J6- 75e Festival de Cannes

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En ce J6- 75e Festival de Cannes, les femmes, devant ou derrière l’écran et la caméra, sont à nouveau sur le devant de la scène.

Les femmes : 2e !

Bien qu’elles soient peu nombreuses – 5 réalisatrices seulement – en compétition officielle, les femmes sont au festival de Cannes. Toutes les femmes ou plutôt tout type de femmes. Et comme sujets ou personnes principaux des films. Ou comme spécialistes ou militantes de la « cause », celle qui exige du respect et la parité.

Défendre la cause partout, tout le temps

La journée débute par un déjeuner avec Alessia Sonaglioni, juriste à Eurimages et ancienne directrice du réseau européen EWA, qui s’inquiète comme moi de l’implosion du Collectif 50/50, la plus mauvaise nouvelle contre «  la cause ».  On cherche à comprendre ce qui s’est passé en fonction des infos que nous avons  l’une et l’autre glaner ça et là. La future AG, le  juin, devrait en partie répondre à nos questionnements.

J6- 75e Festival de Cannes - Cine-Woman
Riposte féministe : on veut être entendue!

Le premier film du jour est un documentaire co-réalisé par Marie Perennès et Simon Depardon, fils de Raymond et de Claudine Nougaret qui le produit. Riposte féministe est présenté dans la salle rebaptisée Salle Agnès Varda. Nous sommes peu nombreu,x.ses mais c’est une projection de rattrapage. On y croise Laure Adler ou le compositeur Grégoire Hetzel, venu comprendre, me dit-il. En me demandant de lui expliquer le mot cisgenre (qui se reconnait dans le sexe attribué à la naissance à l’opposé des transgenre donc). Claudine Nougaret me confirmera plus tard que les exploitants, qui ont remarqués le film en le récompensant, lui ont demandé un glossaire tant le vocabulaire de ces jeunes femmes est spécifique, en tous cas différent du public plus âgé. Le documentaire traite des colleuses, ces jeunes féministes qui couvrent la nuit les murs de messages percutants. Ces colleuses sont remarquables, le film est intéressant, le premier à ce sujet.

J6- 75e Festival de Cannes - Cine-Woman
Sore (Seo-Rae), femme – victime ou criminelle ? – héroïne de Decision to leave de Park Chan Wook

Je file voir Decision to leave du réalisateur coréen Park Chan Wook, un polar sophistiqué où le policier chargé de l’enquête tombe amoureux de la compagne de la victime assassinée. Un prétendant sérieux à la Palme d’or. Plus qu’un polar, c’est une danse au montage extraordinaire – la manière dont les plans se raccordent les uns aux autres dans un mouvement élégant est sidérante et du jamais vu jusqu’alors. Le film est trop long toutefois d’une bonne demie-heure. Dans Decision to leave, c’est la femme Sore qui mène cette danse en reine de la manipulation. Mais le réalisateur ne la juge pas, il admire même sa souplesse intellectuelle et son habilité à déjouer l’attendu quand le policier, malgré ses doutes sur son innocence, ne fait que suivre…

J6- 75e Festival de Cannes : les 5 sens

La musicienne Laura Cahen était aussi prévu au programme. Son show case était annoncé au Silencio sur la terrasse à 19h… J’y suis allée, je l’ai attendue mais… elle est venue trop tard.

J6- 75e Festival de Cannes - Cine-Woman
Vicky (Sally Dramé) un des 5 diables au sens olfactif sur-développé

Je m’étais engagée à aller voir Les Cinq diables, le second film de Léa Mysius ( après Ava) à la Quinzaine des réalisateurs, puisque Léa était une des 14 réalisatrices dont j’avais tiré le portrait dans la série De l’ombre à la lumière pour France TV. Honnêtement, le film est raté.  On n’arrive pas à comprendre les enjeux qui déstabilisent tant cette famille un peu complexe, hantée par le sens olfactif hyper développé d’une gamine. Après la vue dans Ava, l’odorat ici. Une bonne idée mais qui s’évapore en route. J’y croise Dominique Maury Lamastres, un cinéphile acharné qui tient le blog silence-action.com que j’ai connu aux Arcs, avec qui nous finissons la soirée en partageant une pizza… à deux pas de l’appartement où je vais déménager mercredi.

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