Le petit prince

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Le petit prince de St-Exupéry passe au cinéma dans une adaptation ambitieuse et internationale. Produite par le français Dimitri Rassam, elle est signée du réalisateur américain Mark Osborne. Charmante.

Une princesse au pays des étoiles

Best-seller mondial, Le petit prince d’Antoine de Saint Exupéry a déjà été adapté plusieurs fois au cinéma ou à la TV. Mais sans qu’aucune version ne s’impose vraiment. Par l’ambition de sa production et par sa volonté d’en offrir une interprétation originale, celle-ci pourrait bien faire référence.

Une histoire dans l’histoire

Le petit prince dit beaucoup en peu de pages. C’est sans doute une des clés de son succès. Pour en faire un long métrage de près de deux heures, Mark Osborn a dû imaginé une astuce de narration. Il  a opté pour le principe d’une histoire dans l’histoire.

Le petit Prince, le voisin et la petite fille

L’héroïne qu’il a choisie est une enfant solitaire, poussée, par sa mère, dans une compétition scolaire atroce et finalement chargée de s’y préparer seule. Elle trouve une échappatoire à cette pression auprès de son voisin, un vieil aviateur loufoque qui dessine et écrit des histoires.

Deux mondes

Auprès de lui, la fillette découvre un autre monde riche de valeurs plus humaines, plus intérieures aussi. Elle finit par s’approprier l’histoire à son compte.

Le petit Prince et le renard

Le film est donc un aller et retour entre le conte lui-même et la manière dont la petite fille l’interprète. Les deux univers possèdent deux identités graphiques très marquées, l’une colorée et douce, l’autre grisâtre et carrée, portées par des techniques d’animation différentes.

Deux techniques

La partie en stop motion est la plus poétique et la plus réussie. C’est elle qui reprend le conte philosophique et initiatique de St Exupéry. C’est aussi la plus courte. L’autre partie, inventée, tout en étant soignée, correspond plus aux standards actuels de l’animation numérique.

Le petit prince et la rose

La dernière partie, quand la fillette rencontre le prince, impose une lecture contemporaine du conte dans un quotidien imaginaire, sombre, gris et malsain. C’est aussi la moins maitrisée.

Le petit prince : une interprétation lisse

L’ensemble reste riche et intéressant. Pourtant le parti pris choisi est trop simpliste pour être totalement enthousiasmant.

De Mark Osborne, avec les voix françaises d’André Dussolier, Clara Poincaré, Florence Foresti, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Guillaume Gallienne, Vincent Lindon…

2015 – France – 1h46

En partenariat avec Grains de Sel

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