Maud Weicherding-Chalupniczak est, à la fois, à la tête d’une maison de distribution, Iberifilms, et d’une salle de cinéma à Luchon.
C’est la première distributrice à avoir signé un partenariat avec Cine-Woman, sur le documentaire de Diego Galan, Con la pata quebrada, un film remarquable qui, par des extraits de films, montre l’évolution contrastée et inattendue du statut de la femme espagnole depuis 1930.
Voici son top 10 pour les films sortis en 2014. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est extrêmement féminin.
2. Bande de filles de Céline Sciamma 3. Les combattants de Thomas Cailley
4. Le procès de Viviane Amsalem de Ronit et Shlomi Elkabetz 5. Con la pata quebrada de Diego Galan 6. Mommy de Xavier Dolan 7. Pas son genre de Lucas Belvaux
8. Ida de Pavel Pawlikowski 9. Une nouvelle amie de François Ozon 10. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
Elle a beau être une fille, jeune, mais elle n’en aime pas moins le cinéma musclé. Voici donc le Top 10 de Dorothy Malherbe, directrice de l’Etoile Cosmos de Chelles (77), pour l’année 2014.
Chez les Bélier, on ne s’entend pas ! Et pourtant, personne ne parle… ou presque. A part Paula, la fille, tout le monde est sourd, mais ce n’est pas une raison pour ne pas communiquer. Et Paula est chargée d’échanger avec le monde extérieur.
Couper les ponts
Même si l’ambiance de la ferme où ils habitent est chaleureuse, enjouée, lourde aussi parfois, Paula a les préoccupations de son âge : le lycée, les garçons et sa nouvelle passion, le chant chorale.
Mais, comment faire comprendre à sa famille sourde qu’elle a une voix extraordinaire ? Et que si elle veut essayer de construire son avenir avec, c’est à Paris que cela se joue, c’est-à-dire loin des siens qui ont tant besoin d’elle ?
Peu de mots, beaucoup de notes
Avec un enjeu pareil, on pouvait s’attendre au pire et pourtant, c’est le meilleur qui surgit à l’écran. La Famille Bélier est un de ces très belles surprises qui va enjoliver la période des Fêtes. C’est avant tout une comédie très forte en émotions, où l’on passe sans cesse du rire aux larmes.
Ce film, qui mixte langue de signes et paroles, a, en plus, la chance d’être porté par de merveilleux acteurs, Karine Viard, François Damiens, qui ne disent pas un mot, Eric Elmosnino qui, lui, parle trop et la magnifique Louane Emera, à la voix sublime révélée par The Voice et au charme un peu bourru touchant. Et rythmé par des répliques efficaces comme « quand il n’y a plus aucun espoir, il reste Michel Sardou ». Joyeux !
D’Eric Lartigau, avec Karine Viard, François Damiens, Eric Elmosnino, Louane Emera…
A la faveur de ses 7 César, Timbuktu ressort dans 300 salles ce mercredi 25 février.
En 2012, Tombouctou, ville érudite et tolérante du Nord-Mali, est tombée aux mains des djihadistes. Sous leur menace, la vie a changé du tout au tout : obligation pour les femmes de se couvrir entièrement, interdiction de fumer, de jouer au ballon, d’écouter de la musique…
Chronique de l’obscurantisme ordinaire
Le 22 juillet 2012, à Aguelhok, toujours au nord du Mali, un jeune couple, parents de deux enfants, est lapidé pour ne pas s’être uni devant Dieu. C’est ce fait divers, tragique, peu relaté par les médias internationaux qui a finalement décidé Abderahmanne Sissako à prendre sa caméra pour dénoncer l’obscurantisme imposé aux habitants du coin.
Dans sa subtile chronique d’une région affectée, infectée, il s’oppose avec tact et en prenant soin de multiplier les angles de vues et les personnages concernés, et montre comment une poignée de désespérés vont semer la terreur sur des citoyens lambda. Pour rien, si ce n’est pas ignorance et par besoin d’exister.
Terreurs
Par la force, le poids des armes et sous couvert d’une religion que le responsable de la mosquée leur dénie, ils vont brutaliser cette ville, imposer des règles idiotes, terroriser les unes et les autres et sévir au travers d’un tribunal régi par on se sait quelle loi.
