque dans un village de pêcheurs habitué à fonctionner en vase clos. A vrai dire, c’est le bouillonnant Yonh ha qui y fait la pluie et le beau temps à grands coups de gueule et de rasades de saké.

Protection policière

Young Man, nouvelle chef du poste de police, l’observe avec attention. Mais, elle le laisse faire. La jeune policière est surtout interloquée par l’attitude marginale d’une jeune adolescente, Dohee, qu’elle croise régulièrement à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, sale et seule. 

Doona Bae est la jeune policière de A girl at my door

Young Nam finit par comprendre que Dohee est la fille de Yonh ha et qu’il la bat comme plâtre. Pour la protéger, la policière finit par recueillir la jeune fille chez elle. 

Victime attitrée

Ce premier film, multi-sélectionné dans les festivals internationaux – il était à Un Certain Regard à Cannes 2014 -, est tellement inabouti qu’il en devient étrange. Produit par Lee Changdong à qui l’on doit les magnifique Poetry et Secret Sunshine, il manque d’une assise de crédibilté dans son scénario pour être réussi. 

Dohee (Kim Sae-Ron)

Même si l’on admet (difficilement) qu’une enfant peut être aussi maltraitée en public sans provoquer la moindre réaction même de la part de policiers, il est impossible de croire que la non-assistante à personne en danger peut être aussi consciemment bafouée, surtout dans un village reculé. La petite n’a absolument aucune échappatoire, tout le monde, son père, sa grand-mère, ses camarades d’école, est contre elle.  

Condamné d’office

Admettons! Mais, les raisons qui expliqueraient la violence de sa famille sont traitées avec une telle légèreté, balancées au détour d’une scène qu’elles n’ont aucune consistance par rapport aux dégâts causés. Le père est d’ailleurs un méchant monolithique, bêtement violent et alcoolique, beaucoup trop noir et linéaire pour être un « bon » méchant. Du coup, le spectateur le rejette immédiatement, en sachant que rien de positif ne viendra le rendre attachant. 

Le père (Song Sae-Byuk) arrêté par la police

Si on finit par comprendre que Young Nam n’a aucun intérêt à remettre en cause les habitudes locales, ni à se faire remarquer, il est plus difficile d’admettre que sa stratégie de ne rien faire ne lui sera pas reprocher. 

Non-assistance à cinéaste en danger

Avec un tel rejet à priori, cette histoire sensible qui a l’ambition d’embrasser tous les sujets délicats de la misère sociale – alcoolisme, violences familiales, maltraitance, abandon, inceste, homosexualité, sans-papiers, identification au sauveur etc…- finit par être vraiment trop pesante, trop démonstrative pour être intéressante. 

Dohee (Kim Sae-Ron) et Young Nam (Doona Bae)

Menée à un faux rythme, perclue de silences pesants, cette photographie très dépressive d’une société hyper individualiste manque totalement de subtilité dans sa description (et bizarrement pas dans sa mise en scène, ce qui laisse présager à la jeune réalisatrice un second film plus intéressant), de cette ambiguité qui est la nature même de l’humanité. Dommage. 

De July Jung, avec Doona Bae, Kim Sae-Ron, Song Sae-Byuk…

2014 – Corée du Sud – 1h59

Grizzly, Sky et ses deux oursons, Amber et Scout
5 novembre 2014

Grizzly

Véronique LE BRIS / Non classé Alaska, année, Grizzly, menace, ours, saumon, vie, violence / 0 Comments

Dès 7 ans

Après Félins et Chimpanzés, Grizzly est le nouvel opus de la collection Disney Nature. Comme à chaque fois, la caméra d’Alastair Fothergill et de Keith Scholey raconte une année d’une espèce animale dans son environnement naturel.

Ours, année 1

Plutôt que la prendre dans son ensemble, elle s’attache et suit une famille – ici, l’ourse Sky et ses deux petits, Scout et Amber – pour mieux nous faire comprendre leur stratégie de survie.

Grizzly, Sky et ses deux oursons, Amber et Scout

Ce documentaire met ainsi en lumière les dangers de la vie sauvage, la nécessité pour Sky d’être sans cesse sur le qui-vive. Ses petits représentent constamment une proie facile tant pour les autres ours affamés que pour les loups, alors qu’ils l’épuisent en se nourrissant de son lait.

