Après la tornade Mommy de Xavier Dolan, venez découvrir de quoi est vraiment capable le cinéma québécois .
Du 21 au 26 novembre, au Forum des Images à Paris, aura lieu la 18e édition de Cinéma du Québec. C’est une occasion unique de découvrir des longs métrages inédits en France, réalisés par de jeunes réalisateurs ou par des valeurs sûres.
Des places à gagner!
Cine-Woman s’associe à l’évènement et est partenaire d’une soirée exceptionnelle de ce programme. La leçon de musique de Lewis Furey et Carole Laure, qui aura lieu le mardi 25 novembre à 19h30, et qui sera suivie à 21 h de la projection de Love project, le nouveau film, le quatrième, réalisé par Carole Laure.
Vous voulez participer? Cine-woman vous offre des places… Merci d’envoyer vos coordonnées postales à vlebris@cinewomapx.cluster026.hosting.ovh.net ou en message privé via la page facebook cine-woman ou le compte twitter.
Mercredi 10 septembre 2014, la nouvelle Fondation Jérôme Seydoux-Pathé ouvre au public les portes de son bâtiment tout neuf, dessiné par Renzo Piano.
Rodin et Piano
Située dans l’ancien théâtre puis cinéma des Gobelins, fermé depuis 2003, dans le XIIIe arrondissement de Paris, ce bâtiment épuré derrière sa façade sculptée par Rodin, regroupe à la fois un petit musée, d’un centre de documentation, des ateliers pour les enfants, une galerie d’exposition et une salle de projection de films de patrimoine.
En plus de sa magnifique verrière signée Renzo Piano, qui vaut le coup d’œil, ce lieu concentre toutes les archives disponibles de la maison Pathé, depuis sa création en 1896 : des caméras et des projecteurs exposés au premier étage, des affiches, des photos de tournage, des livres de compte, des dossiers de presse et même des documents scientifiques qui servent aujourd’hui à la restauration des films anciens. On y trouve même le projet de cinémathèque imaginé en lieu et place de l’Hôtel Crillon décrit dans la correspondance qu’échangeaient Charles Pathé et Abel Gance.
Enfin, une salle de projection de 70 places, au sous-sol, propose un programme régulier de ciné-concerts pour (re)découvrir des films oubliés du septième art.
Avec Chaplin et Buster Keaton, Harold Lloyd est le troisième grand comique du cinéma muet américain.
Séducteur amoureux
Plus séducteur que les deux autres, il joue, dans les quatre courts métrages de ce programme, un dandy amoureux prêt à tout –surtout à déjouer les situations les plus loufoques et au dénouement toujours très inattendu – pour séduire sa belle. Il est facile à reconnaître, grâce à ses lunettes en écaille.
Dans chacun des films, il multiplie au moment où l’on s’y attend le moins des gags incroyables : celui de la piscine ou des assiettes quand il se retrouve chez les pirates, celui du chien ou du miroir quand il court le Marathon, celui de la queue au guichet dans Mon ami, mon voisin ou le running gag de la douche quand il devient sauveteur en mer.
Décalé
Avec un sens du rythme et du décalage extraordinaire, Harold Lloyd montre ici une palette très inventive de son talent comique. A voir et à revoir sans limite.
De et avec Harold Lloyd, Harry Pollard, Bebe Daniels
Moins nombreuses, moins bien payées, les femmes commencent toutefois à se faire une place dans le cinéma français. Peu à peu. Le CNC, Centre national du cinéma et de l’image animée, publie pour la première fois, une étude détaillée sur la place des femmes dans les secteurs du cinéma et de l’audiovisuel.
L’étude intéressante, puisqu’inédite, ne se limite pas qu’à la partie émergée de l’iceberg, c’est-à-dire aux actrices et /ou aux réalisatrices, mais tente de traiter de tous les métiers de la chaîne cinématographique depuis la production, les donneurs de subventions du CNC, les artistes et techniciens qui font les films, les fictions et animations pour la télévision. Ici, on ne s’attardera que sur les données traitant du cinéma en France, mais l’intégralité de l’étude est disponible sur le cnc.fr.
Qu’en ressort-il ?
Si la place des femmes est à peu près à tous les niveaux encore minoritaire, elle progresse pourtant entre 2008 et 2012 (période étudiée). A très gros traits, actons que les femmes représentent entre un petit quart et un gros tiers des emplois, des projets, des financements, de la masse salariale… en progression lente. La situation est équivalente dans l’audiovisuel à quelques variantes près.
