Frankenweenie

La note Cine-woman : 2/5

Dès 7 ans

Avant d’être un réalisateur prolixe et adulé de tous (sauf de moi !) , Tim Burton a été un enfant solitaire qui a longtemps préféré la compagnie de son chien à celle des gamins de son âge. Il a grandi à Burbank, en Californie, où il passait son temps libre à voir des films, d’horreur souvent, en particulier Frankenstein de James Whale avec Boris Karloff, qui date de 1931, à dessiner des personnages bizarres et à essayer de fabriquer des petits courts métrages en super 8. Avec son fidèle chien comme héros.

Comme Victor, le personnage principal de Frankenweenie, qui voue une affection sans limite à Sparky. Quand celui-ci meurt accidentellement, le monde de Victor s’écroule… jusqu’au jour où, à l’école, un nouveau professeur explique à sa classe comment récupérer l’énergie dégagée par la foudre. Il ne lui en faut pas plus pour tenter de redonner vie à son Sparky adoré. Mais, un chien mort-vivant, ce n’est pas banal dans une banlieue tranquille américaine… 

Evidemment Tim Burton a un univers extrêmement personnel, et ce n’est pas si fréquent. Evidemment, il est audacieux aujourd’hui (enfin, un peu moins depuis Michel Hazanavicius et The Artist) de faire un film en noir et blanc), surtout quand il s’adresse aux enfants. Evidemment que ça l’est encore plus quand il s’agit d’un film d’horreur et que Burton ne cache aucune référence à son film de chevet cité plus haut. Mais, justement, d’un grand metteur en scène, on est en mesure de lui demander beaucoup sans aucune indulgence. Alors, Monsieur Burton, pourquoi n’avez vous pas embaucher un bon scénariste pour vous aider ? Car, effectivement, sur la longueur du court-métrage qu’il était au départ, Frankenweenie tenait ses promesses. Mais là, franchement, on était en droit de vous demander de ne plus étirer vos histoires mais de les construire avec plus de minutie, de surprise aussi. Merci donc, la prochaine fois, de ne plus simplement surfer sur votre goût gothique largement partagé mais de vous concentrer pour construire un récit du début jusqu’à la fin et sans facilité trop grossière.

De Tim Burton.

2012 – Etats-Unis – 1h27

En partenariat avec Grains de Sel