Très proche

Filmé à hauteur d’animal et avec une proximité réelle, ce film très scénarisé joue évidemment sur l’attachement que l’on ressent pour ces ours que l’on appelle par leur prénom, sur le suspense de leur quête de nourriture et bien sûr sur la beauté de l’Alaska.

Grizzly, Sky et ses deux oursons en quête de nourriture

Ce serait une très belle découverte si Terre des ours, réalisé au Kamtchaka russe par Guillaume Vincent et sorti le 26 février dernier, n’avait pas déjà raconté exactement la même histoire, dans un paysage volcanique encore plus spectaculaire. Du déjà vu… sauf pour une séance de rattrapage.

Documentaire de Alastair Fothergill et de Keith Scholey

2014 – Etats-Unis – 1h18

En partenariat avec Grains de Sel

Bouboule (David Thielmans), ses soeurs (Amélie Peterli, Thémis Pauwel) et sa mère (Julie Ferrier)
5 novembre 2014

Bouboule

Véronique LE BRIS / Mon blog adolescence, belge, Bouboule, comédie trash, gros, humiliation, humour noir, obésité, violence / 0 Comments

Devenir soi

Attention ! Ce film est à mettre devant des yeux avertis. Bouboule n’est pas une comédie qui aurait pour héros un jeune obèse dont on se moque gentiment.

Une école de l’humiliation

Non, ce film relate avant tout que la vie d’un enfant trop gros est une véritable école de l’humiliation, que le réalisateur, Bruno Deville, connaît bien pour l’avoir vécu pendant son enfance.

Bouboule (David Thielmans), ses soeurs (Amélie Peterli, Thémis Pauwel) et sa mère (Julie Ferrier)

Bouboule a 12 ans, il pèse plus de 100 kg, mange mal et plus que de raison et évidemment, n’est pas très bien entouré : il a un seul ami, noir, des sœurs sveltes pas très gentilles, une mère maladroite et débordée et un père, récemment séparé, donc très absent.

Drôle de figure paternelle

Entre une consultation chez le médecin chargé de surveiller son poids et des séances d’aquagym, Bouboule se lie avec un maître-chien qui assure la sécurité dans le centre commercial du coin.

Bouboule (David Thiermans) et son copain maître-chien (Swann Arlaud)

Une rencontre qui le fascine mais le rejette encore plus à la marge de la société. Elle s’avèrera toutefois être un passage nécessaire pour qu’enfin, on s’intéresse à lui, et pas seulement à ses kilos.

Tragi-comédie belge

Pas vraiment drôle, mais pas tragique non plus, Bouboule relève plus du rite de passage d’un jeune adolescent mal dans sa peau et en quête d’une figure paternelle forte. Une expérience certainement salvatrice pour tous ceux qui ont des comptes à régler avec l’âge ingrat et qu’incarne avec beaucoup de justesse David Thielemans, dont c’est le premier film. Pas sûr que la leçon concerne suffisamment les autres.

De Bruno Deville, avec David Thielemans, Julie Ferrier, Swann Arlaud…

2014 – Belgique-Suisse – 1h 24

En partenariat avec Grains de Sel

Mackenzie Foy (Murphy) et Matthew McConaughey (Cooper), père et fille
5 novembre 2014

Interstellar

Véronique LE BRIS / Mon blog Anne Hathaway, Christopher Nolan, Jessica Chastain, Matthew McConaughey / 0 Comments

Dans l’espace-temps

Dans un futur proche, la terre, c’est-à-dire les Etats-Unis, sera devenue inhospitalière pour les humains. Ils auront du mal à y vivre, ensevelis régulièrement par de violentes tempêtes de poussière, à s’y nourrir surtout puisque les cultures s’anéantissent les unes après les autres. 

Dans un au-delà

Cooper (Matthew McConaughey) sait doublement de quoi il parle. Non seulement c’est un ancien pilote et ingénieur, au top des technologies les plus pointues, mais il s’occupe avec son beau-père et ses deux enfants, d’une ferme. 