Leur nombre
En 2012, les femmes représentaient :
23% des réalisateurs de longs métrages (LM) agrées (+ 1,7 point depuis 2008)
33,8% des promesses d’avance sur recettes (+ 1,7 point depuis 2009)
19,7% des films réalisés depuis 2008
44, 4 % des personnes aidées par le CNC
Leurs films
Elles ont réalisés (ou co-réalisés) 27,3% des premiers films d’initiative française : des fictions à plus de 80%, peu de documentaires et quasiment aucune animation. Surtout des comédies (1/3), plus que des drames et comédies romantiques, mais aucun thriller ou policier.
Le financement
En 2012, le budget moyen des films réalisés par des femmes s’élevait à 3,45M€ contre 5,6 pour les hommes (1,6x) mais l’écart tend à diminuer depuis 2008.
Globalement, 159 M€ ont été investis sur des films de femmes contre 895 M€ sur des films d’hommes, soit 5,6 x moins (9,3 en 2008). Car, les 2/3 des films de femmes ont un budget inférieur à 4M$, contre 57,6% des films d’hommes, tandis que les films à + 10M€ représentent 4,3% des films réalisés par des femmes et 19% de ceux réalisés par des hommes.
Les films de femmes sont financés par un plus grand nombre d’acteurs (chaque part est donc moins importante) : les sofica, le soutien automatique, les aides sélectives et/ou régionales, les chaînes de TV (moins de préachats) distributeurs, éditeurs vidéo. Elles bénéficient moins des préachats des TV et des financements étrangers.
Les entrées
91,3% des films de femmes sortent en salle (légèrement plus que les films d’hommes).
Un quart des films français sortis en salles en 2012 étaient réalisés par des femmes, (+ 4,4 points qu’en 2008).
Près de 70% sont recommandés art et essai (contre 56,3% pour les hommes)
14% des entrées des films agréés (sur 349,55M) sont pour des films réalisés ou coréalisés par les femmes, en forte baisse depuis 2008.
A l’euro investi, les films de femmes sont moins rentables.
Entre 2008 et 2012, seuls deux films de femmes se sont glissés parmi les 20 plus gros succès : Lol n°12 et La Rafle n° 19.
11 films ont dépassé le million d’entrées.
Les métiers
Entre 2009 et 2011, les femmes ont représenté 42,7% de l’effectif cinéma et 32 % de la masse salariale. Elles sont moins nombreuses chez les cadres. Mais, leurs contrats sont généralement plus longs.
Professions clairement féminines :
Scriptes à 98,1%
Costumiers-habilleurs à 87,2%
Coiffeurs maquilleurs à 76,6%
Professions clairement masculines : électriciens, les machinistes, les rippeurs et les opérateurs de prise de son.
Les métiers les plus mixtes (% de femmes)
Assistant-réalisateur : 50,8%
Monteur : 46,1%
Prise de vue : 27,4%
Régie : 25,2%
Les salaires
Dans tous les métiers (sauf un), les salaires sont inférieurs. Les écarts les plus importants concernent :
les réalisatrices : – 31,5%
les actrices – 30,4%
les opératrices de prise de vue – 28.1%
Les salaires sont à peu près équivalents pour les acteurs de compléments.
Seules, les cascadeuses sont payées 10% de plus que leurs homologues masculins.
Au niveau européen
Peu de données sont disponibles, mais l’Observatoire Européen de l’Audiovisuel note qu’entre 2008 et 2012 :
18, 4% des réalisateurs européens sont des femmes
7 films de femmes ont réalisés plus de 2M d’entrées, dont 4 films réalisés par des françaises – Lol de Lisa Azuelos, Coco avant Chanel d’Anne Fontaine, La rafle de Roselyne Bosh et Polisse de Maïwenn.
Evidemment, cette étude n’est qu’une photographie d’une situation sur une période donnée, et l’on sait qu’un succès énorme peut bousculer la donne. Ces données, qui ne concernent qu’une partie de la production cinématographique, seront passionnantes à surveiller sur un terme plus long. C’est leur évolution qui sera déterminante…
Dilemme : c’est la saison des tops (et je déteste ça même si je les regarde tous pour mieux les critiquer) mais aussi celles des bilans indispensables. Puisque notre mémoire est forcément sélective, plutôt que de lister les films comme tout le monde, j’ai préféré me rappeler de purs moments de cinéma sans lesquels 2013 aurait été plus terne. Les voilà, sans classement ni limite. Voilà ce qui, j’en suis sûre, me restera de 2013.
Les paysages grandioses, magnifiquement filmés et le féminisme libéré, décomplexé de Jane Campion dans Top of the Lake.
