Les nouveaux héros
Les nouveaux héros, le nouveau Pixar-Disney, mise plus sur l’action que sur les émotions. Dommage !
Les nouveaux héros, le nouveau Pixar-Disney, mise plus sur l’action que sur les émotions. Dommage !
Spartacus et Cassandra sont deux enfants Rom mal paris mais qu’une main tendue va sauver. Un documentaire sensible et pertinent, hors clichés.
C’est l’actrice Marilyne Canto qui sera la marraine de la Fondation Gan pour l’année 2015.
La saga de La nuit au musée prend fin avec ce troisième et dernier épisode. En usant jusqu’à la corde une bonne idée portée par Ben Stiller.
Gus est un oiseau qui n’a jamais migré. Le voilà parti pour une aventure superbement mise en scène.
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Inspiré du poète Heinrich von Kleist, Amour fou est le projet radical d’une réalisatrice douée. Jessica Haussner maîtrise son sujet avec brio.
Revoilà nos amis découverts en novembre 2011 et venus directement du Suède. « Petit-point a des points, Gros-Pois a des pois et ils sont très heureux comme ça », nous dit la voix-off au début de chacune de ces six nouvelles histoires.
Comme ces courts-métrages sont conçus pour grandir, ils relatent tous une expérience du quotidien des tout-petits : attraper la varicelle, changer vite ses chaussures mouillés quand on a marché dans une flaque d’eau, se faire à manger si l’on a faim et que le frigo est vide, ne pas se perdre en forêt quand on part à la cueillette de champignons…
Ou bien encore s’amuser en regardant des clowns au cirque puis essayer de les imiter et enfin, fêter la nouvelle année dans une fête disco, entouré de tous ses amis.
A chaque fois, le contexte plonge les deux petits héros dans une situation inédite et dont ils vont devoir se sortir grâce à leur inventivité toujours un peu loufoque.
C’est rigolo, charmant tout comme le sont les deux marionnettes principales et la maison dans laquelle ils habitent. Ou le ton avec lequel l’histoire est racontée. L’idéal pour apprendre tout en se divertissant.
2013 – Suède – 0h44
En partenariat avec Grains de Sel
Mais qu’est-il arrivé à l’adorable Moomin que nous avions découvert au cinéma en mars 2011 ?
Venu de Finlande et porté par l’imagination douce de l’auteure Tove Jannson, cette créature mi-hippopotame, mi-troll a troqué, dans ce deuxième film, sa bonne humeur, son intelligence et sa curiosité pour une série de clichés et d’à-priori qui colle mal avec le personnage initial.
Si Moomim et sa famille continuent à vivre dans une vallée idyllique, ils la quittent à la faveur d’une tempête et d’une menace de pirates pour atterrir dans un hôtel luxueux de la Côte d’Azur. Sur place, les Moomims se mettent à fréquenter la clientèle riche et superficielle du palace. Ce qui pourrait être fatal à leur belle unité familiale.
Soi-disant inspiré du voyage de Tove Jansson à Juan-les-pins en 1954 et dont elle tira une des premières histoires de la série, ce film de Xavier Picard est une satire lourde et sans aucune subtilité des classes sociales privilégiées et des rêves que suscite leur manière de vivre. La fiancée de Moomim, Snorkmaiden, ambitieuse et fascinée par le luxe et la célébrité, y est dépeinte de la manière la plus caricaturale qui soit.
Ce film malhabile, à charge, ne dépasse plus alors le niveau d’un dessin animé de téléréalité. On l’oublie vite, en espérant que le prochain opus, s’il existe, retrouvera les valeurs positives de la famille Moomim.
2014 – Finlande – 1h17
En partenariat avec Grains de Sel
It follows de David Robert Mitchell a reçu le Grand Prix du 22e festival du film fantastique de Gérardmer. Déjà très plébiscité à Toronto et à Deauville, l’opus s’annonçait comme le film le plus fort de la compétition. Les prédictions ont donc eu raison.
Timbuktu et son réalisateur Abderrahmane Sissako, tous les deux primés, sortent grands vainqueurs de cette 20e édition de l’Académie des Lumières. Une vraie reconnaissance pour ce film magnifique, d’une criante et cruelle actualité et très injustement écarté du palmarès de Cannes 2014.
La cérémonie de remise des prix s’est déroulée le lundi 2 février 2015, à l’Espace Cardin, a couronné, une fois de plus, le choix des correspondants de la presse étrangère en poste à Paris. Un palmarès une fois de plus très pertinent, à découvrir ci-dessous.
Ont donc obtenu le trophée du :
MEILLEUR FILM
Timbuktu d’Abderrahmane Sissako
MEILLEUR REALISATEUR
Abderrahmane Sissako pour Timbuktu
MEILLEUR SCENARIO
Philippe de Chauveron, Guy Laurent pour Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu? de Philippe de Chauveron
MEILLEURE ACTRICE
Karin Viard dans La Famille Bélier d’Eric Lartigau et Lulu, femme nue de Solveig Anspach
MEILLEUR ACTEUR
Gaspard Ulliel dans Saint Laurent de Bertrand Bonello
MEILLEURE REVELATION FEMININE
Louane Emera dans La Famille Bélier d’Eric Lartigau
MEILLEUR REVELATION MASCULINE
Kevin Azaïs dans Les Combattants de Thomas Cailley
PRIX HEIKE HURST DU MEILLEUR PREMIER FILM
Les Combattants de Thomas Cailley
MEILLEUR FILM FRANCOPHONE
Deux jours, une nuit de Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne, Belgique-France-Italie
PRIX SPECIAL DE L’ACADEMIE
Bande de filles de Céline Sciamma
PRIX TECHNIQUE CST DE LA MEILLEURE PHOTO
Remy Chevrin (AFC) pour A la vie de Jean-Jacques Zilbermann
Etaient notamment présents à la cérémonie : Claudia Cardinale, Sylvie Pilat, productrice de Timbuktu, Carole Laure, Yamina Benguigui, Jeanne Balibar, Salomé Stevenin, Pascal Greggory, Jean-Pierre Mocky, Samuel le Bihan, Helena Noguera, Charlelie Couture, Catherine Jacob, Victoria Abri et la plupart des lauréats.
Ces prix, imaginés conjointement par Daniel Toscan du Plantier, incontournable producteur et ayant occupé à peu près tous les postes institutionnels du cinéma français, de la présidence du CNC à celle d’Unifrance, et Edward Behr, journaliste britannique, ancien rédacteur en chef culturel de l’édition internationale de Newsweek, ont perduré et honoré la plupart des films importants du cinéma français de ses 20 dernières années.
Ont notamment été sacrés meilleur film français : La Haine de Mathieu Kassovitz en 1996, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet en 2002, Les Choristes de Christophe Barratier en 2005, De battre mon coeur s’est arrêté de Jacques Audiard en 2006, The Artist de Michel Hazanavicius en 2012, Amour de Michael Haneke en 2013…
Les Lumières qui organisent aussi depuis 3 ans, des Rencontres Francophones, se poursuivent au Ciné 7 à Elancourt. Cette année et en partenariat avec l’Institut International de l’Image et de Son (3IS), elles rendent hommage à la cinématographie marocaine.
© Gilles Petipas pour l’Academie des Lumières