Do not disturb

D’Yvan Attal 

Quand Jeff débarque dans la vie de son meilleur pote, en pleine une nuit, Ben est fort occupé à essayer de faire un enfant à sa femme. Qu’importe ! Les retrouvailles de deux copains sont les plus fortes et très vite, Jeff dévie Ben de sa petite routine familiale. Il l’amène dans une soirée interlope où ils font le pari stupide de tourner ensemble un porno pour Hump, le célèbre festival de films amateurs. Rendez-vous est pris à l’hôtel quelques jours plus tard…

Remake mou 

Yvan Attal ne s’en cache pas : son troisième film est une commande, celle d’un remake de Humpday, signé de l’américaine Lynn Shelton, qui a connu son heure de gloire en étant sélectionné à Sundance et à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Il s’en cache tellement pas que c’est non seulement la même histoire, mais évidemment les mêmes situations et à peu près les mêmes dialogues (quasiment les mêmes costumes).

Outre le fait qu’il ne semblait pas indispensable de faire un remake de Humpday aussi vite (le premier date de 2009), Yvan Attal n’apporte finalement pas grand chose qui puisse vraiment nous accrocher. L’intrigue n’est pas passionnante, on se doute assez vite de ce qui va se passer (et en plus, on s’en fout !). Sa manière de filmer, avec flou et mise au point sur certaines parties des plans seulement, est plutôt insupportable. Enfin, la régression de deux hommes d’âge mûr en pleine crise post-adolescente n’est jamais séduisante (surtout pour une femme). Certains hommes s’y retrouveront sans doute. Mais qu’ils sachent quand même que le film n’est pas très drôle (le brief d’Attal était de réaliser une comédie), que les acteurs ne décoiffent non plus… sauf dans la scène de fête destroy où Asia Argento et Charlotte Gainsbourg, en couple lesbo libéré, s’en donnent à cœur joie. C’est un peu court…

Avec François Cluzet, Yvan Attal, Laetitia Casta, Charlotte Gainsbourg, Asia Argento…

2012– France- 1h28