Mackenzie Foy (Murphy) et Matthew McConaughey (Cooper), père et fille

Avec sa très brillante fille, Murphy (10 ans), il découvre et décrypte, un jour, d’étranges coordonnées qui vont le mener très loin des siens, de nous, à la découverte d’un zone spatiale inexplorée où la vie pourrait peut-être renaître comme sur la terre. Interstellar raconte son odyssée à travers ce vaste espace-temps. 

L’anti-Gravity

Rien à voir avec Gravity qui signait pourtant le regain d’intérêt d’Hollywood pour la science-fiction haut de gamme. Chez Christopher Nolan (Inception), le scénario qui a pourtant quelques défauts, est loin d’être simple ou simpliste. Sa singularité tient d’ailleurs aux nombreux allers-retours entre la terre et l’espace où Cooper est embarqué avec quelques comparses, alors qu’il a laissé sa famille ici-bas.

Matthew McConaughey est Cooper

Dans Interstellar, l’ambition est plus haute. La menace qui pèse concerne l’humanité toute entière, pas seulement une équipe de scientifiques perdue en apesanteur. La mission du héros a donc une autre envergure : il s’agit tout bonnement de sauver le monde, ou plutôt de trouver une autre planète où la race humaine pourrait s’épanouir et se multiplier.

Passation

Evidemment, alors que Cooper ne sait pas trop dans quelle galère il s’embarque, les variations de l’espace-temps entre la terre où vit sa famille qui l’attend et le trou noir et ses environs où il voyage, vont donner à cette relation familiale une couleur spéciale, intéressante et finalement assez inattendue. 

Interstellar, dans l'espace le froid peut être intense

En revanche, les différentes étapes qu’il subit avec ses comparses et qui sont pourtant la partie la plus spectaculaire de son odyssée, sont moins passionnantes. On taira les rencontres et les trahisons pour laisser au spectateur la joie de les découvrir.

Le moment où…

Mais certains passages, outre la beauté impressionnante des lieux et des images – en deça toutefois de celles de Gravity, où le spectateur avait lui-même l’impression d’être en apesanteur, ce qui n’est jamais le cas ici – frisent le ridicule. Comme cet attachement sacro-saint à une famille idéalisée. 

Jessica Chastain est Murphy, adulte, la fille de Cooper

Evidemment aussi, puisqu’on est chez Nolan, il y a toujours un moment où l’histoire devient incompréhensible, où une succession de termes techniques ou d’actions venues de nulle part, plombent littéralement l’aventure. Mais, ici, il finit par retomber sur ses pattes, malgré une diversion en terre gelée malheureuse. 

A ces incohérences près – ne jetez pas vos montres à aiguilles, elles continueront à servir! , Interstellar a le mérite infini de jouer à la fois avec l’espace et le temps, de confier l’intelligence et la compréhension de ce monde sans limite à une femme. En cela, il donne une dimension quasi inédite à la science-fiction. Pas si mal… 

De Christopher Nolan, avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Jessica Chastain… 

2014 – Etats-Unis – 2h50

©2014 WARNER BROS. ENTERTAINMENT INC. AND PARAMOUNT PICTURES CORPORATION

Fashion & cinéma par Véronique Le Bris
30 octobre 2014

Fashion et Cinéma

Véronique LE BRIS / Le Livre, Mon blog actrices, costume, Fashion & cinéma, haute couture, livre, mode / 0 Comments

Quels liens tissent les actrices avec la mode ? Voilà le propos de Fashion et Cinéma, le premier livre français sur le sujet, écrit par Véronique Le Bris – Cine-Woman.

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David Gastou et Sofiane Neveu
29 octobre 2014

Vie sauvage

Véronique LE BRIS / Mon blog Cédric Kahn, clandestin, famille, fils, marginalité, mère, père, vie sauvage / 0 Comments

La pièce manquante

Le film commence par une fuite. Une mère, manifestement angoissée, attend avec impatience que le père quitte le terrain vague où ils sont installés, dans une caravane. Dès que la voiture disparaît, elle court à perdre haleine avec ses trois fils pour prendre un train. Elle fuit, la peur au ventre. 