Toute occasion est bonne pour imposer leur diktat. Que cet éleveur Touareg ait tué un pêcheur parce que celui-ci avait supprimé sa vache préférée, prise dans ses filets, que ce couple vive sans le savoir dans le péché, que ces jeunes se détendent en chantant chez eux un soir… Eux, en revanche, abusent de leur pouvoir en toute impunité : ils fument, menacent les filles qui refusent de les épouser etc…
Défis
Ils sont pourtant bien faibles, ces « connards » comme les interpelle la folle du village. Il suffit souvent de les défier sur leur propre terrain pour qu’ils abandonnent la partie : l’imam les chasse de la mosquée, la vendeuse de poisson refuse de se couvrir les mains etc.
Sissako décrit ainsi avec douceur et sans ostentation la vie telle qu’elle est ici imposée. A tous. Même au Touareg qui vit sous sa tente dans le désert. Chronique d’une ville sous influence malsaine, il décrie cet enfer, cette terreur inutile, ces résistants en s’inspirant de cas réels tout en se moquant de la bêtise de ces pauvres types que le désespoir a conduit au pire.
Témoignage salutaire
Le film, très calme, superbement filmé, est salutaire, indispensable, parce qu’il exprime, représente ce que fut, ce qu’est toujours le quotidien atroce de milliers de gens. Au Mali ou ailleurs.
Pour cet exemple, pour ce qu’il dit au moment où il le dit, ce film aurait dû figurer au palmarès du Festival de Cannes 2014. Ce n’est pas le cas. Une occasion manquée qui malheureusement, risque de ne pas se représenter de sitôt. Sissako a su témoigner. Dommage de ne pas l’avoir mieux entendu. Voilà pourquoi aller voir ce film reste un acte militant. Allez-y!
D’Abderrahmane Sissako, avec Ibrahim Ahmed dit Pino, Toulou Kiki, Abel Jafri, Fatoumata Diawara…
En 2009, Tomm Moore avait réalisé un premier film au graphisme celte splendide Brendan et le secret de Kells. Le voici de retour pour son deuxième conte, aussi beau, aussi celte que le premier mais sans doute un peu accessible, notamment aux plus jeunes.
Histoire de mer(e)
Ben, un petit garçon vif, extraverti, vit avec sa petite sœur, Maïna et son père dans un phare, au large du continent. La mer est son quotidien mais il en a peur. Maïna, en revanche, ne craint ni les vagues, ni les phoques. Elle, ce sont les mots qu’elle n’arrive pas à exprimer.
Le soir de ses six ans, et alors que leur grand-mère vient les chercher pour aller vivre en ville, Maïna donne la preuve à son frère qu’elle n’est vraiment pas comme les autres. Ben découvre qu’elle est une Selkie, une fée de la mer et qu’avec ses pouvoirs, elle pourrait délivrer les créatures magiques du sort que leur a jeté la Sorcière aux hiboux. Pour Ben, l’aventure ne fait que commencer…
Celte à souhait
Inspiré de légendes irlandaises et nourri de l’imagination fertile de Tomm Moore, ce conte celte est aussi envoûtant pour son récit riche en rebondissements, pour la beauté extraordinaire de ses dessins que pour la voix cristalline de Nolwenn Leroy, qui joue la mère des enfants et chante en anglais les chansons phares du film. Splendide !
De Tomm More, avec Nolwenn Leroy, Pascal Sellem, Nathalie Homs
Le soir du Réveillon, Antoine part docilement se coucher et commence à rêver aux cadeaux qu’il découvrira le lendemain matin. A peine se met-il à somnoler qu’il est réveillé en sursaut par un drôle de bruit : le Père Noël vient de sauter sur son balcon !
Surprise !
Pour Antoine, cela ne fait aucun doute. Ce personnage, un cambrioleur pourtant peu recommandable, est bien celui qui réalisera son vœu le plus cher : l’emmener en traineau dans les étoiles afin qu’il puisse voir celle de son papa ! Déterminé et sans limite, Antoine suit coûte que coûte ce voleur qui va lui faire passer la nuit de Noël la plus inattendue, mais sans doute la plus exaltante de sa vie.
Pas facile de détourner la magie de Noël pour en faire un conte ancré dans la réalité actuelle où tous les enfants ne partent pas avec les mêmes chances dans la vie. Cette rencontre inattendue entre un voleur et un enfant sage mais en quête de père donne lieu à une aventure pleine de rebondissements.