Le cinéma a-t-il un sexe? C’est ce qu’ont voulu savoir Julie Gayet et Mathieu Busson dans leur documentaire très instructif : Cinéast(e)s. Tellement cine-woman…
Pour tous ceux qui auraient raté Le dernier Cercle, l’émission de critiques de cinéma présentée par Frédéric Beigbeder et diffusée le 4 octobre sur Canal+ Cinéma, en voici les extraits les plus marquants c’est-à-dire ceux où Cine-Woman était invitée à s’exprimer.
Les débats contradictoires ont commencé pour cine-woman avec La vie domestique d’Isabelle Czajka, peu soutenu par les critiques féminines. C’est le moins que l’on puisse dire.
Nouveaux critiques, nouvelles rubriques, nouveau décor…, Le Cercle, l’émission critique du cinéma diffusée sur Canal+ a revu sa formule. Et cine-woman était là pour essuyer les plâtres.
Le rendez-vous était fixé à 9h, jeudi 12 septembre 2013 dans un bâtiment de Canal + à Boulogne. Exit la salle de jeu de l’Académie de Billard de la rue de Clichy, c’est sur un plateau de télé adapté pour ressembler à une vraie salle de cinéma que s’est jouée cette première.
Mise en place
La télé, c’est un peu comme le cinéma. Chaque tournage est avant tout une longue, très longue attente, avec autour de soi, un paquet de gens qui s’agite, qui se parle par oreillette interposée (du coup on entend qu’une partie de la conversation ce qui peut donner lieu à des dialogues étranges : « je suis quel numéro moi? Pourquoi tu veux je la rallonge de 60 cm? Nan mais c’est tout noir, là! etc etc).
On règle les lumières, les distances, on ajuste puis on nettoie une table branlante, on se voit en énorme plan pour des essais lumière (et c’est atroce, forcément) et on suit les conseils des pros. « Rapproche-toi. Tiens toi droit. Applaudis, plus fort…Silence! Raccord maquillage ». On vous fait asseoir là, non là, enfin si là… Dans un coin, un critique répète sa prestation future, debout devant un écran, l’autre rigole, l’un vient nous saluer sans nous embrasser « je suis maquillé » etc etc
A 10h30, les critiques invités arrivent les uns après les autres : Marie Sauvion de Marie France, François Bégaudeau, Michaël Mélinard de l’Humanité Dimanche, Adèle van Reeth de France Culture sont prêts et s’installent au bord de la vaste table grise et ronde qui constitue le décor principal de l’émission. Les uns sont contents de se retrouver – Bégaudeau et Marie Sauvion n’arrêtent pas de papoter et de se marrer, Michaël est nouveau, donc un peu intimidé et Adèle de dos…
Enfin Beigbeder, veste grise et chemise blanche, élégant, s’annonce, salue et prend les commandes de l’émission. L’enregistrement peut commencer…
Au sommaire
Ca ne tarde plus en effet. A peine le temps de s’en apercevoir que le pré-générique est déjà fini. Au sommaire de cette émission de rentrée : Le majordome de Lee Daniels, Jimmy P., psychothérapie d’un indien des plaines d’Arnaud Desplechin, Tip-Top de Serge Bozon, La danza de la realidad d’Alejandro Jodorowsky et No pain, no gain de Michael Bay.
Inutile de refaire ici les débats qui seront plus relevés en « live ». Sachez juste que les avis furent partagés concernant No pain No gain et étonnamment consensuels sur l’ir-regardable Tip-Top. Merci à Philippe Rouyer de Positif, venu rejoindre la troupe d’avoir renvoyé sur mars cet ovni cinématographique.
Delta
Ovni, duel, événement de la semaine, les débats sont désormais structurés en rubrique et à géométrie variable quant au nombre de participants. Cinq critiques (contre 6 auparavant) se relayent sans toutefois tous participer à la discussion. Et deux d’entre eux, en l’occurrence, Philippe Rouyer et François Begaudeau continuent à animer des séances de décryptage de scènes. Avec un talent lui aussi variable… Si la comparaison des deux tableaux de Jimmy P m’a paru très judicieuse parce qu’apportant une vraie lecture à ce film statique, je n’ai pas trouvé convaincant le décryptage des deux scènes de Tip-Top (une, c’était déjà trop) et surtout cinq explications de séquences dans la même émission ça commence à faire beaucoup!
Honneur aux blogs
Autre vraie nouveauté que cine-woman ne peut que saluer : la venue surprise d’un cine-blogger qui s’invite au débat. C’est Linda, d’almost-kael.com, une jeune fan de cinéma américain qui écrit en anglais (bravo) qui a défendu becs et ongles le film de Michael Bay, avec une aisance remarquable et des arguments très pointus.
12h30. Après la virgule sur la Mostra de Venise par Xavier Leherpeur (Studio Ciné-Live), l’enregistrement est (enfin) fini: deux heures pour une première, c’est normal d’autant que très peu de secondes prises ont été nécessaires.
