Le grand méchant renard et autres contes

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Après le succès d’Ernest & Célestine, Benjamin Renner, son jeune réalisateur, revient au cinéma avec l’adaptation de sa propre BD : Le grand méchant renard et autres contes. Et c’est très formidable!

Drôle de show

Son premier film était déjà une réussite. Ernest & Célestine, dialogué par Daniel Pennac, avait raflé le César du meilleur film d’animation en 2013. Il avait même concouru aux Oscars 2014. Depuis son très jeune réalisateur, Benjamin Renner s’est concentré sur la fabrication d’une bande-dessinée, Le grand méchant renard. Et c’est elle qu’il adapte aujourd’hui au cinéma avec Patrick Imbert.

Le grand méchant Renard et autres contes de Benjamin Renner et Patrick Imbert - Cine-Woman
Tous les animaux du grand méchant renard sur la scène du théâtre

La première bonne idée est de présenter Le grand méchant renard et deux autres contes au coeur d’un programme conçu comme une pièce de théâtre en trois actes. Et dès l’ouverture du rideau rouge, le show est hilarant. Il met en scène des animaux sauvages et de la ferme qui, à priori, n’ont pas grand chose à faire ensemble. Et il leur arrive tout un tas d’aventures imprévisibles !

Un bébé humain

Le premier conte est le plus réussi et le plus drôle. Une cigogne fatiguée,  voire un peu ivre, abandonne le bébé qu’elle doit livrer dans la cour de la ferme. Aussitôt, le cochon se sent responsable et veut prendre les choses en main. C’est sans compter avec le canard et le lapin qui ont décidé de s’occuper du bébé à leur manière.

Le grand méchant Renard et autres contes de Benjamin Renner et Patrick Imbert - Cine-Woman
Un bébé à livrer, le premier conte

Même si leurs méthodes ne sont pas orthodoxes – on le verra à nouveau dans Un Noël Parfait, le troisième conte-, elles sont finalement efficaces !

Le grand méchant renard est-il une poule mouillée?

La deuxième histoire est celle du grand méchant renard, la seule mise en scène par Benjamin Renner. Selon lui, c’est toute sa vie qui y est résumée : l’envie d’être autre chose que ce que l’on est. Le renard voudrait être craint, comme l’est le grand méchant loup. Mais, il se retrouve à élever des poussins. Et comme chacun sait, l’éducation n’est pas chose aisée !

Le grand méchant Renard et autres contes de Benjamin Renner et Patrick Imbert - Cine-Woman
Mai qui est donc cette drôle de poule et ses poussins à l’air menaçant?

L’épisode est très drôle, peut-être un peu long. Et son même si son histoire est originale, elle emprunte tout de même à Grégoire Solotareff dans l’art d’inverser les rôles.

Un style simple mais efficace

Le dernier épisode, Le Noël parfait est réalisé à nouveau par Patrick Imbert. Il tente de conserver l’esprit de Noël. C’est le plus faible du programme, par son récit. Mais évidemment, un incontournable tant il jongle en renouvelant avec la tradition. 

Le grand méchant Renard et autres contes de Benjamin Renner et Patrick Imbert - Cine-Woman
Un Père Noël en caddie de supermarché, c’est moderne ça!

L’humour, l’originalité et l’universalité des situations sont vraiment les atouts maîtres de ce programme. La patte de Renner aussi : les personnages, les décors et son univers graphique – des traits simples et la douceur d’aquarelle – habitent les trois épisodes de la même manière. C’est même difficile de percevoir qu’il n’a pas tout réalisé. Sa drôlerie aussi. L’ensemble est une belle et joyeuse réussite, aussi intelligente qu’émouvante.

Dessin animé de Benjamin Renner et Patrick Imbert, avec les voix de Céline Ronté, Boris Rehlinger, Violette Samama…

2016 – France -1h20 – Dès 4 ans

La bande dessinée Le grand méchant renard est publié aux Editions Delcourt.

© Folivari/ Panique !/ Studiocanal/ RTBF/ – OUFtivi / VOO / Be tv

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