Renouveler Noël
Grâce à l’habilité de Tahar Rahim et à la spontanéité du petit Victor Cabal, cette histoire originale renouvelle la production traditionnelle de cette période de Fêtes. Pas complètement réussi, mais suffisamment politiquement incorrect pour faire rire et changer les habitudes. Pourquoi pas, donc ?
D’Alexandre Coffre, avec Tahar Rahim, Victor Cabal…
Dior, Chanel sont nés en France. Mais, ni Yves Saint-Laurent, ni Pierre Cardin, ni Karl Lagerfeld. Et ce ne sont évidemment pas les seuls!
Depuis ses débuts, au milieu du XIXème siècle, la mode qui s’est épanouie en France n’a cessé d’être créée, manipulée, bousculée, influencée par des talents venus du monde entier. Fashion mix, l’exposition qui se tient jusqu’au 31 mai 2015 au Palais de la Porte Dorée à Paris, leur rend hommage. Et ce n’est que légion.
Des débuts anglais
Pour arriver au lieu de l’exposition, il faut d’abord traverser un hall art déco majestueux, puis gravir un escalier sur deux étages. Deux étages durant lesquels sur une échelle du temps, vous revivez les grandes dates de l’immigration en France et les noms de ceux qui l’ont fournie. En haut, sur la droite, au fond encore à droite, vous parviendrez à une galerie blanche, très simple et dans laquelle sont exposés quelques 120 modèles, tous plus somptueux les uns que les autres, une dizaine de chaussures et pas moins de 150 documents.
Le parcours débute avec Charles Frederick Worth, l’anglais qui a inventé la haute couture, à Paris. Il fut le premier à signer ses robes, à organiser des défilés et à varier ses collections selon les saisons. Exubérant comme le seront de nombreux créateurs britanniques – Vivienne Westwood ou John Galliano -, Worth a laissé sa trace et inventé un modèle encore en vogue aujourd’hui.
Dans sa première partie, ce parcours qui suit à la fois une organisation chronologique et géographique. L’inventeur hispano-italien de Mariano Fortuny, qui a breveté le premier tissu plissé permanent, précède la présentation ludique et artistique d’Elsa Schiaparelli et de ses descendants italiens, le génie espagnol de Balenciaga, puis l’arrivée de créateurs aux origines beaucoup plus variées.
… aux folies belges et japonaises
Au détour d’une vitrine, on observe avec admiration l’escarpin sur lequel les principaux monuments de Paris ont été peints à la main, en minuscule. On apprend aussi que c’est la mère d’Olivier Assayas, la hongroise Catherine de Karolyi, qui a inventé la boucle en H des ceintures Hermès.
Arrive ensuite la révolution japonaise qui bouleversa en profondeur les codes de la mode française, bientôt largement sous influence de l’école belge ou flamande.
Rien n’est acquis
Non seulement, les 120 pièces sont toutes d’exception, mais l’exposition a l’habile idée d’agrémenter ces somptueuses tenues de documents d’époque : coupures de journaux, documents administratifs, décrets de naturalisation, cartes de réfugiés… Et l’on comprend alors que quelque que soit le talent, quel que sera l’apport du nouvel arrivant, l’accès à notre pays n’est jamais facile.
Fashion mix, mode d’ici, créateurs d’ailleurs.
Au Musée de l’histoire de l’immigration, Palais de la Porte Dorée. 75012 Paris. En partenariat avec le Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. Du 9 décembre 2014 au 31 mai 2015. mardi/vendredi 10h-17h30; sam/dim 10h-19h.
Dorothy Malherbe dirige l’Etoile Cosmos de Chelles (dans le 77) et revient sur les 12 dates marquantes de son année. Enrichissant!
1er janvier 2014
L’année commence avec une bonne nouvelle : la TVA sur les billets de cinéma passe de 7 à 5,5%. La restauration elle de 7 à 10%. Les pouvoirs publics semblent avoir compris qu’en temps de crise, c’est le cinéma qui sauve de la morosité, pas le sucre. On peut toujours cumuler les 2 en prenant double ration de pop corn…
2 février 2014, 22h34.
Soirée de clôture du 7ème festival de cinéma que nous organisons avec le ciné-club de Meaux. Je viens de passer 3 jours aux côtés de Pierre Salvadori, cinéaste délicieux et disponible. L’homme m’a raconté ses 400 coups avec Marie Trintignant et Guillaume Depardieu, ses œuvres fétiches, son amour pour Lubitsch.
