Vandal
Graff’ic
Chérif, 15 ans, traverse une adolescence difficile. Avant qu’il ne bascule inéluctablement dans la délinquance, sa mère débordée se résout à l’envoyer chez sa sœur à Strasbourg, où le père de Chérif vit depuis leur divorce. Non pour l’éloigner, mais pour protéger son petit frère.
A couvert
Une famille structurante, un oncle autoritaire, un cousin de son âge, son père à proximité, Chérif semble armé pour réussir son CAP de maçonnerie. Sauf que Thomas, le cousin, cache un secret : la nuit,il « graffe ». Il risque sa vie pour recouvrir les murs de la ville de dessins et de lettrages. Un soir, il emmène Chérif avec lui qui découvre ainsi un nouveau moyen d’exorciser sa violence.

C’est un film simple, concentré et parfaitement tenu qui raconte le destin d’un adolescent turbulent. Sans jugement, mais avec une dynamique étonnante, ce premier long métrage se vit comme un arc tendu prêt à rompre à chaque instant tout en nous envoyant dans un ailleurs, le monde nocturne, feutré et périlleux des graffeurs où il est primordial de se faire un nom et de défier les lois de la gravité. A ses risques et périls. Mais, l’adolescence peut-elle être vécue sans se frotter au danger ? C’est en s’y risquant que Chérif (formidablement joué par le jeune Zinedine Benchenine) deviendra un homme complet, sensibilité et sans doute plus responsable.
d’Hélier Cisterne, avec Zinédine Benchenine, Chloé Lecerf, Emile Berling, Jean-Marc Barr, Brigitte Sy, Ramzy, Marina Foïs
2013 – France – 1h24
En partenariat avec Grains de Sel
Les autres sorties du 9 octobre sur cine-woman : Prisoners de Denis Villeneuve, La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche, la Palme d’or de Cannes 2013, le dernier Disney, Planes et la magnifique reprise Sidewalk Stories de Charles Lane.

A ce début près, le reste de la comédie est plutôt conventionnelle si ce n’est qu’elle est anglaise et donc, qu’elle laisse donc une large place à l’humour britannique. Malheureusement pas à celui qu’on affectionne. Ici, les situations sont (volontairement) embarrassantes, lourdes, rarement subtiles, finalement assez proches de l’esprit franchouillard. Pas étonnant que le film ait obtenu le Grand prix du Festival de la comédie de l’Alpe d’Huez. Mais, pour le coup, c’est aussi ce qui nous fait fuir…