Deux heures de débats enlevés sur le cinéma, avec des degrés de lecture différents, c’est franchement passionnant. C’est aussi le sentiment qu’a eu Michaël Mélinard, de l’autre côté de la caméra. « J’ai eu le même sentiment que si j’avais été sélectionné en Equipe de France pour la première fois, confirme ce marathonien habitué des challenges sportifs, c’était intéressant…et stressant. il faut trouver sa place au sein d’une équipe déjà formée, réussir à apporter sa touche personnelle et savoir rebondir pile au bon moment ». Espérons qu’il trouvera ses marques, comme ce nouvel opus, franchement enthousiasmant.
Sur Canal + Cinéma, vendredi 13 septembre à 22h45 (multi rediffusé tous les jours de la semaine).
C’est ce mercredi 26 juin, à midi que Serge Toubiana, le directeur général de la Cinémathèque Française, a annoncé le programme des festivités à venir après l’été.
La saison reprendra des expositions temporaires reprendra à compter du 25 septembre 2013 par un hommage à Jean Cocteau, à l’occasion des 50 ans de sa mort puis, à partir du 16 octobre 2013, par Pasolini Roma, soit Rome vu par un des artistes les plus controversés du XXème siècle. elle sera bien évidemment accompagnée d’une intégrale de ses films, d’Accatone à Salo.
Les 100 ans d’Henri Langlois
Mais 2014, c’est aussi et surtout le centenaire d’Henri Langlois, l’infatigable créateur de la Cinémathèque et le père de la cinéphilie française. Plusieurs manifestations le consacreront dont une exposition baptisée Le Musée imaginaire d’Henri Langlois, à partir du 9 avril 2014. Avec évidemment force documents inédits, témoignages…
Autre temps fort, une expoistion là encore, consacrée à Amos Gitaï, architecte de la mémoire, à partir du 26 février, accompagnée là encore de son intégrale filmée.
Côté filmo
Quant aux rétrospectives qui sont la base même de la programmation de la Cinémathèque, se succèderont celels consacrées à l’ouvre de :
– Michel Piccoli (du 4 sept au 6 oct 2013)
– Bernardo Bertolucci (du 11 au 29 sept 2013)
– Ethan et Joel Coen (du 2 au 27 oct)
– Roger Allio (du 6 au 19 nov)
– Raymond Depardon (du 14 nov au 1er déc)
– Joao Cesar Monteiro (du 11 au 22 dec)
– Henry Hathaway (du 8 jan au 23 fev 2014)
– Jean-Charles Fitoussi (du 15 au 26 jan 2014)
Et cela avant de célébrer en 2014 Jean Epstein, Caroline Champetier, la Grande Guerre, Ozu ou Charlot, lui aussi né en 1914.
Evidemment, Cine-Woman reviendra sur chacun des évènements en temps voulu, mais comme il n’est jamais déconseillé de rêver un peu…
Liv Ullmann et Ingmar Bergman se sont rencontrés comme il se doit, sur un tournage de film. Elle a 26 ans, lui 46. Il dirige, elle est actrice. Tous deux sont mariés et pourtant, ils ne se quittent pas à la fin du tournage. Ou plutôt si.
Liv rentre en Norvège, son pays, et Ingmar va la chercher et la ramène en Suède sur l’île de Faro où ils se décident un avenir commun. Ils construisent une maison au bord de la plage et vivent ici, isolés de tout. Evidemment, la passion des débuts n’a qu’un temps.
Confessions intimes
Et l’isolement, l’enfermement et la jalousie exclusive de Bergman auront raison de leur union dont naît une fille. Liv quitte Ingmar. Pourtant, ils continueront toute leur vie à travailler ensemble (Liv joue dans dix de ses films) et leur amour se transformera en une amitié sincère, une admiration réciproque qui se poursuivra jusqu’à la mort de Bergman en 2007.
Voilà ce que ce documentaire très classique raconte. A se basant sur une longue interview de Liv Ullman, menée sur les lieux où ils ont vécu ensemble (sur la fameuse île de Faro notamment), le réalisateur tente de reconstruire cette relation unique en l’agrémentant de photos, d’extraits de films et d’autres documents d’archives.
Liv est touchante mais aurait mérité une réalisation d’une autre envergure. On ne décolle jamais de sa seule confession, de ses seuls souvenirs et c’est dommage. Car reconstituer aujourd’hui, à travers les yeux de son ex-compagne, ce que Bergman a représenté (on perçoit mieux sa carrière à elle) aurait été une ambition plus noble, plus forte que de revenir sur leur seule intimité. Informatif mais pas passionnant.
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