Ce soir là, Nathalie Baye et Audrey Tautou ont fait le déplacement pour lui. Cette dernière me confie que lorsqu’elle a un coup de blues, il lui suffit de revoir un film de Pierre pour goûter de nouveau à la légèreté. La femme est telle que l’actrice : mutine, drôle, touchante. On parle de Jean-Pierre Jeunet, du tournage de Coco avant Chanel, de son gigot de 7 heures.
Il y a un mois, à la même table, je partageais mon gâteau basque avec Jean-Paul Rappeneau, ce soir, je mange du brie de Meaux, autour d’un bon Sancerre avec Audrey Tautou. Je ne vois pas ce qui pourrait m’arriver de mieux cette année ?
1er mars 2014
J’apprends par la radio la mort d’Alain Resnais. Chacun y va de ses commentaires, forgés par d’innombrables anecdotes, toutes plus passionnantes les unes que les autres sur l’homme, ses sources d’inspiration, sa troupe, etc.
Je revois alors avec une certaine délectation la scène qui m’a sans doute le plus fait rire dans sa filmographie : celle où le personnage d’Agnès Jaoui expose son sujet de thèse (« les chevaliers-paysans de l’an 1000 au lac Paladru ») au personnage joué par Jean-Pierre Bacri, dans On connait la chanson. Elle porte en son sein tout ce qui fait, à mon sens, la singularité de son cinéma : une certaine ineptie du genre humain sur laquelle on ne peut poser qu’une profonde bienveillance.
16 avril 2014
Sortie en salles de Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? A priori, au 16 avril : rien ne laisse présager son succès. Je prends donc le film à l’affiche qu’en 2ème semaine. Je parie même avec un ami qu’il ne dépassera pas les 5 millions d’entrées. 4 mois plus tard, je l’ai toujours à l’affiche…
Et même si je ne parviens pas à cautionner le phénomène (pour ses défauts de forme, pour le message qu’il véhicule, pour ses clichés), je salue malgré tout et presque toujours la capacité d’un film à faire se déplacer les foules en salles. Et rien ne me fait plus plaisir qu’un public fébrile, haletant, excité, dans une salle de cinéma, à l’unisson du même « purgatoire ».
21 mai 2014
Le Festival de Cannes porte un coup de projecteur sur l’un des films les plus intéressants de cette année : Maps to the stars de David Cronenberg. Un portrait au vitriol d’Hollywood qui pose les nouveaux enjeux du métier de comédien : quelle carrière pour les actrices dépassant la cinquantaine ? Les dérives du succès chez les très jeunes comédiens propulsés au rang de stars…
Le film m’impressionne, m’émeut, me réconcilie avec Cronenberg (que je boudais un peu depuis son biopic sur Freud). La prestation de Julianne Moore relève de la prouesse. Il y a de la Gloria Swanson de Sunset Boulevard dans son jeu. Avec ce film, c’est certain, elle entre au panthéon des plus grandes actrices américaines.
26 juin 2014
Convention Mars films au Pathé Beaugrenelle. Plus de 200 exploitants se réunissent pour assister au catalogue de sorties que le distributeur a prévu sur l’année et pour voir des films que le public n’a pas encore eu le privilège de découvrir. Je vois 2 films. L’un sera LA comédie de cette fin d’année 2014 : la Famille Bélier.
L’autre seramon coup de cœur de l’année : Un homme très recherché d’Anton Corbijn. Un thriller haletant sur la paranoïa post-11septembre avec Philip Seymour Hoffmann au sommet de son art, pour un dernier coup de chapeau.
Je repars ce jour là avec le DVD de Blue Jasmine de Woody Allen et la peluche du Dernier loup, le prochain film de Jean-Jacques Annaud. Rien à dire : Mars films sait soigner son catalogue, ses exploitants et son public.
Juillet
La Coupe du monde de football occupe toute l’actualité. Et le public semble préférer en cette moiteur estivale son poste de télévision à la salle de cinéma. Les soirs de match sont tellement déprimants pour les exploitants de cinéma qu’on se prend à boire des Mojitos fraise en terrasse ou jouer à « Colin-Maillard » (ou à « touche-pipi », selon votre envie) en projo avec des critiques de cinéma. C’est moche, je sais. On pallie à l’ennui comme on peut.