Sans mère

A juste titre, car Paco, le père de deux de ses enfants va s’arroger des droits qu’il n’a pas. Et cela sans aucune discussion possible. La preuve : ses fils, il va les kidnapper et les faire vivre dans la clandestinité et dans la précarité pendant 11 ans. Onze longues années durant lesquelles ils ne seront jamais plus en contact avec leur mère, ni avec sa famille, ni même avec la société… Et cela au mépris des décisions de justice qui le condamnent. 

David Gastou et Sofiane Neveu

Cédric Khan prend plaisir à filmer cette longue errance, cette vie sauvage comme il l’appelle. Paco, en rupture totale avec notre société de consommation, s’y connaît en arbres, en plantes, en survie à l’état sauvage. Il aime la promiscuité avec les animaux, partager avec eux son logis, sa nourriture, il a peu de besoin si ce n’est de refuser le monde tel qu’il est. 

Un père tyran

Ses deux fils auront donc le même mode de vie que lui, et cela sans discussion possible : pas d’école, presque pas d’habits, peu d’objets personnels, pas d’amis non plus… mais, ils seront éduqués, par Paco lui-même : ils sauront lire, compter etc… Penser est un autre défi. Car, Paco déteste la contradiction. Dès que ses fils seront en âge de se rebeller, d’aspirer à une vie plus normale, d’être amoureux aussi, cet idéal de vie commencera à se fendiller. 

Céline Sallette, la mère, seule

On connaît la fin puisque ce film est adapté d’un fait divers de 2008, vécu par la famille Fortin. Le père sera dénoncé, les fils retrouveront furtivement leur mère, ils refuseront qu’elle porte plainte, le père sera très peu condamné, les fils continueront à le défendre. Ce qui reste un vrai scandale judiciaire. 

Un point de vue contestable

Cédric Kahn refuse de prendre parti. Selon ses dires, il a lu les deux livres parus en même temps, celui écrit par la mère, et celui écrit par le père et ses fils. Fasciné par la cavale, il déclare avoir voulu adopter le point de vue des fils. Ce qui revient inévitablement, puisqu’ils n’ont pas revu leur mère pendant 10 ans, à prendre celui du père. 

Sofiane Neveu, Mathieu Kassovitz et David Gastou, un père très "enfermant"

En les élevant dans la nature, sans lien avec la société, sans autre opposition que le vent qui souffle, la pluie qui tombe, le froid qui perce, ou le soleil qui tape, le père les a fait grandir sans jamais leur proposer une alternative à leur mode éducatif, sans contradiction possible. Il imposait, eux disposaient, n’avaient au final aucun moyen de s’opposer, de se défendre. 

Scandaleux…

Ce père est un tyran, non pas parce qu’il est marginal mais parce qu’il impose son point de vue, avec agressivité comme le montre une des rares scènes de confrontation qu’il a avec son ex-femme devant un juge. Dès qu’elle conteste, dès qu’elle exprime une autre idée, ou tout simplement son ras-le-bol de la vie errante, il hurle, n’écoute jamais et impose sa loi. 

Mathieu Kassovitz, Paco impose la vie avec les poules

Malgré les qualités qu’il peut avoir – l’énergie typique de la mise en scène de Cédric Kahn, la beauté avec laquelle il filme la nature, la puissante prestation de Mathieu Kassovitz, toujours très bon acteur -, ce film est une aberration. Il fait l’apologie d’un hors-la-loi, d’un tyran domestique qui a complètement embrigadé ses fils dans son idéal de vie à lui, au mépris de leurs goûts et de leurs personnalités.

et sectaire 

Ses enfants sont dressés, imprégnés, n’ont aucun libre-arbitre comme ils l’auraient été s’iles avaient grandis dans une secte. Si cela avait été le cas, nul doute que Cédric Kahn n’aurait certainement pas fait un film sur eux, surtout pas en adoptant leur point de vue. Car, le seul qui vaille dans cette histoire est celui de la mère. 

Jules Ritmanic et Romain Depret, les deux fils ados

Sur le même fait divers, un film, La belle vie, est déjà sorti en avril. Et justement, s’il magnifiait lui aussi la vie sauvage, il traitait plus directement de la tyrannie du père, de sa manipulation, de sa folie et surtout de sa mise en échec par la jeune amoureuse de son second fils et par la poésie qu’il s’en dégageait. Un juste retour des choses… 

De Cédric Kahn, avec Mathieu Kassovitz, Céline, Sallette, David Gastou, Sofiane Neveu…. 

