Son épouse

Nocturne indien

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Joseph et Catherine (Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg) sont mari et femme et projettent d’avoir un enfant ensemble. Mais, le passé de l’un est trop lourd et le regard de l’autre trop violent.

Quête (ir)rationnelle

Soudain, Catherine disparaît. Joseph retrouve finalement sa trace en Inde, au sein de la communauté tamoule quand une de ses anciennes connaissances prétend être « possédée » par elle.

Yvan Attal en Inde

Film à cheval entre deux continents et deux cultures complètement différentes, « Son épouse » est l’histoire d’une quête, celle d’un mari qui cherche à retrouver sa femme, une quête à priori rationnelle mais qui bascule dans un monde fantasmagorique.

La fascination de l’Inde

Michel Spinosa, manifestement bouleversé par sa rencontre avec l’Inde et la manière dont on y traite les malades mentaux et ceux qui se disent possédés par des esprits, a donc cherché un moyen d’y faire un film qui respecte la culture indienne tout en ayant un écho ici. Il s’accroche donc à cette histoire d’un couple en souffrance dont la séparation brutale et radicale mène de la campagne française à la côte du Tamil Nadu.

Murugan Perasamy et Charlotte Gainsbourg

Est-ce intéressant ? A part la partie quasi documentaire où Spinosa filme les centres où sont attachés et « traités » les malades – ce qu’il fait d’ailleurs très bien, sans jugement et avec un regard plutôt bienveillant-  l’histoire d’amour de Joseph et Catherine est tellement ténue, sans émotion ni enthousiasme qu’il est très difficile de se sentier concerné par ce qui leur arrive.

Janagi, Mahesh et Yvan Attal

Comment souvent chez lui, Spinosa part d’une idée intéressante – l’époque bénie où la pilule était autorisée et le sida inconnu dans « La Parenthèse enchantée » ou l’érotomanie d’une femme dans « Anna M. » – mais il traite le sujet platement, sans fougue, sans relief comme s’il refusait de se confronter à des émotions trop fortes, celles qui semblent l’intéresser pourtant au départ. Sauf qu’ici, le sujet, même s’il est étonnant, n’est pas forcément enthousiasmant. Un documentaire aurait sans doute été plus judicieux…

De Michel Spinosa, avec Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg, Mahesh, Janagi…

2013 – France – 1h47