12 août 2014. 7h30.
Le réveil sonne. France Inter m’apprend le décès de Lauren Bacall. Je ne vois pas pire nouvelle pour commencer une journée.
Je suis en train de sentir à cet instant précis que l’âge d’or hollywoodien s’éteint. Je me prends à faire la liste de ses dernières figures encore en vie : Kirk Douglas, Dorothy Malone, Olivia de Havilland, Louis Jourdan, Leslie Caron … Mais la dernière grande figure féminine, féline et masculine, c’était elle : the « Look ». Elle avait à la fois cette dignité glaçante et cet aplomb racé. Pas de doute : Hollywood vient de perdre sa dernière muse.
1er septembre 2014
J’ai 30 ans. Et parmi la multitude de cadeaux que mes proches ont eu la générosité de m’offrir, je suis touchée par deux présents symboliquement forts et précieux : deux films annonces en 35 mm de Jonathan le Goelan et Quai des orfèvres. Le film pellicule me « fout » le frisson. Plus que si Ryan Gosling avait fait lui-même le déplacement…
2 octobre 2014
Congrès annuel des exploitants, organisé par la Fédération Nationale des Cinémas Français.
3 jours à Deauville entourés de professionnels de la profession, 24 discours , 200 bandes annonce, 10 coupes de champagne, 6 restos, 20 DVD, 2 maux de tête, 1 plateau de fruits de mer, 1 mug Mickey, 54 fous rire, 3 larmes, 2 soirées qui se finissent tard (ou très tôt, enfin…), 4 photos « dossier » prises entre collègues dans un photomaton, 2 discussions qui refont le monde, 1 barbe-à-papa, 1 sourire à Tahar Rahim, 2 nuits d’hôtel dans un 3 étoiles. Pour le reste… Ce qui se passe à Deauville, reste à Deauville.
21 novembre 2014
Je lance au cinéma, l’Etoile Cosmos de Chelles (77), avec le concours des commerçants de Chelles un nouveau concept : Beaujolais, jazz et cinéma. Le public vient découvrir le Beaujolais nouveau en écoutant du jazz et file en salles en fin de soirée voir Michel Petrucciani de Michael Radford, un film sur l’un des plus grands musiciens de jazz. La soirée est un succès. La convivialité et le fédéralisme sont les meilleurs remèdes à la crise.
17 décembre 2014
Sort en salles LA comédie de l’année : la Famille Bélier. Touchante et bien écrite, elle devrait vous réconcilier (pour le pire et pour le meilleur) avec Michel Sardou… J’ai parié une bonne bouteille de Bourgogne avec un collègue que le film serait un succès proche de celui d’Intouchables. Si tout se passe comme je le prévois (je l’espère ?), le bouche-à-oreille devrait prolonger sa gloire jusqu’en 2015. Et le rire, pour commencer l’année, c’est tout ce dont on aura besoin.
Voilà un conte de Noël réjouissant qui nous vient directement de Norvège. A quelques jours du réveillon du 25 décembre, la petite ville de Pinchcliffe attend la neige avec impatience.
Dérèglement climatique
Les enfants veulent faire du ski, les adultes s’équiper en matériel, Solal essayer sa nouvelle luge, le lapin blanc se cacher etc… Et le directeur du journal local qui l’annonce depuis longtemps, l’attend encore plus que les autres !
L’ingénieux Feodor met alors au point un canon à neige ultra-puissant dont le journaliste s’empare. Mais, la machine s’emballe et Pinchcliffe court à la catastrophe. Y aura-t-il trop de neige à Noël ?
Drôle et instructif
Inspiré par l’univers de Kjell Aukrust, célèbre illustrateur norvégien, cette aventure de Noël, très riche en rebondissements, offre, pour une fois, une belle histoire originale et décalée aux enfants.
Drôle, dynamique, reposant sur des personnages bien typés et sur des gags très rigolos, ce film plein d’entrain et de chaleur, est la nouvelle réalisation de Rasmus A. Siverten. On lui devait déjà les aventures de Ploddy, la voiture électrique mène l’enquête. Là encore, le cinéaste aborde un sujet qui lui tient à cœur – le dérèglement climatique- et en profite pour sensibiliser tout en les amusant les plus jeunes à l’écologie. Bien fait !
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