2014 – France – 1h46

© Carole Béthuel

Gaëlle, Alice, Caroline et Rachel devant le lycée
22 octobre 2014

Chante ton bac d’abord

Véronique LE BRIS / Mon blog avenir, bac, bacheliers, Boulogne sur mer, comédie musicale., documentaire, lycée, lycéens, terminale / 0 Comments

L’avenir en chantant ?

Attention, ce film mi-documentaire, mi-comédie musicale est un petit miracle !

L’année du bac

David André, le réalisateur, part à Boulogne sur Mer avec l’idée de s’intéresser aux rêves des adolescents. Il tombe sur une bande de cinq lycéens, 3 filles et deux garçons qui préparent le bac et décide de les suivre tout au long de l’année scolaire.

Gaëlle, Alice, Caroline et Rachel devant le lycée

Gaëlle veut être artiste, Rachel est sûre d’elle, Caroline sûre de rien, Nico est fantasque, original et Alex amusant et bon vivant, mais il doit redoubler sa Première.

Renoncer serait vieillir

Au fil d’une année scolaire aussi compliquée que porteuse de désillusions et d’espoirs, le réalisateur dresse un portrait tout en nuances d’une jeunesse à l’avenir plutôt gris. A Boulogne, plus qu’ailleurs, le travail manque, les salaires sont bas, les parents inquiets.

Alex à l'église

Mais, pour ces 5 jeunes, ce ne sont évidemment  pas des raisons suffisantes pour renoncer à leurs rêves, à leurs envies… Bien au contraire. Suivant l’adage de Georges Bernanos que « l’espérance est un risque à courir », ils chantent et content leurs angoisses et leurs projets, conscients qu’ils ne se réaliseront pas tous, mais que renoncer serait déjà vieillir. Bien vu et joliment chanté.

De David André, avec Gaëlle Bridoux, Nicolas Dourdin, Rachel Motte, Caroline Brimeux, Alex Margollé, Alice Dutertre…

2013 – France – 1h22

En partenariat avec Grains de Sel

La mort et le mauvais esprit de La légende de Manolo
22 octobre 2014

La légende de Manolo

Véronique LE BRIS / Non classé dessin animé, esprit, Halloween, légende mexicaine, mort, Toussaint / 0 Comments

Dès 6 ans

Le 2 novembre, le lendemain de la Toussaint, est le jour des morts. Au Mexique, ce passage de morts du monde réel à celui des esprits est l’objet de nombreuses légendes, dont celle de Manolo.

Le jour des morts

Fils d’une longue et brave lignée de toreros, Manolo préfèrerait être chanteur, guitariste. Ce que son père refuse. Il a pour meilleur ami, Joaquim, un vaillant garçon toujours prêt au combat et tous les deux sont très amoureux de la jolie Maria.

La mort et le mauvais esprit de La légende de Manolo

Un jour des morts, alors que chaque famille se recueille au cimetière, la Mort et le Mauvais Esprit engagent un pari sur celui qui parviendra à épouser Maria, quitte à jouer avec le destin….

Des squelettes magnifiques 

Un film joyeux sur la mort, voilà une des plus belles surprises à découvrir aux prochaines vacances de la Toussaint. Rien n’est sordide ici, même si la plupart des héros sont des squelettes !

Tous des squelettes !

Car, en plus de l’histoire enlevée qui lie Maria, Manolo, Joaquim et tout leur village, les bonnes fées de l’animation ont eu l’idée de se pencher sur la création graphique du film. Passons sur la partie américaine introductive du sujet, terre à terre et sans intérêt, pour se laisser enthousiasmer par la découverte du monde des morts et des esprits, tous savamment dessinés et haut en couleur. Magnifique !

De Jorge R. Gitteriez, avec les voix françaises de Banjamin Pascal, Volodia Serre, Ingrid Donnadieu, Lucien Jean-Baptiste…

2014 – USA – 1h35

En partenariat avec Grains de Sel

© 20th Century Fox 2014

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